Mort Pierre Soulages – Le directeur du musée Fabre de Montpellier, Michel Hilaire, a fait l’éloge “d’un immense peintre à la longévité extraordinaire qui est fortement lié au musée Fabre où il a rencontré son épouse”. Le peintre avait « noué une relation privilégiée avec ce musée ».
Il était lié au projet de rénovation lui-même. Michel Hilaire a soutenu que Pierre Soulages “a innové et inventé quelque chose dans le système de clair-obscurité qui a caractérisé la peinture occidentale”.L’écrivain français Pierre Soulages est né le 24 décembre 1919 à Rodez. Sa mère et sa sœur aînée l’élèvent quand son père meurt quand il a cinq ans.
Le noir est la couleur avec laquelle l’enfant peint en premier, et c’est celle dont il ne pourra pas se lasser avant longtemps. Plus de sept décennies après le début de sa carrière, l’homme a tracé un sillon inébranlable, gagnant le respect des institutions culturelles et du marché de l’art pour devenir l’un des artistes les plus vénérés de France.
Il a été annoncé en mars 2014 que le musée Soulages ouvrirait à Rodez en mai 2014, présentant plus de 500 œuvres et documents donnés par l’artiste. Pierre Soulages a travaillé pendant plusieurs années et a vécu à Sète avec sa femme sétoise, Colette, qu’il a rencontrée alors qu’il fréquentait l’École Supérieure d’Art et de Design des Beaux-Arts de Montpellier.
Une silhouette longue et maigre, avec un front légèrement bombé dominant un visage aux traits classiques et un regard dur. Quelque chose de mystérieux du Moyen Age émanait d’elle depuis la nuit des temps.
Ou peut-être Pierre Soulages aurait-il joué l’un des personnages principaux de L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel. Ce Pierre de Craon était un bâtisseur. Soulages, avec sa stature imposante toujours vêtue de noir, son visage sculpté par les années, sa vitalité fulgurante, son orgueil formidable, sa capacité à imposer une certaine durée à toute conversation, et son penchant pour les scientifiques, les stars et les décorés cavernes, est devenu un monument national français.
A l’occasion de son centenaire, il a été honoré comme monument culturel au Louvre et au Centre Pompidou.Ces dernières années, il est resté une figure constante du Commandeur où qu’il ait été visité, dans son atelier parisien du 5ème arrondissement (orienté plein sud !), ou dans sa maison de Sète, où il a résisté à la puissante lumière de la Méditerranée pour se confiner et peindre.
Colette, son inspiration, sa femme, son ombre, son public et son sourire, était aussi petite que grande (1,90 m !). Un couple uni et heureux. Nous nous sommes mariés à minuit en octobre 1942 dans une église de Sète alors considérée comme hors zone “Pétainie”.
La mariée portait du noir et un chapeau noir. Il aimait se vanter : « Moi aussi, j’étais noir », comme si c’était un grand exploit. Dans chaque rencontre avec Soulages, il y avait une touche de cérémonie, entre brièveté et autorité, convivialité et grande éloquence.
L’aristocratie d’un homme qui n’avait jamais cessé de chercher quoi que ce soit nous a pris au dépourvu.Non seulement nous rencontrons le plus grand artiste de tous les temps, mais aussi un esprit en perpétuelle recherche d’absolu. Cette envie avait d’abord frappé le jeune lors de la visite des stèles préhistoriques du musée de Rodez (sa ville natale).
Ou à Conques, où il réalisera également de beaux vitraux quelques années plus tard (entre 1992 et 1994), lorsqu’il visitera une abbaye médiévale sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques en étant conduit par un de ses professeurs.
Il a dit à plusieurs reprises que c’est là qu’il a eu la conviction que l’art était primordial et qu’il a décidé d’en faire une carrière. Comme une vision, l’abbaye de Sainte-Foy la marque.À cette époque à l’école, nous discutions du cas déchirant de mauvais traitements au chapiteau. S’adressant à l’historien de l’art et auteur Pierre Schneider en 1963, il déclare : « J’ai trouvé cela révolutionnaire, et je ne me demandais pas si c’était sage ou insensé.
Il aura fallu beaucoup de détermination au jeune homme né le soir de Noël 1919 à Rodez, qui deviendra le géant de l’abstraction et d’Outrenoir dont la carrière sera couronnée par une rétrospective triomphale à Beaubourg en 2009. Aujourd’hui, Soulages est célébrée partout de New York à Shanghai, du Louvre à la foire Art Basel à Bâle, en Suisse, du musée Fabre à Montpellier au musée Soulages à Rodez, en France, inauguré par le président Hollande en 2014.
Pierre Jean Louis Germain Soulages est né le 24 décembre 1919 dans le quartier de Combarel, connu pour ses artisans, sa belle facture, ses matériaux modestes et ses sonorités familières. Amans Soulages, un carrossier, meurt alors que son fils n’a que six ans. Élevé par sa sœur médecin Antoinette, 15 ans, et sa mère maladive Aglaé Zoé Julie Corp.
Ce dernier sera son professeur de philosophie, matière profondément ancrée dans sa personnalité réfléchie.A ne pas confondre avec le pays de ma jeunesse et les souvenirs que j’en ai.
Il est facile d’oublier la naïveté d’un jeune homme qui ne souhaite rien de plus que d’être entouré de choses qui l’élèveront : vastes plateaux désertiques, arbres dénudés, pierres gravées des civilisations anciennes, statues romaines sculptées, etc.
Toutes ces choses peuvent être trouvé dans mon pays d’origine, mais aussi des paysages charmants construits “à l’échelle humaine”, des détails gothiques et des reliefs de la Renaissance. Pour être honnête, je ne voulais même pas les rencontrer.
La terre, le vieux bois, les pierres et le fer rouillé m’ont marqué par les liens familiaux que nous partageons. Je les ai toujours préférées aux matières sans vie, comme le disait Soulages à l’écrivain Jean Grenier dès 1963.