
Yvan Colonna Mort – Suite à l’agression mortelle commise par Yvan Colonna le 1er mars à la maison d’arrêt d’Arles, Matignon a ordonné l’établissement d’un procès-verbal dont la conclusion fait allusion à un manque de vigilance des agents pénitentiaires.
L’ancien directeur et l’observateur actuel feront l’objet de mesures disciplinaires. Le rapport illustre les dysfonctionnements persistants de l’administration des prisons françaises.
Le rapport est sans appel et accablant. L’inspection judiciaire globale a relevé de multiples manquements qui ont contribué au décès d’Yvan Colonna. D’abord, il y a une erreur de votre côté.
Le 2 mars 2022, Yvan Colonna se retrouve au gymnase. Son assassin, un autre prisonnier, se faufile dans la pièce et verrouille la porte, malgré la règle interdisant de le faire. Yvan Colonna a été agressé et laissé pendant neuf minutes alors qu’il était inconscient. Personne ne l’a vu, pas même le fouineur dans la cage d’escalier.
L’ancienne directrice de la prison Corinne Puglierini a également été licenciée par l’inspecteur général du ministère de la Justice. On a dit que sa gestion des détenus violents comme le meurtrier d’Yvan Colonna était inadéquate.
Une action disciplinaire a été prise contre elle et l’observateur. Le rapport met également en évidence certains problèmes d’organisation. L’agression mortelle, par exemple, a été capturée sur des images de surveillance, mais personne ne l’a vue. Les rapports indiquent qu’il y a une pénurie de personnel qualifié.
La première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé jeudi 28 juillet des sanctions disciplinaires à l’encontre de deux surveillants pénitentiaires d’Arles (Bouches-du-Rhône).
Cela fait suite à un rapport déposé en mars concernant le meurtre d’Yvan Colonna. Cette personne est l’ancien directeur du centre de détention et un gardien, comme cela est devenu clair au fil des événements.
Le rapport de l’IGJ, publié sur le site de Matignon sous une forme anonyme, a constaté que le gardien responsable de l’aile où était détenu l’assassin condamné du maire Claude Erignac a fait preuve d’un « net défaut de vigilance » en restant « sans aucun motif éloigné » du scène du crime pendant neuf minutes.
L’équipe d’inspection a constaté que “l’ancienne cheffe de l’établissement”, Corinne Puglierini, qui y travaillait jusqu’à dix jours avant l’attentat, n’avait pas correctement surveillé l’établissement et qu’il n’y avait pas eu de “gestion appropriée” de l’établissement. comités d’évaluation des risques pour les détenus.
Bien qu’il purgeait plusieurs peines, dont une peine de neuf ans pour “association de malfaiteurs terroristes”, le détenu qui a agressé Yvan Colonna, un Camerounais de 36 ans, Franck Elong Les militaires français l’ont renvoyé en France en 2014 après l’avoir fait arrêter en Afghanistan en 2012.
Plus généralement, il conseille de rappeler à l’ensemble de l’administration pénitentiaire que la “mission première” de la vidéosurveillance est “d’intervenir immédiatement pour faire cesser un incident”. Selon Matignon, le premier ministre a “décidé de suivre l’intégralité des recommandations” du rapport.
Elisabeth Borne va notamment solliciter auprès du ministre de la justice “une mission d’inspection sur l’évaluation” du QER, un dispositif mis en place il y a cinq ans pour lequel “il apparaît nécessaire de dresser un bilan”.
Parce que l’ancien avocat d’Yvan Colonna Eric Dupond-Moretti doit se récuser de toute affaire impliquant son ancien client, le rapport de l’IGJ a été remis au Premier ministre plutôt qu’au chef de la sécurité.
Le 2 mars, Yvan Colonna est agressé par Franck Elong Abé dans la salle de sport de la maison centrale d’Arles. Après avoir été dans le coma pendant trois semaines, il est malheureusement décédé des suites de ses blessures.
Ce détenu, qui a déclaré à Yvan Colonna avoir été arrêté pour “blasphème”, a été interpellé dans le cadre d’un éventuel complot d’assassinat impliquant une organisation terroriste. Alors qu’Yvan Colonna réclamait depuis un certain temps son incarcération sur l’île, l’agression avait provoqué l’indignation et la polarisation.
Marie-Antoinette Maupertuis, présidente autonomiste de l’Assemblée de Corse, a évoqué la publication du rapport, qui correspond à une « demande de vérité et de justice ».
Il faudra approfondir le sujet parce qu’il reste malgré tout des zones d’ombre et de questionnements », a déclaré, quant à lui, le député nationaliste de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva, jeudi matin, annoncé une nouvelle “commission d’enquête” pour “faire la lumière sur les dysfonctionnements” qui ont conduit à la mort d’Yvan Colonna.
La famille d’Yvan Colonna poursuit le gouvernement en son nom. Cela comprend ses parents, sa femme, son frère, sa sœur et ses deux enfants. L’avocat de la famille Me Patrice Spinosi a expliqué qu’ils “considér[aient] que l’administration pénitentiaire est légalement responsable de sa mort”. C’est ce qu’a indiqué un communiqué remis à l’AFP.
Mercredi, la famille d’Yvan Colonna, le militant indépendantiste corse condamné dans l’assassinat du préfet Erignac, a porté plainte contre l’Etat devant le tribunal administratif de Marseille, affirmant que leur proche avait été victime d’une agression mortelle par un codétenu le 2 mars à la maison d’arrêt d’Arles (Bouches-du-Rhône).
L’avocat écrit : “Les différents éléments d’enquête rapportés par la presse et les auditions de parlementaires n’ont rien fait pour dissiper le soupçon que l’agression dont a été victime Yvan Colonna soit directement liée à une série de dysfonctionnements administratifs.
L’article 44 de la loi promulguée le 24 novembre 2009 stipule que l’administration plénière assure à toute personne détenue la protection effective de son intégrité physique dans tous les lieux de détention collectifs et individuels ».
