Jean Rottner Fils – Il a décidé de quitter la politique. Jean Rottner, président de la LR pour la région Grand Est depuis 2017, a annoncé sa démission de ce poste lors d’une visioconférence avec les élus régionaux. Dans le même temps, une annonce distincte a été publiée sur le site Web de la communauté régionale, donnant un aperçu des circonstances personnelles et familiales qui ont motivé le déménagement.
D’ici la fin de l’année, j’aurai résilié tous mes contrats. Ce choix difficile est motivé par des obligations familiales. L’élu écrit : “Cette décision est à respecter” et admet qu’elle n’a “pas été facile à prendre”. Dans un communiqué, le dirigeant régional admet que sa décision de démissionner peut “surprendre” et “stimuler” les commentaires.
Il dit apprécier son service public “passionnellement” et que “la politique est un art qui oblige à donner le meilleur de soi au service d’une activité communale”. Pour ce faire, il faut avoir un respect inébranlable pour ses semblables, la capacité de sauvegarder son indépendance et son individualité, et la conviction qu'”aucun mandat ne nous appartient pour toujours”.
Au sujet de son successeur à la tête de la collectivité régionale, Jean Rottner a enfin indiqué que son premier vice-président, Franck Leroy, assurera son intérim. Même si les candidats sont nombreux, Valérie Debord, chef de file du parti de la majorité, vice-présidente de LR, et amie proche de Xavier Bertrand, s’impose comme le choix le plus “logique” pour prendre la relève sur le long terme.
Au lendemain de l’annonce inattendue faite mardi, Carole Delga, présidente du PS en région Occitanie et patronne des régions françaises, a exprimé sa “reconnaissance” à son homologue. Elle a salué l’initiative d’une instance élue animée “d’un sens aigu de l’intérêt général, de l’impératif de veille permanente sur la cohésion territoriale, et d’une forte capacité d’anticipation”, selon elle.
Et c’est parce qu’en l’an 2020, Jean Rottner est devenu un héros auprès du grand public grâce à sa réponse rapide à la crise sanitaire du Covid au centre d’une région durement touchée. Il est né le 28 janvier 1967 à Mulhouse (Haut-Rhin), et il y a effectué toute sa carrière professionnelle et politique.
Il a été maire de Mulhouse de 2010 à 2017 et président de sa région de 2017 à 2019 en tant que membre de l’UDF, de l’UMP et de LR. Issu d’une famille aisée, il devient médecin puis dirige le service de médecine d’urgence d’un hôpital de Mulhouse.
De nombreux représentants des États et du gouvernement fédéral ont été pris au dépourvu par la décision de Jean Rottner. En tant que républicain, il a critiqué ceux qui pensaient qu’il essayait de se rallier autour d’Emmanuel Macron en raison de son indépendance perçue par rapport au parti.
Après qu’Eric Ciotti a pris la tête des Républicains, des rumeurs ont circulé selon lesquelles certains membres feraient défection vers le parti Horizons d’Edouard Philippe ou Nous France de Xavier Bertrand.
Ils ont également évoqué ses relations tendues avec les élus locaux “Renaissance” comme si cela excluait toute possibilité de réconciliation avec le parti présidentiel. Lors de la campagne interne pour la présidence de LR, Éric Ciotti a plaidé pour le retour de la région Alsace, ce qui n’a pu qu’irriter Jean Rottner, qui était en charge de la région Grand Est.
Jean Rottner, le président de la région Grand Est et élu des Républicains (LR), a annoncé sa démission le 20 décembre. L’interne en médecine urgentiste a déclaré dans un communiqué que la décision était “fortement délibérée” et motivée par ” impératifs familiaux. »
Depuis deux ans, M. Rottner, 55 ans, dirige la Conférence Est. Alors que le pays faisait face à une urgence de santé publique causée par le coronavirus, il a attiré une large attention. Au début de l’épidémie, prêt à prêter main-forte à la régulation du SAMU, il se mue rapidement en “lanceur d’alerte”, avertit l’Elysée de la tension hospitalière, se mobilise pour récupérer masques et matériel de diagnostic, et crée un fonds pour aider les entreprises à faire face à l’épidémie.
Franck Leroy, premier vice-président du Grand-Est, pilotera le lancement de la nouvelle région qui regroupera dès 2015 l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne. Rottner démissionne également de son poste de premier adjoint du maire de Mulhouse (Haut-Rhin) Michèle Lutz. Lorsqu’il est devenu président du Grand-Est, elle a repris son poste.
Carole Delga, présidente de la région Occitanie et présidente des Régions de France, a déclaré : « Jean Rottner était animé par un sens élevé de l’intérêt général, par l’impératif d’assurer en permanence une vigilance vigilante à la cohésion territoriale et par une forte capacité d’anticipation.
Mardi, M. Rottner a de nouveau accompagné Carlos Tavares, directeur général du constructeur automobile Stellantis, à l’usine de Mosellan à Trémery, soulignant l’importance de la région Grand-Est pour la production automobile nationale sur Twitter, où il a été très actif.
L’élection d’Eric Ciotti à la tête de LR il y a dix jours a fait courir des rumeurs sur M. Rottner, qui a toujours réussi à interagir avec les macro-socialistes et dont le nom a été évoqué comme ministre potentiel, quittant peut-être son parti.
Pourtant, fidèle à LR, il avait refusé de former une coalition électorale régionale avec Brigitte Klinkert, une ancienne députée LR désormais active sous la bannière des macronistes. Il a fait partie de l’équipe de campagne de Valérie Pécresse lors de l’élection présidentielle.
L’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 a été un changement sismique ; le nouveau président a fait entrer M. Bockel au gouvernement sous le signe de « l’ouverture ». Ancien ascendant, M. Bockel a inscrit M. Rottner sur sa liste électorale municipale en 2008 puis lui a cédé la mairie en 2010.