Groupe Alliage Mort – Je me suis senti obligé de parler après avoir été témoin de la mauvaise gestion flagrante d’une situation qui, à mon avis, appelait à plus de retenue. Il n’est pas courant de mourir à 29 ans à cause du hasard.
Il y a là une certaine dose de remords et d’amertume qui appelle un brin d’humilité. Dans le sillage de la conclusion de cette aventure, je me suis noyé dans l’alcool et le désespoir ; Je sais ce que c’est.
C’était un culte excessif de la forme physique de Quentin, un voyage d’ego et une spirale infernale pour lui. Personne ne s’évanouit jamais de bonheur à cet endroit. Les médias nous ont montré à plusieurs reprises ses images et ses films depuis sa mort.
Oui, c’était sa vie et ses décisions, mais Quentin était quelqu’un d’entièrement différent. Je voulais croire en sa bonhomie malgré nos nombreux désaccords et le fait qu’il m’ait toujours traité comme le chef du groupe avec une extrême hostilité et compétition.
J’en ai eu la preuve bien plus tard dans ma vie. J’ai voulu rendre hommage au vrai Quentin Élias en partageant une vidéo de lui avec mes amis Facebook et anciens fans d’Alliage. Je l’ai dit tel quel, sans édulcorer nos anciens désaccords, mais le vrai message était mon espoir pour lui maintenant.
C’était ce que je voulais dire. Qu’il soit maintenant en paix avec Dieu et qu’il se prélasse dans sa gloire est quelque chose dont je n’ai aucun doute. Je pense aussi qu’il a trouvé la renommée qu’il cherchait depuis si longtemps.
Plus grande gloire que celle des humains. Je prie pour qu’il ait trouvé la paix et l’amour qu’il a recherchés toute sa vie. Les résumés de Closer, Voici et les autres “méridia” ont fait de Steven un équilibriste.
Les deux temps qui s’opposent ici sont diamétralement opposés. C’était en 1998 quand je l’ai vu pour la dernière fois, donc ça fait un moment. Après un spectacle à la campagne, Quentin annonce à l’improviste à une foule de 300 personnes qu’il part. Je quitte le groupe pour poursuivre une carrière solo, je vous remercie tous, et j’espère vous revoir un jour.
Il nous abandonne avec son garde du corps et nous laisse ici, impuissants et exposés. Il semblait inévitable qu’à un moment donné l’un des membres du groupe s’essaye à une carrière solo, et j’ai été le premier à franchir le pas lorsque je suis allé rencontrer notre producteur, Gérard Louvin, pour lui faire part d’une proposition de chanter seul.
Grâce à ses assurances sur mon avenir après Alliage, il a gagné ma confiance et m’a finalement convaincu de rester. Nous nous sommes retrouvés en trio, essayant de mener le peloton. C’est un single, et ce n’était pas exactement un hit quand il est sorti.
Après nous sont venues les comédies musicales Notre Dame de Paris et Roméo et Juliette, donc le mécanisme du succès est parfaitement rodé. Les garçons d’Alliage ont rompu. La fin de l’histoire. Mais mon histoire avec Quentin ne s’arrête pas là ; le dernier souvenir notable que j’ai de lui date du jour où nous nous sommes réconciliés dix ans plus tard.
Déjà battu par la gloire et la fortune, j’ai ressenti la pression supplémentaire de devoir prouver que nous n’étions pas juste un autre produit commercial manufacturé, que nous pouvions réellement chanter et que notre seul défi restant était de nous améliorer en tant que musiciens.
Quand un groupe reste dans le Top 50 pendant des semaines de plus que Johnny, Madonna et Michael Jackson, comment ne pas croire que quelque chose d’étrange s’est produit Six mois plus tard, après avoir vendu un demi-million d’exemplaires de notre premier single “Baila”, nous avons reçu un disque d’or lors d’une somptueuse cérémonie au pied de la Tour Eiffel, avec tapis rouge, trompettes et traceurs montés sur des gratte-ciel de notre emblème.
Tout à la fois, tout s’en va. Jour après jour, vous devenez moins une star et plus un has-been et un perdant, peu importe à quel point vous prenez soin de votre corps. Peur de te connaître, même.
Pour paraphraser la fameuse réplique de The Truman Show, j’avais l’impression d’y être. Un jour, le monde dans lequel vous avez vécu se fissurera et se brisera, et vous réaliserez que vous avez vécu dans une illusion. La vie n’est pas comme ça. Je me sens très déprimé en ce moment.
J’ai donné même mes disques d’or car je n’avais aucun intérêt à conserver les vestiges de cette époque de ma vie. À ma grande horreur, j’ai réalisé que mes propres erreurs et mon immaturité m’avaient complètement détruit. Je vis actuellement de petits boulots à Londres pendant que j’essaie de rembourser ma montagne de dettes.
T’as vu, c’est le mec d’Alliage qui me sert ma pizza, j’ai entendu un soir au restaurant où je travaillais comme serveur. Les commentaires les plus perspicaces que l’on puisse espérer. C’est à quel point ma vie est devenue absurde pour moi.
Les mots de sagesse de ma mère : “Quand tu étais petit, tu avais la foi.” Retrouve-la». Certaines vertus survivent : j’ai obéi. J’ai poussé la porte d’une petite église près de Piccadilly Circus. Simplement une croix murale, un autel de fortune et quelques bougies.
J’ai soudain ressenti un énorme lâcher-prise de tout mon être, un calme indescriptible. Je n’ai rien vu ni rien entendu, mais je savais. Qu’il y avait quelque chose de plus grand, ou plutôt quelqu’un de plus grand, de plus réel que tout ce en quoi j’avais cru auparavant.
Comme les événements de l’Apocalypse, Dieu a refait mon âme et a tout refait à neuf. Je n’ai pas grandi dans un foyer religieux et je ne connaissais pas grand-chose à la religion, mais j’y suis retourné quelques jours plus tard.