
Maladie De Francis Heaulmes – À la première question, Me Gonzales de Gaspard n’a pas encore de réponse. « J’ai réclamé un supplément d’information au président qui l’a reçu il y a une semaine. À lui de décider. Mais une chose est sûre », prévient l’avocat, « si on ne donne pas suite à la demande, je me verrai dans l’obligation de faire citer comme témoin cette personne en particulier, qui se trouve sur le talus ce jour-là et qu’on a vu avec du sang sur le visage ! Celui-là, il faudra bien le cuisiner ! »
Pour l’heure, un supplément d’information vient d’être ordonné, que Me Gonzales de Gaspard considère comme « de la bricole ». Il porte sur l’audition de témoins, des proches de l’accusé, notamment la soeur.
Deux infarctus et la maladie de Parkinson Savoir Heaulme être en état de le tenir physiquement, et s’il comprend, par exemple, le sens des questions, qui lui sont posées, les nuances, est nécessaire au président Steffanus. Il faudra juste l’organiser en conséquence.
Francis Heaulme a été décrit le mercredi 15 décembre aux assises de Reims comme un “grand psychopathe” ayant très peu de chances de réadaptation par les psychiatres qui le décrivent cependant comme responsable de ses actes, un seul admettant tout au moins “une altération de son discernement “.
Serge Brion, premier expert entendu par la cour qui juge l’accusé pour trois meurtres, un révélateur qu’Heaulme, âgé de 45 ans, ne présentait pas de “dangerosité psychiatrique mais une très immense dangerosité criminelle”.
Il a décrit le tueur en série comme un “psychopathe pervers”, la psychopathie qui favorise le passage à l’acte ne concerne pas la maladie mentale mais des problèmes de la personnalité.
“Il n’y a pas d’abolition du contrôle de ses actes”, qui pourrait entraîner une irresponsabilité pénale, a-t-il, admettant cependant “une altération du discernement”. Son confrère Jacques Henry a en revanche montré qu’on “ne pouvait pas retenir une altération du discernement”.
PORTRAIT – Comment se comporter l’accusé Heaulme en audience LE ROUTIER DES PRÉTOIRES.
Depuis son arrestation en janvier 1992, le tueur en série Francis Heaulme écume les cours d’assises de l’Hexagone pour y souder le bilan meurtrier de son tour de France funeste effectué en 1984. Lundi s’ouvre à Metz le neuvième procès de celui qui la presse a surnommé “le routard du crime”, le premier depuis 2004.
Que sait-on de l’accusé Francis Heaulme ? Comment l’homme se comporte-t-il à l’audience. Un journaliste, une avocate criminologue et son propre avocat témoigne pour Europe 1. Portrait d’un “routier” des prétoires.
La “gueule de l’emploi”. Pour la neuvième fois, comme à chaque procès, il décline son identité à l’invitation du président de la cour : “je m’appelle Heaulme Francis, né le 25-2-59 à Metz, sans. Son visage aux caractéristiques saillants, prématurément vieilli, porte les marques du mal qui le ronge : un menton prognathe, une bouche édentée et sans lèvres. .
Il a passé des années à se pencher d’un ensemble de gradins à l’autre, réduisant son corps large et élancé à sa taille. Le plus souvent, en tant que suspect ou co-suspect de meurtre. Francis Heaulme, à 43 ans, a reçu six condamnations pour meurtre au cours de sa vie ; à deux reprises, des jurys l’ont condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. D’autres affaires l’attendent. La famille est bien connue et appréciée de ceux qui la rencontrent.
Marcel, l’ouvrier alcoolique de l’usine, battait régulièrement sa femme et ses enfants avec des câbles métalliques et des bottes de travail renforcées. Christine, sa sœur et confidente, qui ne semble plus clamer son innocence dans les salles d’audience mais qui lui écrit sans cesse.
Boum dans ma tête. Dans une conversation avec ses codétenus, il révèle que s’il devait avouer avoir tué ses deux enfants, Christine le laisserait mourir. Nicole, ma mère bien-aimée, est décédée à l’âge de 44 ans d’un cancer. Cette journée m’a vraiment bouleversé”, a-t-il déclaré devant le public de Périgueux en avril 1997.
“Je me suis noyé dans l’alcool.” En 1993, sa sœur Christine raconte : « En voyant notre mère, j’ai eu la sensation qu’il redevenait bébé. Au bout d’un moment, il décida qu’il ne voulait pas la laisser partir. Son frère a tout perdu ce jour-là.Quinze jours plus tard, il assassine Lyonnelle Gineste, 17 ans.
S’ensuit une erreur de jugement, entrecoupée d’une centaine de visites à l’hôpital (que ce soit pour des raisons de santé mentale ou non). Il prévoit de passer sept ans à parcourir la France à pied, en bus et en train, passant au crible un nombre indéterminé de corps. En 1992, il est capturé par le gendarme rennais Jean-François Abgrall, chef de la brigade de recherche de la gendarmerie et ancien maréchal des logis.
