Jean-Yves Morel Age – En 2000, Jean-Yves Morel a été reconnu coupable du meurtre et de l’enterrement de deux femmes dans son jardin : un étudiant de 23 ans et sa propre nièce/reine de beauté de 17 ans.
Le 2 juillet 1997, le docteur John Griffin pousse les portes du commissariat du Havre. Elisabeth, sa fille, était étudiante en chimie dans une université de Rouen lorsqu’elle a mystérieusement disparu.
Depuis dix jours, elle n’a informé personne de sa situation. Elisabeth travaillait dans un studio au cœur de Rouen, mais maintenant on ne la trouve plus du tout là-bas; elle n’est pas allée en classe depuis un moment, personne ne l’a vue et elle ne répond pas au téléphone quand on l’appelle.
Les gens autour de lui sont vraiment inquiets. Les autorités prennent sa disparition très au sérieux. La voiture d’Elisabeth Griffin a peut-être été impliquée dans un accident, mais aucun secouriste, établissement médical ou médecin n’a pu la joindre. Le lendemain, 3 juillet, la Seat Ibiza blanche disparue serait garée à Rouen à une heure non précisée.
Nous n’avons pas verrouillé les portes. C’est là qu’elle a laissé ses clés et ses papiers d’identité. Vous y trouverez son carnet d’adresses et une feuille de papier pliée avec le message manuscrit “Fred le 24 à 10h00”. Le 24 juin est une date qui pourrait être le jour où la jeune femme a disparu… Aucune avancée n’est faite dans l’enquête car aucune piste solide n’a été développée.
Les policiers décident d’appeler le numéro répertorié de « Jean-Yves Morel » qu’ils ont trouvé parmi les affaires d’Elizabeth Griffin le 9 octobre 1997, plus de trois mois après le signalement de la disparition. L’homme de 33 ans ne s’est jamais mis au premier plan de la conversation.
Son dossier judiciaire est une page blanche. Dès avril 1996, il avait alerté les autorités sur la disparition de sa sœur Marylène Roussey, âgée de 17 ans. Elle n’a jamais été retrouvée. Mais au printemps 1998, des enquêteurs fouillant dans son jardin vont retrouver les corps des deux personnes recherchées. Il avait déjà enterré deux corps par précaution.
Lors du premier interrogatoire de l’enquête, Frédéric Frambot, ancien ami de Jean-Yves Morel et témoin de son mariage, a déclaré qu’il ne croyait pas à l’époque que son ami était coupable « J’étais sûr dans ma tête que ça ne pouvait pas peut-être lui.
Parfois, il dormait chez mes parents, raconte-t-il à Jean-Alphonse Richard au micro de L’heure du crime. Mes photos de famille, prises de manière très sobre, ont été retrouvées défigurées dans son tiroir à chaussettes parmi des cassettes pornographiques. Exactement maintenant, j’ai réalisé qu’il y avait quelque chose que je faisais de mal”.
John Griffin a signalé sa fille, Elisabeth, disparue le 2 juillet 1997 en Normandie. Elle avait 23 ans à l’époque. Cette étudiante en chimie à la faculté de l’Université de Rouen n’a pas mis à jour son blog depuis dix jours. Le lendemain, son véhicule est découvert sur le parking de la ville, à une cinquantaine de kilomètres de son domicile, les portières grandes ouvertes et son sac à main encore à l’intérieur.
Le sac contenait deux petits morceaux de papier dont l’un portait le numéro de téléphone d’un certain Jean-Yves Morel et l’autre portait la mention « Fred, le 24 à 10 heures » griffonnée dessus. Après trois mois et demi d’enquête, il ne reste plus qu’un nom : le numéro de téléphone retrouvé dans le sac.
Jean-Yves Morel est un homme de 33 ans, marié et sans histoire, père de deux enfants. Cette technicienne de laboratoire et Elisabeth se sont rencontrées il y a un an, alors qu’elle effectuait un stage dans la même entreprise. Jean-Yves Morel a été sommé de se présenter à la gendarmerie Notre Dame de Gravenchon.
Les sœurs de Jean-Yves Morel, le laborantin de 35 ans qui a comparu hier devant la Cour d’assises de la Seine-maritime pour le meurtre de deux jeunes femmes, ont décrit “l’enfance cassante, fêlée, feuilletée” qu’elles et leur “petit frère” a enduré aux mains de leur père “violent”. “Mon frère avait 13 ans.
C’est pleurer, pleurer.Je suis retourné aux toilettes. Dans une scène troublante, j’ai vu mon père frapper mon frère sur la tête avec des toilettes. Il y avait du sang partout. Je me souviendrai toujours de cela. C’était ma responsabilité d’arrêter mon père.
Pendant des heures, l’enfant resta assis en silence. On ne pouvait pas s’approcher suffisamment pour le guérir. A la barre, la sœur aînée de l’accusé, Catherine Saint-Denis, médecin dans la quarantaine, décrit avec douleur “le climat de violence” qui régnait dans la maison Morel.
Le professeur d’université Jean Morel était, de l’avis de sa famille, assez exigeant en termes de résultats scolaires. Catherine Saint-Denis affirme que son frère coupait une à une les tortues d’eau de son frère à chaque fois qu’il donnait une mauvaise réponse à un exercice.
La deuxième soeur de Jean-Yves Morel, Nadine Lechleider, une ingénieure et commerciale de 37 ans, insiste sur le fait que les trois enfants des Morel sont tenus de “soutenir” les contacts physiques fréquents que leur père, institutrice, lui donne.
L’accusé, les cheveux courts et bruns, le visage masqué par de petites lunettes, et vêtu d’un pull gris à col roulé, confirme les dires de ses accusateurs à la barre. D’une voix claire et assurée, il a répondu à la question du président Jean Reynaud : « Je crois pouvoir dire que je n’ai pas été aimé par mon père.
Jean-Yves Morel, qui porte le nom de famille “Jean” comme son père, raconte les opportunités de sa vie après avoir quitté la maison de son enfance dans son entretien de personnalité. Il s’agit notamment de son emploi d’ouvrier à l’usine de caoutchouc Bayer en 1986, de son mariage avec Nadine Roussey en 1994 et de la naissance de leur fille Hélène l’année suivante.
