
Hugues Pignal – Le 31 décembre 1996 au matin, dans le petit village savoyard de Brison-Saint-Innocent, le jardinier de Madame Pignal découvre le corps de celle qui lui avait servi de patronne, gisant sur le sol de la cuisine avec un couteau planté dans les organes génitaux. L’ambulance emmène la femme de 76 ans, et dans ses derniers souffles, elle dit : “Ils étaient deux.”
Le personnel d’enquête soupçonne initialement le cambrioage, mais cette théorie est rapidement écartée. Leurs soupçons se portent sur Hugues, le fils adoptif de la victime. Mais malgré les soupçons, ce dernier a un alibi solide comme le roc. En mai 1997, un témoin inattendu a renvoyé l’affaire dans le sens de l’accusation.
Hugues Pignal, accusé d’avoir tué sa mère adoptive, sera comparé à d’autres devant le tribunal de Chambéry à partir de ce matin. Cet homme de 45 ans est accusé de subornation de témoins dans un incident survenu dans une cossue propriété de Brison-Saint-Innocent surplombant les eaux du lac du Bourget. Il ne sera accompagné que de Jean-Claude Hardy, 36 ans, mais deux autres hommes ont été inculpés pour non-assistance à personne en détresse.
L’autre est Patrick-Jean Balland, 45 ans, qui a mystérieusement disparu alors qu’il se trouvait sur le lac en canoë le 21 juillet 2000. La semaine prochaine, les jurés vont délibérer sur l’étrange incident qui a entraîné la mort de la femme de Félix Pignal, ancien PDG d’Hitachi France. Anne-Marie Pignal, 76 ans, s’est retrouvée à la tête d’un patrimoine conséquent après le décès de son mari en 1992, et elle l’a géré avec sagesse.
Probablement pas du goût de leur fils adoptif de 7 ans, Hugues. Le 31 décembre 1996, le jardinier et gardien de la propriété Daniel Princic a retrouvé le corps de sa grand-mère dans le jardin ; elle avait été étranglée avec un couteau planté dans sa poitrine.
Lors de son trajet jusqu’à l’hôpital, la septuagénaire angoissée va marmonner dans son dernier soupir que “deux hommes” l’ont “agressée”, qu’elle a ouvert sa porte sans crainte car elle attendait “quelqu’un”, et qu’elle s’est fait agresser .
Au fil du temps, les enquêteurs seront convaincus que le mystérieux visiteur pourrait bien être Hugues. Les habitants et les proches qui étaient au courant de ses besoins monétaires voraces l’ont décrit comme “un mauvais sujet avec une fréquentation moins que recommandable”.
Hugues Pignal n’a cessé de demander à sa mère adoptive l’argent dont il avait besoin pour maintenir son style de vie somptueux (il aurait dépensé environ 17 millions de francs en seulement deux ans, soit environ 2 591 633 $). Une de ses amies a affirmé qu’elle avait envisagé de modifier son testament pour réduire la valeur de son héritage coûteux.
Bien qu’il ait été déclaré non coupable du crime pour lequel il a été arrêté, le fils a été libéré en mai 2000 et placé sous contrôle judiciaire. Hardy et Balland, tous deux accusés de ne pas avoir aidé une personne en détresse, ont été confondus par les enquêteurs. Au printemps 2000, les deux individus qui auraient été recrutés par Hugues Pignal pour jouer un rôle dans sa sinistre besogne de la Saint-Sylvestre sont libérés et placés sous contrôle judiciaire.
Dans les mois à venir, Patrick-Jean Balland disparaîtrait mystérieusement dans les eaux du lac du Bourget. Ils étaient sur un voilier quand il est tombé, le tuant, sa femme et deux amis. Tous trois ont assuré aux enquêteurs n’avoir rien vu.
Le voilier Hugues Pignal était situé au centre calme du lac, là où la profondeur est supérieure à cent pieds. Cependant, malgré les meilleurs efforts du Comex, y compris l’utilisation d’un robot et d’autres équipements de haute technologie, le corps n’a jamais été retrouvé après deux semaines de recherches.
Famille, argent et colère. Toutes les affaires de Pignal tournent autour de ces trois ingrédients qui, mélangés ensemble, peuvent produire un cocktail mortel. Anne-Marie Pignal, 76 ans, a été retrouvée allongée sur le sol le 31 décembre de la même année avec un couteau enfoncé dans la poitrine. Il a été rapporté qu’elle a été agressée par deux hommes qu’elle ne connaissait pas et qu’elle est décédée depuis dans le bloc opératoire.
Qui, alors, pourrait vouloir voir souffrir Anne-Marie Pignal ? Celle-ci était veuve depuis quatre ans. Son père était l’ancien président et directeur général de la société française d’électronique Hitachi, et il a hérité d’une richesse colossale, que sa femme gère désormais avec une précision militaire.
Hélène, 43 ans, et Hugues, 42 ans, sont les enfants adoptifs du couple et les héritiers du couple malheureux. La mère de cet individu avait des relations tendues avec lui puisqu’il gaspillait constamment l’argent qu’elle lui donnait.
Désormais, la police se concentre sur Hugues et deux autres hommes, Patrick Balland et Jean-Claude Hardy. Il y avait alors l’achèvement d’un puzzle macabre. Pierre Perez, l’avocat de Patrick Balland, témoigne dans L’Heure du crime, “Patrick Balland m’a toujours dit que c’était le fils.
Jean-Claude Hardy, qui a été mis en observation, a déclaré que lui et Hugues Pignal avaient récupéré Balland au volant d’un véhicule utilitaire blanc. Ils sont allés à la maison de la femme chanceuse. Après qu’Hugues Pignal soit entré seul dans la maison, un cri se fait entendre. Balland et Hardy ont trouvé une femme allongée sur le sol, poignardée à la poitrine.
Jean-Marc Canova, ancien journaliste, explique au micro de RTL : “Les enquêteurs ont été très troublés par cette affaire en raison des déclarations contradictoires de plusieurs parties.” Pour cette raison, ils n’ont pas pu confondre les protagonistes et ont plutôt, comme d’habitude, tenté de déterminer à qui profitait le crime. Ils apprennent vite « à regarder du côté du fils, là où les dettes s’accumulent.
La seule personne intéressée à tuer a dépensé 23 millions de francs suisses en deux ans et demi avant d’être arrêtée. Après la mort de son père, “il a immédiatement dépensé les six millions de francs suisses”, comme l’a témoigné son avocat Pierre Perez. Six ans après les événements,
