Sarah Saldmann Origine Parents – Les EHPAD du groupe Orpea ont été secoués après la publication de Victor Castanet’ “Les Fossoyeurs” par le journaliste Victor Castanet sur la gestion de leurs établissements. Il a été publié en janvier de l’année dernière et expose de graves failles dans la plus grande communauté de retraités au monde.
Une avocate au barreau de Paris, Maître Sarah Saldmann, veut aider ceux qui ont été abusés dans ces entreprises à obtenir la justice qu’ils méritent. Orpea et Korian, deux des groupes les plus impliqués, seront visés dans une “action collective”.
Elle nous parle de son métier d’avocate, de sa vie personnelle d’avocate et des sources de son inspiration. Je suis diplômé de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec une maîtrise en droit.
Au départ, j’étais intéressé par des études de droit public, mais après un certain temps, j’ai découvert que j’adorais le droit des personnes (droit de la famille et droit pénal de la famille). Après cela, j’ai réussi l’examen du barreau.
Olivier Pardo & Associés a été le lieu où j’ai effectué mon stage de fin d’études. Celui-ci était fantastique et une formidable source d’inspiration pour moi. Ce n’est que quelques mois après avoir obtenu mon diplôme universitaire que j’ai compris que je préférais travailler à mon compte.
Même si plusieurs de mes collègues m’ont mis en garde contre cela, j’encourage tout de même les jeunes avocats à sauter le pas. Je crois que nous avons tous un réseau, même si nous ne nous en rendons pas compte, et les collègues peuvent être une grande source d’encouragement au début.
Au cours des premières années de votre carrière, vous travaillerez probablement pour une organisation. En conséquence, nous sommes en mesure de facturer un coût mensuel fixe, d’augmenter notre visibilité et de créer notre propre clientèle.
Parce que vous ne savez pas dans quoi vous vous embarquez, être indépendant peut être plus dangereux. Rien n’est garanti, si vous n’avez pas de client alors vous n’avez pas de frais de rétrocession.
Quand j’étais en prison, les tribunaux étaient fermés, ce qui m’a compliqué la tâche. Cependant, j’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes et, grâce à cela, ma pratique continue de se développer.
Cependant, je me dis que tout peut changer à tout moment, alors j’ai mis beaucoup d’efforts. Développer un lien personnel avec mes collègues est vraiment essentiel pour moi. Ainsi, plutôt que de me concentrer sur la fiscalité ou le droit des sociétés, j’ai décidé de me concentrer sur ces cas.
En aucun cas, forme ou forme, je ne considère cela comme un travail. Même quand je suis en vacances, j’ai toujours mon ordinateur et mes fichiers avec moi car je ne vois pas cela comme une contrainte.
Je suis passionné par mon travail d’avocat et je ne peux pas imaginer faire autre chose de ma vie. Les Ehpads du groupe Orpea et les commerces de Le Corbusier sur la Seine et dans le 16e arrondissement connaissaient une mauvaise prise en charge en mars 2020 selon de nombreuses personnes à qui j’ai parlé.
J’ai commencé à envoyer des lettres et à téléphoner pour savoir ce qui se passait. En conséquence, les familles n’étaient pas prêtes à porter plainte à l’époque, car elles étaient plus soucieuses de trouver des réponses pour leurs parents.
De plus, on parlait peu des Ehpad à l’époque ; au lieu de cela, nous avons parlé de captivité. Nombreuses sont les familles qui n’ont pas les moyens de payer une chambre, qui s’élève en moyenne à 5 000 euros par mois.
Un service de qualité est raisonnable compte tenu de l’image cossue que projettent ces organisations. Le décor est élégant, les tables sont joliment meublées et il y a aussi des piscines et d’autres commodités à apprécier.
Malgré cela, la qualité du service n’était pas au rendez-vous. Les familles ne sont revenues vers moi qu’après avoir lu le livre “Les fossoyeurs” de Victor Castanet et ont accepté de porter plainte.
J’ai mis du temps à élaborer un plan. Il existe plusieurs façons d’utiliser Orpea, qui est une grosse machine. Un service juridique peut être mis en place, les plaintes peuvent être traitées et des dommages-intérêts payés, et les gestionnaires peuvent s’en tirer sans trop de problèmes.
Les familles, en revanche, n’ont aucun enjeu financier. Parfois, on me demande un “euro symbolique”. Leur mission actuelle est de mettre un terme à la maltraitance des personnes âgées et au manque de responsabilité qui en résulte.
Après avoir lu le livre de Victor Castanet, j’ai réalisé que ternir la réputation d’une personne peut être très efficace. Entreprendre une action collective ne signifie pas, par exemple, intenter une action en justice au nom de 1 000 personnes aux États-Unis.
En France, cela ne peut pas se faire en droit pénal à cause de nos règles de procédure. Chaque individu doit déposer une plainte, mais ils doivent tous le faire le même jour afin de générer un effet unifié.