
Monseigneur Lustiger Mort – L’édition en ligne du Figaro rapportait dimanche soir que l’ancien archevêque et cardinal de Paris Jean-Marie Lustiger était décédé d’un cancer samedi 4 août. Il avait 80 ans. Jean-Marie Lustiger, juif converti au catholicisme et devenu cardinal, est connu comme un « traditionaliste moderne » et était proche de feu le pape Jean-Paul II.
Aaron Lustiger naît le 17 septembre 1926 à Paris dans une famille de commerçants juifs d’origine polonaise et se convertit en 1940, évoque le prénom de Jean-Marie avant de se réfugier à Orléans.
Sa mère est envoyée à Auschwitz en 1942 et n’a plus jamais revu ni entendu parler. Ordonné prêtre en 1954, il devient aumônier des étudiants de la Sorbonne & des grandes écoles. En 1969, il est nommé curé de la paroisse Sainte-Jeanne de Chantal à Paris (XVIe) (XVIe).
À partir de ce moment, son ascension vers la notoriété a été rapide comme l’éclair. Il est nommé par Jean Paul II évêque d’Orléans en 1979, archevêque de Paris en 1981 et cardinal en 1983. Mgr. Lustiger, auteur de nombreux ouvrages sur la foi catholique, a été élu à l’Académie française en juin 1995 pour occuper le siège du cardinal Albert Decourtray.
“C’était un homme de caractère, un caractère pas commode, qui a tout chamboulé à Paris”, explique Odon Vallet, expert en études religieuses. Il cite l’ouverture du sacerdoce à plus de monde, la création d’un foyer pour les scolastiques et « une attitude très directive envers les prêtres parisiens » comme exemples.
Selon l’auteur de plusieurs ouvrages, dont un “Petit lexique des idées fausses sur les religions”, “il y avait les pro et les anti-Lustiger” au sein de l’Eglise française. Même s’il avait fait des erreurs, comme la création de la chaîne de télévision Kto, “venue une catastrophe financière”, selon Odon Vallet, Jean-Marie Lustiger “savait envoûter son auditoire et
Celui qui, dans un quart de siècle, a transformé le visage du diocèse de Paris, s’est éteint dimanche à la Maison Médicale Jeanne-Garnier à Paris. Un membre éminent de l’Église mondiale du Christ a disparu. Le 10 août à 8 heures, ses obsèques auront lieu à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
2005 (lire la réaction de Mgr Vingt-Trois). Ses obsèques seront annoncées vendredi 10 août à 10h à la cathédrale Notre-Dame de Paris et une chapelle ardente sera organisée la veille, de 9h à 22h, dans la saluer
L’Église universelle a perdu un dirigeant réfléchi et un pasteur distingué en la personne de Jean-Marie Lustiger. mais sa notoriété mondiale, son destin particulier de juif converti au christianisme et sa puissance intellectuelle exécute de lui l’un des hommes les plus influents de l’Église catholique.
Ses paroles étaient anticipées, redoutées et respectées à Rome et au-delà. Il était très respecté par le pape polonais. Il était également assez proche intellectuellement de Joseph Ratzinger. Tant de facteurs ont conduit certains à proposer la création d’un pape, l’un des cardinaux jugés les plus qualifiés pour servir de pontife suprême.
Influence d’un homme qui n’a rien laissé au hasard. On dit qu’il a abusé de son pouvoir en choisissant son successeur au prestigieux archevêché parisien. Le 11 février 2005, moins de deux mois avant sa mort, le pape Jean-Paul II prend l’une de ses dernières décisions exécutives en nommant Mgr André Vingt-Trois, proche collaborateur du cardinal Joseph Lustiger et son bras droit à Paris pour le précédent dix ans et demi, pour lui succéder. Cet acte a été interprété comme un « passage en force » en vertu du droit romain classique.
Interrogé par La Croix, le cardinal Lustiger se défend avec véhémence. Le Pape a fait son choix parmi plusieurs hommes qualifiés, dont Mgr André Vingt-Trois, de son plein gré, après mûre réflexion et selon la procédure habituelle.
