Philippe Lavil Mort – Co-fondateur de Kassav’ et créateur du zouk Jacob Desvarieux est décédé le 1er août à l’âge de 65 ans (voir le NR Dimanche du 1er août). Les effets du Covid-19, qui fragilise sa santé depuis une greffe de rennes en 2013, l’ont finalement tué le 30 juillet 2021.
Depuis sa mort, les hommages affluent. Après Teddy Riner et Christiane Taubira, c’est au tour de Philippe Lavil d’honorer la mémoire de son ami guitariste en ravivant des recollections heureux.
Le groupe est donc amputé de son chef. Dimanche matin, le chanteur de Kassav, Jocelyn Bérorard, a annoncé dans le Parisien que le groupe ne pourrait pas se produire sans Jacob Desvarieux.
Jacob est né en 1955 à Paris. Après une enfance passée entre la Guadeloupe et la Martinique, où il découvre des sonorités qui inspireront son univers musical, il retourne dans la capitale et participe à la création du groupe Kassav’ en 1979. Accompagné du chanteur Freddy Marshall et du bassiste Pierre-Edouard Décimus, le guitariste a conquiert le monde avec des tubes comme Zouk la sé sèl médikaman nou ni ou Syé Bwa.
Philippe Lavil se lamente, “Ce mec incroyable a disparu du paysage musical français.” C’est vraiment une musique typiquement guadeloupéenne, et elle a gagné des fans dans le monde entier, comme le proclame fièrement Lavil.
Le chanteur repense à sa première rencontre avec Desvarieux. Apparemment, le jeu de guitare de Jacob avait un rythme africain distinct. J’ai immédiatement compris ce qui se passait, et j’en ai même parlé avec Drucker pendant dix minutes après la fin de son émission, si vous vous en souvenez. Partout où le groupe va, ils laissent un désordre partout où ils mettent les pieds. Aussi, le 13 juillet 2004, Kassav’ fait une entrée en force sur la scène de Tous sur le pont à Blois.
Il n’a jamais mentionné de problèmes de santé, jamais. “C’était quelqu’un de vraiment rond qui ne se plaignait jamais”, raconte Philippe Lavil. Malgré cette grave précoce, le musicien prodige a eu une vie bien remplie et ses mélodies influencent encore toute une génération de musiciens aux quatre coins du globe.
La seule raison pour laquelle le chanteur, surtout connu pour sa chanson “Il tape sur les bambous”, qu’il a écrite avec Didier Barbelivien, s’est installé dans la grande ville était de s’inscrire en école de commerce.
Après avoir mis trois ans d’études en commerce pour faire plaisir à ses parents, il décide enfin de se consacrer à sa vraie passion : la musique. Depuis toujours, Philippe Lavil joue de la guitare et du chant.
C’est ainsi que son premier album est sorti en 1969. Lorsque son deuxième album sortira l’année suivante, ce n’est qu’alors qu’il connaîtra un succès grand public. Il a une série de succès, dont “Elle préfère l’amour de l’océan”, et il prend soin de maintenir son image de chanteur romantique.
Mais Philippe Lavil est surtout fier de sa femme, Edith, et de leurs trois enfants, Sarah, Thomas et Lola. “Je suis fière d’être leur mère et de tous les progrès que nous avons accomplis ensemble au cours des 12 dernières années et du travail qui se fait encore à nos côtés.
J’ai eu la chance d’avoir deux enfants merveilleux, que mon mari et moi avons élevés ensemble pendant cinq ans avant de les emmener en voyage avec nous. Mes liens actuels avec eux vont au-delà d’un simple statut fusionnel”, nous révélait-il dans un entretien en 2019 avec nos consœurs féminines du Journal of Biography and Gender.
Philippe Lavil jouit de son indépendance maintenant qu’il a mis fin à vingt et un ans de mariage avec la mère de ses enfants. L’artiste profite des opportunités sociales, comme celles qui lui permettent de travailler en autonomie dans la garçonnière de son appartement parisien « In many different places ! Des maisons de copains.
Notre maison familiale dans le Loira et Cher est un autre endroit où je me sens complètement à l’aise. A Paris, j’ai une garçonnière avec mes guitares accrochées du mur et le four dans le carton depuis 2 ans…”, a-t-il expliqué dans le même entretien. Il suffit de prendre chaque jour comme il vient ; Philippe Lavil, à 73 ans, a adopté cette philosophie et les choses vont bien pour lui.
Il est temps pour une autre tournée estivale. Roland Magdane est premier sur le podium des 45 jours du RMC. Mort recrute de nouveaux auteurs-compositeurs Laurence Matalon, Patrick Larue, Christian Eclimont et Françoise Dammien pour l’album “LUMIERES D’AMOUR”.
Il passe des mois à développer la comédie musicale MA VILLE aux côtés de Loc Le Guen et Claude Lemesle. C’est une chanson d’amour à la ville de Paris. Mort, dans la veine de l’entre-deux-guerres de De Lutèce, espère raconter.