Le Fils De Catherine Nay – “Je serai journaliste”, s’est juré le jeune Périgueux dès son plus jeune âge. Quel est l’intérêt de choisir ce métier ? Comment mesurer sa préférence en matière de style d’écriture ? Pour sortir, faire des reportages et raconter les histoires du monde ? Pour conserver son indépendance, non.
Catherine Nay a eu une enfance heureuse au sein d’une famille aimante et protectrice, et elle a vite réalisé un rêve partagé par tous les aspirants journalistes des années 1960 : elle a été acceptée à L’Express, la meilleure école de presse de l’époque, et elle a travaillé sous la direction tutelle de Jean-Claude Lévy et de son épouse, le légendaire éditeur Jean-Marie.
Jacques Servan-Schreiber, mais surtout Françoise Giroud. Là-bas, elle découvre une famille de substitution sur laquelle elle peut compter. La présence de Françoise Giroud est omniprésente à cette époque, et elle nous surprend ici avec de nouveaux détails sur son personnage. Pour elle, elle représente l’idéal d’une femme qui est à la fois une fine observatrice de la culture contemporaine et une forte personnalité.
Catherine Nay a soumis sa propre existence au même besoin d’indépendance et de liberté. Pour la première fois, elle décrit sa rencontre avec Albin Chalandon, l’une des figures les plus marquantes de la Nouvelle Vague française des années 1960, qui restera son plus grand amour cinquante ans plus tard.
Ayant accès aux rouages de la politique, elle nous livre dans ce premier volume de ses mémoires, entre portraits vifs et anecdotes savoureuses, un récit original et perspicace, débordant d’humour, d’intelligence et de vivacité, sur les règnes de Pompidou, Giscard , et Mitterrand à l’élection de Jacques Chirac.
Enfin, la grande (comme on l’appelait souvent au cours de sa vie) Catherine Nay a écrit ses souvenirs.C’est le moment tant attendu par le microcosme politique français, compte tenu de tout ce que Catherine a vu, entendu, découvert, révélé et décodé au cours du dernier demi-siècle.
Catherine Nay a marqué le journalisme français dès son entrée dans l’équipe de l’Express dans les années 1960 puis d’Europe 1 avec son œil aiguisé pour l’actualité politique, sa longue mémoire et son esprit acide.
Ce premier volume couvre la période entre la fin de la “règne” de de Gaulle et la première élection. Près de quatre cents pages bien reliées, bourrées jusqu’aux branchies de détails et d’histoires, dont beaucoup d’inédits, révèlent toute une époque qui explose sous sa plume.
Par conséquent, j’estime nécessaire de souligner, dans l’intérêt d’un avertissement juste, que je pense que le plaisir du lecteur sera d’autant plus grand s’il est familiarisé avec l’histoire politique française.La raison en est que Catherine Nay évoque et embroche sur le fil direct un large casting de personnages dont les ressemblances se sont estompées avec le temps dans l’esprit des Français.
Qui se souvient encore, pour les moins de 50 ans, des délicieux personnages créés par Olivier Guichard, Maurice Couve de Murville et Michel Jobert ? Ce sont aussi des gaullistes bien connus du passé.Souvenirs, Souvenirs… se lit comme une polaire : un vrai Tour de Page malgré la ténacité de cette mémoire.
C’est comme d’habitude, vu que la scène politique française a semé tant de cadavres sur son chemin.Les missions de portrait journalistique étaient les plus divertissantes pour moi. Quand elle n’aime pas quelqu’un, elle ne le cache pas.
Catherine Nay entretient un sens de l’équilibre dans ses photographies en mettant en valeur les qualités de ses têtes turques, tandis que Jean-Jacques Servan-Schreiber, en plein mode mégalomane, profite pleinement de la situation, laissant Pompidou insatisfait.
A Giscard, elle exerce à la fois les fonctions de lapidaire et de lapidatrice.Catherine Nay parle beaucoup des autres et peu d’elle-même, à moins de compter qu’elle ne cache jamais son amour éternel pour Albin Chaladon.Incroyablement, elle passera le prochain demi-siècle de sa vie avec lui sans jamais qu’il divorce de la princesse Murat.
Après la mort de sa femme, il épousera la journaliste en 2016, alors qu’il aura 96 ans. Puisque l’ancien gardien des sceaux est décédé un mois seulement après avoir fêté son centenaire, l’heureux couple va pouvoir fêter ses quatre ans en beauté.
Une critique, et c’est une petite : cette chronique de quotidien pourrait utiliser une réflexion et une analyse plus rétrospectives de la façon dont nos institutions et habitudes politiques ont changé au fil du temps.Mais peut-être Catherine Nay gardera-t-elle ses pensées pour le second tome de ses mémoires.Comme les nombreux fans du premier tome qui attendent la suite avec impatience (le livrecartonne), j’ai hâte qu’il sorte.
La princesse Salomé Murat, épouse du ministre Albin Chalandon, est décédée. Née à Paris en 1926, la princesse Salomé Murat est la petite-fille du prince Lucien Murat (1870-1933) et de Marie de Rohan-Chabot. Ses parents sont le prince Achille Murat (1898-1987) et Magdeleine de Chasseloup-Laubat .
Le mariage a produit trois descendants. Albin Chalandon est depuis longtemps avec la journaliste Catherine Nay, pourtant il n’a jamais divorcé de la princesse Salomé. (Merci à Anne – Photo sous copyright Getty Images.
Salomé, la princesse, était membre d’une branche mineure de la famille Murat. Elle est issue du mariage de Joachim Murat, maréchal de l’Empereur et roi de Naples, avec Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon.
Le nom a été transmis par son arrière-arrière-grand-mère, la princesse géorgienne Salomé Dadiani, qui a épousé le prince Achille Murat (dans cette famille, les ainés alternent entre les noms Lucien et Achille.