Nawell Madani Origine De Ses Parents – Pour sa performance, il dit : “Je suis le plus Belge de tous les gens ici.” depuis 2013 était cartographe en France et en Europe. L’interprète belge d’origine algérienne a été la première femme comique à voir son travail produit à l’Opéra d’Alger. Nawell Madani, elle est vraiment comme ça. Elle enfreint les règles et ouvre des portes grâce à une volonté qui va au-delà de la seule poursuite du succès artistique.
Le documentaire One, Two, Three, Nawell Madani !, co-créé avec Thierry Teston, sera diffusé sur C8 après l’émission d’une meuf de Nawell Madani le 13 mars. Le film évoque son lien avec l’Algérie, la patrie de son cœur, l’histoire de l’immigration de ses parents, la préparation de sa performance à l’opéra et ses initiatives culturelles ultérieures, y compris la rencontre d’autres artistes et des membres du public, capturant le pouls culturel d’un pays encore sous le choc des effets de la décennie noire.
Que ce soit par le biais d’une jam session, du développement d’une communauté ouverte de comédiens ou d’une classe de maître, nous découvrons les dons des jeunes et les défis auxquels ils sont confrontés lorsqu’ils essaient d’utiliser ces talents.
Nawell prévoit également d’effectuer un travail humanitaire en faisant du bénévolat dans une clinique pour enfants brûlés (elle a elle-même été une enfant brûlée) et en organisant une course caritative au profit d’un orphelinat. Elle s’est confiée au Point Afrique sur son histoire d’amour avec l’Algérie, un pays où il lui semblait important de mettre en valeur la beauté du pays.
J’ai déjà parlé de ma vie dans mon art de la performance, donc faire un documentaire à ce sujet n’est pas quelque chose que j’ai jamais envisagé de faire. Oui, je suis le plus Belge de tous ! Et c’est tout pour moi dans mon film. A condition qu’il se déroule en Algérie, j’ai accepté d’être suivi par C8 et le réalisateur Thierry Teston. Pour la simple raison que c’est la patrie de mes parents et le lieu où j’ai passé mes années de formation, j’aurai toujours une place spéciale dans mon cœur pour la France.
Ce film est pour moi une façon d’honorer mes ancêtres algériens et ma propre famille tout en offrant un instantané du paysage culturel et en contribuant à son développement. Parce que le grand public l’exige. L’Algérie traverse une période difficile depuis un certain temps.
Les attentats de 2015 en France ont eu un effet notable sur le nombre de personnes se rendant aux concerts et autres représentations. Essayez de comprendre comment le pays, le public et la culture ont été paralysés par 15 ans de terrorisme. Les gens ont encore certains de leurs vieux réflexes, ils vivent au rythme du cover-feu, et ils ont oublié comment sortir et s’amuser.
Afin d’augmenter la sécurité, toutes les voitures sont garées dans les allées et les garages au crépuscule. C’est à nous, les créatifs, de faire avancer les choses. Et il faut aider les jeunes, car s’ils ne sont pas accompagnés, s’ils ne se sentent pas écoutés, s’ils sont jetés seuls dans la rue, alors les idées noires sont libres de s’épanouir. Pour éviter d’en arriver là, il faut s’engager activement et investir.
Oui. De plus, il n’existe pas de système d’achat de billets en ligne en Algérie. Ainsi, lorsqu’il y a un événement, les habitants d’Alger et d’Oran, les deux villes où se déroule l’essentiel de l’action, se déplacent dans différents établissements afin d’obtenir des tickets, tels que des restaurants et des bars vendant des produits du tabac. Ils viennent de partout au pays et sont prêts à voyager jusqu’à sept heures dans un sens uniquement pour obtenir un billet.
C’est ce qui s’est passé avec ma performance, vraiment. Cependant, comme les places de stationnement ne sont pas numérotées, certains résidents ont dormi dans leur voiture pour s’assurer qu’ils se réveilleraient en tête de file. Vous voulez être à la hauteur des attentes des personnes qui ont voyagé plus de 10 heures pour voir votre spectacle car elles s’en soucient suffisamment pour faire un tel investissement en temps et en argent.
Le loyer s’élève à environ un quart de leurs revenus. J’ai refusé le paiement parce que je croyais que la vente des billets devrait aider à financer le coût de l’organisation du spectacle ; alors que nous faisions de notre mieux pour maintenir des prix raisonnables, les Algériens trouvaient toujours le spectacle trop cher. C’est pourquoi je tenais vraiment à faire un spectacle digne de l’affection que le peuple algérien m’a témoignée.
Cela m’a profondément ému. Ayant grandi dans un pays étranger, nous, les enfants immigrés, n’avons aucune idée d’où nous appartenons. En Europe, nous sommes constamment ramenés à notre religion et à nos racines. Quand je parle de moi, et donc de mes deux cultures, on me demande souvent si mon spectacle s’adresse au grand public.
Et quand on est en Algérie, on n’est pas vraiment perçu comme natif de ce pays ; on est plutôt considéré comme ayant immigré de l’autre côté de la Méditerranée. Toute notre vie a été passée à cheval sur deux pays et cultures différents. Alors ça me touche beaucoup quand les algériens me disent “tu es une fille de chez nous”.
Puisque nous nous efforçons toujours d’atteindre notre objectif. Notre éducation bilingue est à la fois notre force et notre faiblesse. Comme nous ne vivons pas parmi eux, nous n’avons qu’occasionnellement un aperçu de leur culture et n’avons aucun moyen de savoir si notre performance a résonné avec eux ou non.
Mais au final, peu importe d’où vous venez, vous vous retrouvez avec le même ensemble de parents et le même ensemble de problèmes. De plus, je suis la première femme humoriste à qui un nombre important de femmes peuvent s’identifier.
Les écouter exprimer leur joie d’entendre “enfin une fille qui parle de nous” a fait ma journée. Des hommes comme Fellag, Sma’n et d’autres comme eux ont contribué de manière significative au domaine des one-man shows.