Comment Est Mort Jacky Imbert – Vers 20 heures le soir du 1er février 1977, Jacky Imbert rentre chez lui à Cassis après une partie de belote. Il est attaqué par trois hommes masqués alors qu’il se gare dans l’allée de sa maison. Il a été blessé de 22 balles, a perdu un œil, a subi un bras presque paralysé, mais a survécu, obtenant le surnom de “l’Immortel”.
Cette figure du criminel marseillais avait un surnom avant l’attentat : Jacky le Mat, ou “le fou”, dans le style narquois d’un voyou sudiste. Jacky le Mat, qui était presque immortel, est décédé lundi dans un hôpital d’Aix-en-Provence.
À l’âge avancé de 89 ans, dès la vieillesse. Même s’il est né à Toulouse en 1929, c’est à Paris qu’Imbert noue les liens qui le lieront à jamais à la vie des grandes figures du banditisme marseillais des années 1930.
Il rencontre Tany Zampa, un talent grandissant à l’époque, dans un cabaret du 9e arrondissement, non loin de Pigalle, et il finit par aider Zampa à devenir une figure de proue respectée de l’industrie. Au milieu des années 1960, Imbert était basé à Marseille et était un habitué du monde des courses, option paillettes.
Nocturne, spectacle et courses… L’engouement de Jacky Imbert pour la mafia remonte à 1968. Le Mat oriente désormais sa propre carrière après avoir rompu avec la famille Zampa, devenue de facto le leader du milieu de terrain marseillais avec seulement quelques gestes clés. La tentative d’assassinat infructueuse de 1977 est soupçonnée par Imbert d’avoir eu sa genèse chez l’allié des débuts.
Il dira tout au Nouvel Obs des années plus tard “Le Divin est juste, et j’y crois. Je ne saurai jamais avec certitude qui m’a tiré dessus, mais j’entends dire que ce sont eux qui ont commencé la bagarre.” Deux d’entre eux ont entraîné sa mort et Zampa s’est suicidé en prison en 1984.
Malgré sa prévalence en tant que précédent juridique, le Mat main dans le sac sera insaisissable entre les mains de la justice. Lors d’un vaste raid en 1993 à Marseille, lui et son camarade Francis “le Belge”, autre légende locale des bandits, sont appréhendés. Il a passé plus d’un an et demi en prison après avoir été reconnu coupable d’association de malfaiteurs.
Après avoir été reconnu coupable d’un projet de contrebande de cigarettes et condamné à quatre ans de prison en 2004, son casier a été effacé grâce aux médicaments. Deux ans plus tard, il est libéré en appel.
Celui qui se présentait comme un “retraité pacifique du show-biz” avait en réalité été condamné à deux ans de prison pour extorsion lors de sa dernière comparution en 2008 devant la cour d’appel d’Aix.
Il y avait un Jacky le Mat”, qui a marqué la pègre marseillaise des années 1970
Il était un membre éminent de la pègre marseillaise. Il a été un incontournable du métro marseillais pendant près de trente ans. Jacky Imbert, né le 30 décembre 1929, est décédé “de vieillesse” lundi à l’hôpital d’Aix-en-Provence. Christine Imbert, son épouse, a confirmé son décès à l’AFP après avoir appris la nouvelle via nos confrères de La Provence. En partant, il emporte avec lui un morceau du tristement célèbre passé gangster de Marseille.
“Immortel” Jacky
Le conflit est un sous-produit inévitable des affaires. Sept balles de 11,43 et quinze plombs de chevrotine ont été tirés sur Jacques Imbert le 1er février 1977. Il a miraculeusement survécu à la blessure par balle, mais son bras droit n’a jamais complètement récupéré.
Trois suspects ont été identifiés, mais on ne peut pas en dire autant des victimes. Tôt ou tard, ils connaîtront une fin violente. Le tournage a servi de base au film de Richard Berry L’Immortel.
Bien qu’il soit fréquemment cité comme témoin, il est finalement traduit en justice en 1993. Le coup de filet à grande échelle dans lequel Jacky le Mat est pris est mené près de Marseille.
Francis Le Belge, un ami proche et camarade lchef de la pègre de Marseille, a lui aussi trouvé sa fin. Jacques Imbert, incarcéré pour association de malfaiteurs, sortira de prison dans un an et demi. C’est comme d’habitude. Ce n’est pas le cas de Francis Le Belge, tué à Paris en l’an 2000.
En 2008, c’était la dernière fois que nous l’avons vu. Pour sa part dans l’extorsion, la cour d’appel d’Aix-en-Provence l’a condamné à deux ans de prison. Un “retraité calme du show business”, a-t-il dit, était son auto-description.
C’est un gars formidable qui est aussi très brillant.
Dans ces dernières affaires, Michel Pezet a représenté Jacques Imbert en justice. Il y a plus de 25 ans, dans la tristement célèbre boîte de nuit marseillaise L’Ascenseur, les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois.
L’avocat se souvient d’une personne qui était agréable, intelligente et serviable. Et, après avoir arpenté la salle, il a ordonné que du champagne rosé soit livré à des tables sélectionnées”.
Ceux qui pourraient causer des problèmes ont peur de vous.
Michel Pezet, lui aussi, évoque un Jacky Imbert, du moins dans le sens d’un homme qui pouvait faire des retours spirituels. Il a été traité d'”épouvantail” par le président de la cour d’appel lors de son procès en 2008 pour la dernière fois. Et Jacques Imbert disait qu’on dressait des épouvantails pour se protéger des nuisibles.
L’avocat rappelle la réponse de Jacky le Mat devant le tribunal “C’est la rétribution de Dieu” lorsqu’on l’interroge sur le sort des assaillants présumés dans sa tentative de meurtre en 1977.