Affaire Alessandri

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Affaire Alessandri – Des titres comme “Le Mystère du Mas” et “Une Coupable Idéale” me viennent à l’esprit. Si l’affaire Alessandri était une fiction, on pourrait l’appeler de bien des façons. Cependant, au cours des dix dernières années et demie, ce roman policier de la vie réelle a brisé des familles et affaibli un système judiciaire qui peine à faire ne serait-ce qu’un seul pas en arrière. Une onzième décision sera rendue lundi prochain, le 6 juin.

C’est à Pernes-les-Fontaines, petite commune du Vaucluse, que la trajectoire ascendante de cette affaire s’est amorcée le 16 juillet 2000. Les hommes d’Alessandri ont toutes les raisons de se réjouir de cette soirée.

Ils peuvent célébrer le succès de la “fête du melon” qu’ils ont planifiée et exécutée dans leur supermarché deux jours auparavant tout en se cachant des regards indiscrets derrière les murs de leur manoir et en se prélassant au bord de la piscine. Le système comptable du magasin a “explosé”, comme on dit.

Une explosion différente, cependant, réveille la maison endormie à minuit.Richard, le chef de famille, dort dans son lit, le visage et le coude ravagés par une décharge de chevrotine. Edwige, qui dormait à ses côtés, a réveillé les pompiers. Une voiture de police arrive. Edwige affirme que des cambriolets sont entrés par effraction dans sa chambre au milieu de la nuit.

Cependant, la police n’a trouvé aucune preuve d’effraction dans ses premières enquêtes. Rien ne semble avoir disparu. Le plus jeune enfant de la famille, Brice, 13 ans, avait des résidus de poudre sur les mains. En quelques heures à peine, les enquêteurs se sont penchés sur une seule théorie : Edwige, ses deux fils et Richard Alessandri étaient les seules personnes présentes dans la maison au moment de sa mort.

La police n’a pas été en mesure de localiser l’arme. Étrange. Encore plus étranges sont les mégotes et les empreintes de pas que la famille a découvertes dans le jardin, qui ont peut-être été plantées là pour dissiper leurs soupçons. Neuf ans et trois procès plus tard, l’ADN d’un homme connu pour ses escroqueries a été retracé jusqu’à un paquet de cigarettes. En revanche, la foi des gendarmes en Dieu a été mise au repos à l’automne 2000.

Edwige et Yohan, son fils majeur, sont mis en garde. Brice, le plus jeune, a été soumis à son propre interrogatoire particulier dans un appartement proche du commissariat. Yohan sanglote et pointe le doigt de la culpabilité sur sa mère. Aussi peu que le temps d’un interrogatoire. Cependant, la situation s’est maintenant effondrée. Juste aucune preuve. Néanmoins, ces croyances.

Malgré les apparences, la réussite sociale du couple n’était en réalité qu’une illusion, car de fréquentes disputes envenimaient leur relation. Edwige part en prison. La cour d’appel du Vaucluse l’a condamnée à 12 ans de prison en janvier 2006 pour le meurtre de son mari. Sa jeune progéniture l’a défendue devant la foule. Rien ne s’est passé jusqu’à présent. “Les Innocents se défendent souvent très mal”, nous confiait Yohan en 2011.

Le premier verdict est confirmé en appel à Nîmes en décembre 2006. Cependant, la cour d’appel n’autorisera pas un nouveau procès. Dans un nouveau procès organisé en février 2009 à Lyon, le président a décidé de comparer l’ADN extrait des cendriers de cigarettes avec la base de données nationale des empreintes génétiques. Cependant, il n’attend pas les résultats des avis d’experts pour captiver son auditoire.

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Edwige est reconnue coupable pour la troisième fois et condamnée à dix ans de prison. Un autre verdict est rendu quelques semaines plus tard : l’ADN du vif d’or correspond à celui d’un homme déjà connu pour ses cambriolages. Après sa sortie de prison, Edwige Alessandri a commencé à se battre pour une révision de sa condamnation. Un travail intense avec de faibles chances de succès. Son avocat actuel, Damien Brossier, résume : “Ce qu’elle ne sait pas, c’est qui a tué son mari.”

En octobre 2012, la Cour de révision a exigé que des documents supplémentaires soient soumis. Une fenêtre s’ouvre. La PJ de Montpellier (Hérault) a dévoilé de nouveaux détails sur le meurtre de Richard Alessandri qui laissent entrevoir un possible nouveau rebondissement.

La piste menant à une invasion de domicile par une bande de Cambriens se réchauffe à nouveau. Pourtant, en 2013, lorsqu’un nouveau juge reprend l’affaire, la police de Montpellier n’est plus sollicitée pour enquêter. L’affaire est traitée par leurs confrères d’Avignon et les gendarmes de Carpentras (Vaucluse). C’est-à-dire le même groupe qui a décidé qu’Edwige était coupable.

Irrationnel, provoquez-moi, Brossier. C’est si proche d’un meurtre intentionnel que c’en est effrayant. Le 20 avril 2018, à la suite d’une enquête assez superficielle, le juge a tranché en faveur d’un non-lieu. Tourner autour; il n’y a plus rien à voir La classe devra peser dans son évaluation la semaine suivante.

Être guidé par la décision de la Cour suprême sur le processus de révision.Ceux qui prétendent avoir été condamnés à tort pour un crime ont une dernière chance de liberté devant une cour de révision. Mais la route est longue et sinueuse avant d’atteindre votre destination. La première étape consiste à saisir la commission de cinq juges de la Cour de cassation pour le contrôle pénal.

Toutes les demandes de modification de la peine ou de suspension doivent être soumises à ce comité, et son travail consiste à examiner et à éduquer les candidats.L’article 622 du Code de procédure pénale français stipule qu’une personne peut demander un nouveau procès si de nouvelles preuves ou un aspect de la loi jusque-là inconnu sont apparus le jour du procès et jettent un doute raisonnable sur la culpabilité de l’accusé.

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