Raymond Depardon Fils – Raymond Depardon a écrit plus de 60 livres et réalisé 21 longs métrages. Il était le plus jeune fils d’une famille d’agriculteurs et, à l’âge de 12 ans, il a commencé à prendre des photos de la propriété de ses parents. Après s’être installé à Paris en 1958, il travaille comme correspondant pour l’agence Dalmas jusqu’en 1966, date à laquelle il participe à la création de Gamma avec deux autres journalistes. Depuis 1979, il fait partie de l’équipe Magnum.
En 1998, il a commencé à travailler sur un grand projet photographique et cinématographique axé sur la France rurale. En 2008, pour La vie moderne, il remporte le prix Louis-Delluc. Son projet de quatre ans sur les routes de France, intitulé La France de Raymond Depardon, sera présenté à la BnF en 2011.
En 2013, le Grand Palais à Paris accueille l’exposition Un moment si doux, et en 2014, le Mucem à Marseille fait de même. Les débuts au théâtre de son dernier tableau, 12 jours, ont eu lieu vers la fin de l’année en 2017. Lors des Rencontres d’Arles 2018, l’exposition Depardon USA 1968-1999 était présentée.
Oeil bleu derrière l’objectif, il a voyagé au loin pour capturer le monde dans toute sa richesse culturelle. Dès les années 1960, le nom de Raymond Depardon (né en 1942) s’est imposé dans le canon de la photographie et du documentaire mondiaux. Raymond Depardon a fait des thèmes comme la justice, l’isolement et la ruralité sa spécialité tout au long de ses 60 ans de carrière.
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Le parcours de Raymond Depardon pour devenir photographe n’était en aucun cas prédéterminé. Fils d’agriculteurs, il tombe sur ce médium à l’âge de huit ans. C’est bien sûr lui qui photographie la ferme et ses animaux. C’est déjà une machine à clichés avant même d’avoir obtenu son diplôme d’études secondaires. Son père comprend ce qu’il ressent et l’encourage.
Raymond Depardon, qui débute dans la vie, trouve un emploi dans un magasin de photographie à Villefranche-sur-Saône. C’est en étudiant par courrier qu’il apprend le mieux. En 1958, il s’installe dans la capitale française et devient l’assistant de Louis Foucherand, journaliste prestigieux. Les années 1960 ont été une décennie remplie d’événements importants. Depardon rejoint l’équipe de photojournalisme de Delmas.
Il couvre un large éventail d’événements, dont une mission française dans le désert algérien. Ses photographies ont été reconnues dans les pages du magazine Paris Match. Avec Gilles Caron, il fonde en 1966 l’agence de publicité Gamma. Depardon agite le Vieux Continent, le Nouveau Monde et le continent africain avec son optimisme, son audace et sa souffrance sans bornes.
Depardon documente la campagne électorale de Giscard d’Estaing en 1974, mais le candidat refuse finalement la diffusion du documentaire (il n’a été montré publiquement qu’en 2002). Le photographe-réaliste sait se fondre et se faire discret pour pénétrer dans des environnements secrets comme la salle de rédaction, l’asile ou la salle d’audience. Bien qu’il ait la réputation d’être timide, Raymond Depardon préfère garder une vision non filtrée du monde.
Cartier-Bresson ne cherchait pas le “moment décisif” ou le “sensationnel”. Son personnage principal est l’homme ordinaire, l’anodin, piégé dans sa grandeur cachée. Il sait aussi donner la parole à ses personnages et montrer le frisson que l’on ressent d’un seul regard en temps de guerre ou de confinement. À la recherche de la perfection, les photographes et les cinéastes optent souvent pour la réalité brute et non filtrée.
Raymond Depardon a remporté deux fois le César du meilleur long métrage documentaire. À partir du milieu des années 1980, Depardon commence à se lancer dans la fiction. Ne se désintéressant jamais du concept de justice et de son antithèse, il se tourne vers le monde rural en 2008, renouant avec ses racines.
Depardon aime parcourir le monde pour découvrir d’autres cultures et points de vue. C’est comme si ses voyages étaient des voyages en voiture. Son travail est régulièrement présenté dans de grandes expositions et des livres.
À la demande du Sunday Times Magazine, Depardon tourne un documentaire à Glasgow, en Écosse, une ville qui connaît à l’époque un déclin de sa base industrielle. Les jeûnes de l’Âge de la Victoire semblent bien loin. Le photographe a pu se faire une idée de la pauvreté qui touchait la population locale. Le drame social qui se déroule sous nos yeux tranche avec les merveilles architecturales qui témoignent d’une aisance révolutionnaire.
Depardon photographie un événement majeur en 1989 : la chute du mur de Berlin, qui divise la ville en deux depuis 1962. Il en fait l’expérience directe en tant que jeune photographe à Berlin en 1962, au moment même où le mur de Berlin monte. Des réactions extrêmes ont été observées après 30 ans, avec des gens qui pleuraient, brisaient des murs et criaient.
Même après son départ, Raymond Depardon ne s’est jamais désintéressé de la ville de Berlin, continuant à la photographier dans le but de documenter la réhabilitation de la ville et l’émergence de mouvements alternatifs.
Depardon, né dans un milieu rural, a toujours rêvé de photographier sa France natale. Il s’intéresse à la région et part sur les routes sur son quad customisé. Son objectif était de capturer une seule photo de chaque emplacement à l’aide d’un appareil photo fixe. Un portrait du paysage se dessine. Les lieux choisis ne sont pas très remarquables ; elles montrent plutôt la France quotidienne de la campagne qui permet encore à l’homme de se connecter à la nature.