
Gilles Patron – Ce matin, la cour d’appel de Rennes a décidé de relever l’ancien père adoptif de Latitia Perrais, Gille Patron, de son statut de surveillant. Latitia a été assassinée en janvier 2011. Il a été arrêté le 17 août 2011 et est depuis détenu à la maison d’arrêt du département de Nantes.
La cour d’appel de Rennes a confirmé une décision de placement du prévenu dans un foyer sous surveillance vidéo 24h/24 et 7j/7 prise en première instance. En fait, le juge d’instruction chargé de l’affaire a émis une ordonnance de libération la semaine précédente et l’a notifiée. Elle avait précisé que Gilles Patron, s’il était libéré, ferait l’objet d’un contrôle judiciaire et d’une assignation à résidence.
Gilles Patron, ancien père adoptif de 61 ans, fait l’objet d’une enquête pour des allégations d’agressions sexuelles et de violences conjugales sur quatre des enfants qui ont été confiés à sa garde. Certaines des plaignantes incluent la sœur de Latitia Perrais, Jessica. Six enfants sont restés avec lui pendant une longue période, tandis que quarante-huit autres y ont été placés pour des séjours plus courts.
Les accusations contre Gilles Patron, le père d’accueil de Laetitia Perrais, se sont multipliées après la découverte de son corps en janvier à Pornic (Loire-Atlantique). Selon Ouest-France, l’homme a été examiné au cours des derniers jours pour l’agression sexuelle d’un jeune garçon dont il était responsable.
Au fil des mois qui passent, la liste des accusations portées contre Gilles Patron s’allonge de plus en plus. Déjà mis en examen pour agression sexuelle sur Jessica, la sœur de Laetitia, il est incarcéré dans un centre de détention de Nantes depuis le mois d’août. De plus, trois autres adolescents ont porté plainte. L’un d’eux a signalé des abus sexuels “à plusieurs reprises” de la part de l’homme de 61 ans en septembre. Ces dernières allégations proviennent d’un jeune homme qui a été accueilli dans la famille du détenu comme l’un des premiers invités.
Gilles Patron a obtenu son agrément pour accueillir des enfants de 6 à 18 ans en 1995. Depuis, il a accueilli six enfants éparpillés dans le couloir. Par ailleurs, 48 autres enfants ont été placés auprès de lui pour une durée courte ou moyenne, selon Europe1.fr.
L’ancien “père d’accueil” de l’étudiante assassinée en 2011 Laetitia Perrais et sa sœur Jessica ont exprimé “des regrets tristes et sincères” pour ce qui s’était passé. Jessica l’accuse de violes, à l’instar de cinq autres patients.
Au cours de la dernière journée de son procès devant la cour d’assises de Loire-Atlantique vendredi, Gilles Patron, le “père d’accueil” de Laetitia Perrais, assassinée en 2011 par Tony Meilhon, a demandé pardon à Jessica Perrais, qui l’accuse de violences, alors qu’il a nié les allégations des cinq autres plaignants. Après deux heures de plaidoirie de ses avocats, Gilles Patron a fini par craquer et a dit : “Je te demande pardon, Jessica.”
Je regrette terriblement et sincèrement ce que s’est passé, j’ai perdu ma place.» Reprenant la stratégie de défense qu’il a déployée depuis le début de la formation sur le sujet en août 2011, il a déclaré : « Les autres accusations, je redis aujourd’hui que ça n’a jamais existé.
Me Thierry Fillion, son avocat rennais, recueille discrètement les témoignages d’autres jeunes qui ont accusé Gilles Patron d’agressions sexuelles ou d’autres formes de violence à leur encontre tout au long de son dossier pour finalement demander au tribunal de disculper son client. des accusations portées contre lui. En revanche, Fillion a donné à Jessica un rôle de premier plan, soulignant notamment “son honnêteté”.
Comment cet homme-là a-t-il trouvé le moyen de s’anéantir dans cette relation sexuelle avec Jessica ? » un interrogé Me Fillion. Me Fillion a crié : “L’adulte, c’était lui. qui a nommé Jessica responsable de ses actes sexuels.
De son côté, Gilles Patron a demandé au jury d’examiner “la nature des relations entre Gilles Patron et Jessica Perrais, les éléments de preuve, de chronologie, et les éléments du code pénal concernant les qualifications de violence et d’agression”, une référence à l’écart entre le récit de Jessica, dans lequel il est accusé d’actes remontant à l’âge de 14 ans, et son propre récit, dans lequel il n’admet que des faits après avoir atteint l’âge de la majorité.
En début d’audience, Me Marie Kervennic, l’autre avocate de la défense, s’est exprimée sur la personnalité de Gilles Patron. Pour tenter de montrer les effets du diagnostic unanime de “pervers au sens commun, de vicieux…” parmi les trois professionnels, elle a proclamé, “D’homme à femmes, il n’y a pas.
Et l’avocat a rappelé la chute d'”un homme dont le témoignage avait suscité une empathie nationale” suite au décès de Laetitia Perrais en janvier 2011 et qui “deviendrait l’ennemi public numéro un” d’ici août 2011.
Gilles Patron, attentif, vêtu d’un pull gris, a parfois pleuré lors des plaidoiries de son avocat. Jeudi, douze particuliers se sont présentés à la barre pour porter plainte au civil contre Gilles Patron, contre qui l’avocat commis d’office Guillaume Lescaux avait requis une peine de quinze ans de prison.
Le vice-procureur a également demandé que dix ans soient ajoutés à sa peine de privation des droits civiques, qu’il soit placé sur une voie de justice sociale avec un traitement obligatoire ou qu’il encoure cinq ans de prison supplémentaires, et qu’il soit inclus dans une base de données des délinquants sexuels.
