Pierre Tue Ses Parents Et Son Petit Frère – Un meurtre commis par un adolescent de 14 ans à l’apparence angélique. Le 27 octobre 2004, Pierre, garçon populaire et président de classe, assassine ses parents et blesse grièvement son frère de 4 ans et sa sœur de 11 ans à leur domicile d’Ancourteville-sur-Héricourt (Seine-Maritime). Les psychologues qui l’ont évalué ont conclu qu’il était responsable de ses actes et un tribunal l’a condamné à dix ans et demi de prison en 2006 pour ses crimes.
Ce mercredi 27 octobre, après le déjeuner, Pierre est livré à lui-même pour terminer son devoir, une écriture. Sa mère et son jeune frère sont partis courir, sa sœur est en cours de danse et son père, chaudronnier à Yvetot, ne peut rentrer chez lui qu’en fin d’après-midi. Finalement, il trouve “l’idée de tuer ses parents”, comme Pierre le racontera plus tard.
Il récupère le fusil de chasse de son père et quelques munitions, et s’installe sur le canapé du salon. Regarder le film d’animation “Shrek” avec son arme posée sur ses organes génitaux. Vers 15 heures, Lydie, sa mère, et Louis, son frère, rentreront. Pierre charge l’arme et abat sa mère.
Puis il emmène son petit frère à l’étage, lui tend des cahiers de coloriage et des crayons, et lui dit qu’il ne doit pas bouger. Après avoir rechargé son arme, il est retourné sur le canapé du salon et a recommencé à regarder “Shrek”.
C’est sa sœur Marion quelques minutes plus tard qui frappe à la porte. L’adolescent se serre et pleure. Elle s’effondre au sol, visiblement blessée. Le petit Louis hurle et commence à faire une crise au dernier étage. En français, Pierre l’abat.
Pierre entend son père rentrer à 17h30 depuis le canapé. C’est un allume-feu, celui-là. Son grand-père est décédé. Marion, sa sœur, s’est faufilée hors de la salle de bain par une trappe dérobée. Elle fait sonner l’alarme dans les maisons des riverains.
Pierre prend la froide décision de riposter. Attrapant un sac à dos, il verrouille la porte d’entrée et pédale loin de la maison. Il laisse tomber les clés de la maison dans un bol. La police le trouvera caché dans une cabine téléphonique et l’arrêtera peu de temps après.
Pierre n’a aucun mal à reconnaître les faits lorsqu’il est sur ses gardes. Il se souvient des sévices subis par sa mère, notamment des coups portés avec une cuiller en bois, et de deux rencontres violentes avec son père. Mais le téléphone portable semble frivole, surtout dans une famille que les amis et connaissances décrivent comme “sans histoires”.
En raison de l’extrême jeunesse du meurtrier au moment des faits, il est arrêté deux jours plus tard et condamné à l’assignation à résidence par le tribunal pour enfants de Rouen en mars 2006.
Le garçon, qui, selon ses avocats, « s’est progressivement réconcilié avec la gravité de ses actes », a été condamné à dix ans et demi de prison sans jamais pouvoir fournir d’explication satisfaisante à son comportement. Une peine sévère étant donné qu’un mineur de cet âge ne peut être condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
Pierre F., 13 ans, se détend sur le canapé avec sa famille à Ancourteville-sur-Héricourt, Caux, France le 27 octobre 2004 tandis que sa mère, Lydie, et son frère cadet, Louis, regardent le film Shrek à la télévision (Seine-Maritime ).
Cet après-midi, dans un peu plus de deux heures, l’adolescent de 13 ans s’en prend à ses parents et à ses frères et sœurs plus jeunes. Marion, sa sœur de 11 ans, est la seule à être sortie indemne de ses blessures.
La journaliste française Nolwenn Le Jeune est la deuxième journaliste sur les lieux. Elle travaille pour France Bleu Normandie. C’est le soir après le drame, et elle interroge le remplaçant du procureur, mais les corps sont toujours dans la maison et les enquêteurs sont toujours au travail. Nolwenn Le Jeune couvrira les différents détails jusqu’à ce que Pierre soit jugé pour avoir tué ses parents et son jeune frère et tenté de tuer sa sœur.
A l’époque, le Groupement de Gendarmerie de Seine-Maritime était dirigé par le général Bruno Poirier-Coutansais. Même 15 ans plus tard, il se souvient de chaque détail de ce qui s’est passé : « Pierre avait 13 ans ; j’avais à peu près le même âge d’enfants, donc j’ai réagi un peu comme un père. La brutalité de ce qu’il a trouvé quand il est entré par effraction dans la maison est encore fraîche dans son esprit.
Alors, quel genre de regard lance-t-il à Pierre Une de surprise devant la détermination de Pierre, mais aussi de compassion. Les gens se demandent comment il va pouvoir reconstruire sa vie et se réinsérer dans la société une fois qu’il aura réparé les torts faits à ses proches.
Le gendarme se souvient de la sœur de Pierre, seule survivante du massacre, et lui envoie “une pensée d’empathie et de soutien pour Marion, qui a sans doute eu une vie rendue très compliquée à la suite de cette comédie dramatique”.
Pierre F. a été condamné à 18 ans de prison en novembre 2005 à l’issue d’un procès à huis clos devant le tribunal pour mineurs de Rouen. Une punition particulièrement sévère pour un mineur, bien que des experts psychiatres aient jugé le garçon responsable de ses actes.
Pour Pierre, l’annonce du verdict l’a laissé sans voix, et 15 ans plus tard, il peine toujours à lui donner un sens. Demander “Pourquoi il en est arrivé là Nolwenn Le Jeune admet : “J’y repense très souvent” parce que “C’est vraiment un fait divers hors normes”.