François Léotard Maladie

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François Léotard Maladie – François Léotard, qui a servi sous François Mitterrand comme ministre de la défense (1993-1995 ) et de la culture (1986-1988), s’est éteint à l’âge de 81 ans, comme l’a annoncé le président français Emmanuel Macron sur Twitter le 25 avril.

L’ancien président de l’UDF (de 1996 à 1998) et actuel député de Fréjus (Var) a été condamné à deux ans de prison avec sursis par la Cour de justice de la République dans l’affaire Karachi en mars 2021 pour « complicité » dans le détournement des caisses d’aide sociale lorsqu’il était ministre de la Défense. Comme les autres condamnés, il avait fait appel du jugement.

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a exprimé sa « tristesse de voir partir trop tôt l’une des figures les plus brillantes de [sa] génération » et un être humain « authentique, engagé et entier » dans un tweet.

“Il aurait pu devenir président. Nous l’avons cru aussi”, a déclaré l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. Au tournant du millénaire, François Léotard prend sa retraite. L’ancien ministre avait d’ailleurs expliqué plus tard qu’il “ne supportait plus” le monde politique après avoir été touché par la mort de son frère, l’acteur et chanteur Philippe Léotard, en 2001.

A partir de mardi prochain, l’ancien Premier ministre français et ministre de la Défense François Léotard sera jugé devant la Cour de justice de la République. Dans le cadre de l’affaire Karachi, ils doivent s’expliquer sur certaines commissions versées par Ziad Takieddine. Mais Léotard est malade…

Il y sera en théorie. Bien qu’âgé de 91 ans, atteint du Covid en octobre, et surtout terrifié par la Cour de justice de la République, il a décidé de mettre fin à sa vie publique avec cette apparition. Edouard Balladur est attendu au palais de justice de Paris où Pétain a été jugé et condamné mardi à 14 heures.

Le CJR, composé de trois juges et de douze législateurs, attend d’entendre sa version de “l’affaire Karachi”, une vieille histoire de prétendu financement secret de sa campagne présidentielle de 1995 par la vente d’armes au Pakistan et en Arabie saoudite.

Une autre légende politique de la France, François Léotard, 78 ans, devrait rejoindre l’ancien Premier ministre. Sauf qu’à partir du jeudi 14 janvier, l’ancien ministre est fiévreux, “41° avec une forte suspicion de Covid”, raconte un avocat chargé du dossier à Marianne.

CONFUSION SUR LE PROCESSUS

Une autre inconnue concerne la représentation légale de Léotard. Cet ancien ministre de la Défense n’a apparemment pas pensé que c’était une bonne idée de les nommer jusqu’à présent. Début janvier, un de ses proches avait glissé, “François veut se défendre tout seul, pour la simple raison qu’il estime n’avoir rien à se reprocher”.

Il peut même choisir de ne rien dire du tout devant le public, en lisant un livre pour dire à quel point il se sent éloigné des discussions. Sauf que le tribunal le renvoie aux calandres, c’est-à-dire. Puisque François Léotard n’a pas encore prêté serment comme avocat, nous sommes dans la merde la plus profonde possible.

Me Hughes Hourdin, l’un des trois avocats d’Edouard Balladur, dit : “On se voit lundi.” Son équipe de soutien a prévenu que “vu son âge, il n’est pas dit qu’il puisse assister à toutes les audiences”.De l’autre côté, Nicolas Bazire, son ancien directeur de cabinet cité comme témoin au parquet, a notifié par écrit au CJR qu’il ne comparaîtrait pas pour témoigner.

Le procès présidé par le juge Dominique Pauthe, qui a statué dans l’affaire des emplois fictifs pour la ville de Paris alors que Jacques Chirac était absent (l’ancien président a été condamné à deux ans de prison avec suris), devra se dérouler à chaises vides. Et il y a beaucoup de questions sans réponse dans cette affaire aux consonances polaires.

L’histoire remonte donc à la première fois où les deux confréries les plus âprement antagonistes du RPR ont vécu ensemble, entre 1993 et 1995. Ces confréries étaient les Chiraquiens d’un côté et les Balladuriens de l’autre.

Pour tenter de tourner la page des années Mitterrand, les deux factions s’affronteront à l’élection présidentielle. Chaque camp garde un œil sur l’autre dans ces années 90, alors que le financement politique est encore un jeu qui se joue dans le monde sombre des faux billets, des marchés publics truqués et des ventes illégales d’armes à feu.

François Léotard Maladie

Les plus belles années de notre industrie de défense sont derrière nous, comme le rappelle l’ancien ministre de l’Industrie Gérard Longuet. Le mur de Berlin était sur le point de tomber, Saddam Hussein avait été renversé comme notre principal client dans le Golfe et notre principal intermédiaire au Moyen-Orient, Akram Ojjeh, avait été assassiné. Un inconnu libanais du nom de Ziad Takieddine est sur le point de faire ses débuts.

Takieddine est un ami d’enfance d’un homme d’affaires libanais nommé El Assir, lui-même lié au ministre d’Etat saoudien au tourisme, Ben Moussalem. Selon le récit de Gérard Longuet, tout a commencé lorsque François a été nommé ministre de la défense et que son ami Takieddine, qui l’avait rencontré à Isola 2000, a décidé de lui rendre visite.

Le “réseau K” de Takieddine et El Assir va engranger près de 600 millions d’euros de bénéfices grâce à deux ventes d’armes : le contrat Sawari pour les frégates militaires en Arabie saoudite et le contrat Agosta pour les sous-marins au Pakistan.

FAIT “RAPPORT NAUTILUS”

Les ventes aux acheteurs étrangers en 1994 ont atteint un niveau record, ce qui a plu à la fois à l’équipe de campagne présidentielle de Balladur et à son ministre de la Défense, Léotard. Matériel visuel supplémentaire.

Le premier a été repéré à l’Elysée, et le second a pu être facilement aperçu à Matignon. Le camp de Chirac, en revanche, est convaincu que même si la grande majorité des commandes de Takieddine vont aux Saoudiens et aux Pakistanais, certaines d’entre elles retombent pour financer la campagne de Balladur.

D’autant qu’au même moment, un autre intermédiaire du nom d’Alexandre Djourhi apparaît dans l’entourage de Dominique de Villepin. Et sa rivalité avec Takieddine explique en grande partie ce qui l’attend… Après avoir été élu de justesse en 1995, Chirac a aussitôt ordonné au réseau K de ne plus verser.

Il aurait pu sembler que toutes les commissions n’avaient pas été payées, mais au final, il apparaît qu’elles ont été payées deux fois, à travers les deux réseaux, comme l’a spéculé Gérard Longuet, fin connaisseur du dossier. Toutes ces affaires louches se déroulaient dans les coulisses.

Puis, le 8 mai 2002, un attentat s’est produit à Karachi, au Pakistan, quelques jours seulement après la réélection de Jacques Chirac. Quinze ouvriers du bâtiment et sous-traitants français ont été tués; ils étaient chargés de construire les sous-marins que Balladur avait vendus sept ans auparavant.

Un rapport DCN non classifié de fin 2002 intitulé “le rapport nautilus” a suggéré que la suspension en 1995 des paiements de commissions au réseau K pourrait avoir joué un rôle dans l’attaque de 2001 contre Karachi. “L’affaire Karachi” commence.

Le premier aspect, celui du terrorisme islamiste, est fabriqué par le juge Trévidic. Il montrera que l’attentat n’avait rien à voir avec les commissions de 1995 que Chirac, par l’intermédiaire du Premier ministre libanais Rafiq Hariri, avait finalement décryptées… L’enchevêtrement Nautilus se dissout.

Cependant, le volet financier franco-français n’a pas été confié au juge Van Ruymbeke, comme le demandaient les familles des victimes de l’attentat. M. Ziad Takieddine. L’enquête prouvera, aiguille par aiguille, que des liquidités ont été transférées de ses comptes bancaires suisses.

Nicolas Bazire, proche de Balladur, Renaud Donnedieu de Vabres, proche de Léotard, et Thierry Gaubert, proche de Sarkozy, sont les trois hommes soupçonnés d’avoir reçu les miettes. Outre Takieddine, les juges ont condamné en juin 2018 Bazire, Donnedieu et Gaubert à de lourdes peines de prison (cinq ans pour chacun, dont trois seront passés à l’isolement ; quatre ans pour Gaubert).

Ils ont lancé un appel. Takieddine, qui a été pris dans l’affaire libyenne pour le financement présumé de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, s’évade de prison après avoir purgé cinq ans. C’est depuis son cavale actuel au Liban qu’il multiplie les déclarations sourdes…

Côté politique, l’enquête Karachi disculpera Nicolas Sarkozy, le ministre français du budget en 1994, soupçonné d’avoir approuvé le versement de commissions. Concernant le réseau K, en revanche, le juge Van Ruymbeke a renvoyé Edouard Balladur et François Léotard devant la Cour de justice, seule instance habilitée à statuer sur les fautes ministérielles.

L’ancien Premier ministre et ministre de la Défense sont soupçonnés d’avoir orchestré des pots-de-vin sur les contrats Sawari et Agosta par l’intermédiaire de leurs proches. L’enquête a révélé la “preuve” de dépôts en espèces sur les comptes de campagne.

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