Philippe Sollers Fils – Toute une vie d’écriture. Philippe Sollers, écrivain, essayiste et éditeur, s’est éteint à l’âge de 86 ans. Il laisse derrière lui une œuvre importante commencée avec Le Défi en 1957 et récompensée par le Prix Fénéon l’année suivante.
Tout au long de sa carrière, Philippe Sollers, né Philippe Joyaux le 28 novembre 1936 à Talence en Gironde (près de Bordeaux), a remporté de nombreuses récompenses, dont le Prix Médicis en 1961 pour Le Parc (Le Seuil) et le Prix Duménil en 2012 pour L ‘éclaircie (Gallimard).
Médiatique et stimulant
Médiatique et provocateur, il fut un compagnon de route du Parti communiste dans les années 1960, se passionna pour la Chine de Mao avant de s’éloigner, et devint ensuite directeur des collections de la maison d’édition française Gallimard.
« L’homme épris de liberté et des merveilles du monde ; celui qui se complaît dans les arts, la musique et la littérature qui honorent ici le sacré ; l’infatigable animateur de la vie intellectuelle et littéraire qui, avec ses amis, a fondé et animé les revues littéraires Tel quel (1960) et L’infini (1983) ; le créateur d’une œuvre romanesque inédite et décalée ; l’auteur d’essais critiques sur la sensibilité universelle ; l’ami discret et attentif”
Lorsque Philippe Sollers a voulu dénoncer la xénophobie dans la société française, il a signé un article dans Le Monde intitulé “La France moisie” en 1999. L’article disait, en partie, “La France moisie a toujours détesté, pêle-mêle, les Allemands , les Anglais, les Juifs, les Arabes, les étrangers en général, l’art moderne, les intellectuels coupeurs de cheveux
Son livre le plus récent est une autobiographie.En 2017, Philippe Sollers déclarait, « il y a quelque chose d’étouffant maintenant en République française » dans une série d’interviews intitulée Contre-attaque (Grasset). Il est temps de réorganiser la chronologie passé-présent-futur. Le présent étant devenu instantané, il entache le passé. Et quand le passé n’est plus vivant, il n’y a plus d’avenir. À cause de cela, tout le monde est terrifié.
Philippe Sollers, qui a publié son autobiographie en 2021 (Agent secret, Mercure de France), est marié depuis 1967 à la psychologue et écrivaine d’origine bulgare Julia Kristeva. Ensemble, ils ont un fils prénommé David.
Comme Michel Field, le réalisateur de culture et spectacle vivant pour France Télévisions, l’a mis sur Twitter, “C’était le plus vénitien des romanciers français, tout en dédales, masques et labyrinthes.” Field louait cet écrivain pour avoir écrit un dictionnaire consacré à la ville de Venise.
Philippe Sollers, auteur français bien connu, est décédé le 6 mai à l’âge de 86 ans. Il a écrit 33 romans entre 1958 et 2022 et 27 essais. Et il a dû prendre un pseudonyme pour publier son premier livre, Une curieuse solitude, qui traite de l’éducation sexuelle d’un garçon de 15 ans.
Juste 22 ans à ce stade de sa vie. Celui qui s’appelait autrefois Philippe Joyaux s’appellera désormais Philippe Sollers. Il donne au mot latin plusieurs sens, notamment “Tout dans l’art”, “rusé”, “habile” et “sagace”. Son deuxième roman, Le Parc, reçoit le prestigieux prix Médicis trois ans plus tard en 1961.
On sait peu de choses sur son enfance. Pour éviter de répondre à la question, il dit : « Le préjugé veut toujours trouver un homme derrière un auteur ; dans mon cas, il faudrait s’habituer à l’inverse. Mais est-ce significatif pour celui qui monte au sommet de l’alphabet français.
De fait, François Mauriac et Aragon en ont déjà fait un connard.Au printemps 1960, le jeune et prometteur auteur Philippe Sollers co-fonde avec Jean-Edern Hallier la revue littéraire Tel quel. Elle commence par une citation de Nietzsche, “Je veux le monde et le veux tel qu’il est, et le veux encore, et le veux éternellement.” L’objectif du magazine est de mettre en lumière les formes littéraires et autres de l’art d’avant-garde.
On y défend des auteurs comme Francis Ponge et Claude Simon, dont ce dernier remportera le prix Nobel de littérature. Avant de s’ouvrir au sexisme et de défendre Roland Barthes, elle donne ses chroniques à des écrivains comme Michel Butor, Nathalie Sarraute ou Alain Robbe-Grillet. Dans le même ordre d’idées, Michel Foucault et Jacques Derrida publieront des ouvrages.
Un tout nouveau magazine
À partir des années 1970, le magazine soutient ouvertement le mouvement maoïste chinois. Une délégation comprenant Philippe Sollers et Roland Barthes se rend en Chine en 1974 à la demande du gouvernement. L’ironie de Simon Leys, sinologue, ne pourra atténuer le mépris de l’auteur pour le régime autoritaire chinois.
Philippe Sollers Fils : David Joyaux
Il a nié être un «maoïste» dans le livre d’entretiens avec Josyane Savigneau, mais a insisté sur le fait que la Chine était devenue la première puissance mondiale à cause de la Révolution culturelle. Reflet de son intérêt pour la Chine, tous ses livres comportent des références au pays.
Toute une vie d’écriture. Philippe Sollers, écrivain, essayiste et éditeur, s’est éteint à l’âge de 86 ans. Il laisse derrière lui une œuvre importante commencée avec Le Défi en 1957 et récompensée par le Prix Fénéon l’année suivante.
Tout au long de sa carrière, Philippe Sollers, né Philippe Joyaux le 28 novembre 1936 à Talence en Gironde (près de Bordeaux), a remporté de nombreuses récompenses, dont le Prix Médicis en 1961 pour Le Parc (Le Seuil) et le Prix Duménil en 2012 pour L’éclaircie (Gallimard).
Médiatique et stimulant
Médiatique et provocateur, il fut un compagnon de route du Parti communiste dans les années 1960, se passionna pour la Chine de Mao avant de s’éloigner, et devint ensuite directeur des collections de la maison d’édition française Gallimard.
« L’homme épris de liberté et des merveilles du monde ; celui qui se complaît dans les arts, la musique et la littérature qui honorent ici le sacré ; l’infatigable animateur de la vie intellectuelle et littéraire qui, avec ses amis, a fondé et animé les revues littéraires Tel quel (1960) et L’infini (1983) ; le créateur d’une œuvre romanesque inédite et décalée ; l’auteur d’essais critiques sur la sensibilité universelle ; l’ami discret et attentif”
Lorsque Philippe Sollers a voulu signaler la xénophobie dans la société française, il a signé un article dans Le Monde intitulé “La France moisie” en 1999. L’article disait, en partie, “La France moisie a toujours détesté, pêle-mêle, les Allemands, les Anglais, les Juifs, les Arabes, les étrangers en général, l’art moderne, les intellectuels coupeurs de cheveux
Son livre le plus récent est une autobiographie.En 2017, Philippe Sollers déclarait, « il y a quelque chose d’étouffant maintenant en République française » dans une série d’interviews intitulée Contre-attaque (Grasset). Il est temps de réorganiser la chronologie passé-présent-futur. Le présent étant devenu instantané, il attache le passé. Et quand le passé n’est plus vivant, il n’y a plus d’avenir. À cause de cela, tout le monde est terrifié.
Philippe Sollers, qui a publié son autobiographie en 2021 (Agent secret, Mercure de France), est marié depuis 1967 à la psychologue et écrivaine d’origine bulgare Julia Kristeva. Ensemble, ils ont un fils prénommé David. Comme Michel Field, le réalisateur de culture et de spectacle vivant pour France Télévisions, l’a mis sur Twitter, “C’était le plus vénitien des romanciers français, tout en dédales, masques.
Philippe Sollers, auteur français bien connu, est décédé le 6 mai à l’âge de 86 ans. Il a écrit 33 romans entre 1958 et 2022 et 27 essais. Et il a dû prendre un pseudonyme pour publier son premier livre, Une curieuse solitude, qui traite de l’éducation sexuelle d’un garçon de 15 ans.
Juste 22 ans à ce stade de sa vie. Celui qui s’appelait autrefois Philippe Joyaux s’appellera désormais Philippe Sollers. Il donne au mot latin plusieurs sens, notamment “Tout dans l’art”, “rusé”, “habile” et “sagace”. Son deuxième roman, Le Parc, reçoit le prestigieux prix Médicis trois ans plus tard en 1961.
On sait peu de choses sur son enfance. Pour éviter de répondre à la question, il dit : « Le préjugé veut toujours trouver un homme derrière un auteur ; dans mon cas, il faudrait s’habituer à l’inverse. Mais est-ce significatif pour celui qui monte au sommet de l’alphabet français ?
De fait, François Mauriac et Aragon en ont déjà fait un connard.Elle commence par une citation de Nietzsche, “Je veux le monde et le veux tel qu’il est, et le veux encore, et le veux éternellement.” L’objectif du magazine est de mettre en lumière les formes littéraires et autres de l’art d’avant-garde.
On y défend des auteurs comme Francis Ponge et Claude Simon, dont ce dernier remporte le prix Nobel de littérature. Avant de s’ouvrir au sexisme et de défendre Roland Barthes, elle donne ses chroniques à des écrivains comme Michel Butor, Nathalie Sarraute ou Alain Robbe-Grillet. Dans le même ordre d’idées, Michel Foucault et Jacques Derrida publieront des ouvrages.
Un tout nouveau magazine
À partir des années 1970, le magazine soutient ouvertement le mouvement maoïste chinois. Une délégation comprenant Philippe Sollers et Roland Barthes se rend en Chine en 1974 à la demande du gouvernement. L’ironie de Simon Leys, sinologue, ne pourra atténuer le mépris de l’auteur pour le régime autoritaire chinois.
Il a nié être un «maoïste» dans le livre d’entretiens avec Josyane Savigneau, mais a insisté sur le fait que la Chine était devenue la première puissance mondiale à cause de la Révolution culturelle. Reflet de son intérêt pour la Chine, tous ses livres composant des références au pays.