Emile Parents Separes – L’acte de fuite d’Emile : “Les caractéristiques actuelles ne permettent pas de raviver l’optimisme.” Suite à la disparition d’un bambin français d’environ deux ans et demi, le commissaire de la police fédérale livre un éclairage et une analyse.
Alain Remue évoque aussi des cas belges… Alain Remue, chef de la cellule des personnes disparues de la police belge, s’inquiète de la disparition d’Emile, 2 ans. Malgré cela, la police française utilise une grande variété d’outils, dont “des drones, des hélicoptères, une centaine à pied, des chiens renifleurs, tout l’arsenal”.
La disparition du petit Émile continue d’inquiéter les Français. Le gamin est inabordable depuis trois jours maintenant. Mais on sait désormais que le tweet de Ségolène Royal sur l’incident lui a valu un déluge de commentaires haineux. Le malaise persiste sans répit et s’aggrave au fil des heures. Émile, deux ans et demi, est disponible pour les présentations depuis le 8 juillet 2023.
Les enquêteurs n’ont trouvé aucun indice trois jours après sa disparition qui pourrait éclairer ce qui lui est arrivé. Le procureur de la République de Digne-les-Bains Rémy Avon a déclaré : “Le petit Emile n’a pas été retrouvé”. Si des centaines de bénévoles ont ratissé hier les rues de Vernet, l’accent est aujourd’hui mis sur les habitants de la commune et leurs habitations.
Présent à la maison de vacances de ses grands-parents, le petit Émile a disparu dans l’après-midi. Quelques passants l’ont vu quelques minutes seulement après qu’il ait quitté la maison, mais ils n’ont pas appelé la police. Concernant les parents du petit garçon, on sait très peu de choses. Pourtant, le 11 juillet 2023, nos amis de France 24 rapportaient que “la maman du petit garçon a été auditionnée par les enquêteurs dans l’après-midi de mardi”.
Un meurtre de faits par le procureur de la république, écrivent-ils. Même si rien n’a été confirmé par les autorités compétentes, ces quelques phrases ont provoqué un énorme tollé sur les réseaux sociaux. L’une des nombreuses internautes à s’être exprimées est Ségolène Royal, ancienne candidate à la présidentielle de 2007. Ce n’est vraiment que mardi et la maman a déjà été convoquée pour un entretien ? Et le papa a un visage terrifiant…
Un ami de la famille longtemps silencieux a rompu son silence. La disparition du petit Émile est quelque chose dont elle a parlé dans une interview au journal “Le Parisien”, et elle est catégorique sur le fait que ce n’était pas le résultat de la négligence des grands-parents.
Le 8 juillet 2023, alors qu’il était en vacances chez ses grands-parents, Émile, 2 ans, jouait dans le jardin. Quelques minutes plus tard, il était introuvable et depuis lors, le gouvernement français et ses forces armées le recherchent tandis que ses parents inquiets prient pour son retour en toute sécurité.
En ce moment, le hameau du Haut-Vernet est un gâchis complet, et les journalistes se bousculent pour en savoir plus et découvrir le témoignage qui pourrait ouvrir une nouvelle piste. Et avec le Parisien qui est arrivé sur les lieux, c’est plutôt la porte de l’oubli qui s’apprête à s’ouvrir.
Le procureur de la République en charge du dossier l’a précisé lors de sa conférence de presse hier soir. Il n’y a pas de discorde, de rejet de blâme ou de pointage du doigt parmi les membres de la famille d’Emile.
Les grands-parents ne sont pas critiqués par leurs enfants. Seul le fait de retrouver l’enfant perdu compte pour l’instant, car le temps des règles comptables n’existe pas encore. Une connaissance de La Bouilladise, la commune des Bouches-du-Rhône où les grands-parents et les parents d’Emile passent l’hiver, m’a dit que ce qui s’était passé était un accident et non le résultat d’une imprudence.
L’extérieur est hostile. Mon petit garçon a exactement un an de moins qu’Émile. Les enfants sont bien éveillés car la nature les a captivés. Elle a déclaré à la publication : “Quand ils voient une rivière ou tout autre élément naturel, ils l’inondent.
Bien sûr, nous ne sommes plus des enfants ; nous n’avons besoin de personne ; nous avons grandi ; nous avons accompli quelque chose. .. Et pourtant, c’est comme si le monde s’effondrait lorsque le mariage de nos parents, qui durait depuis vingt ou trente ans, s’est brusquement rompu.
C’est de Corinne Renou-Nativel.
Raphalle, aujourd’hui âgée de 43 ans (elle en avait 19 au moment des faits), se souvient : « Quand j’ai reçu un coup de fil de ma sœur aînée m’informant que mon père était parti, ça a été un choc énorme. dans une profonde dépression.
J’ai dormi toute la journée et j’ai dormi pendant des heures la nuit ; mon horaire de sommeil était complètement à l’envers. J’étais dans un état d’anxiété épouvantable. La première chose qui me vient à l’esprit lorsqu’on parle d’enfants d’un divorce est de savoir comment leur annoncer la nouvelle.
Comment peuvent-ils se protéger des batailles qui se déroulent juste au-dessus de leurs têtes ? Comment ne pas jouer avec leur avenir et leurs espoirs de famille ? Cependant, les sentiments des adultes ne sont jamais reconnus. Pourtant, les enjeux ne sont pas négligeables.
“Quand on atteint l’âge adulte avec les deux parents encore ensemble, cela signifie généralement qu’ils sont mariés depuis vingt, vingt-cinq ou trente ans”, explique Serge Hefez, psychiatre et thérapeute familial et auteur du livre “Au coeur de Hommes” (Hachette Littératures).
Un partenariat aussi durable est parfois comparé à la structure intemporelle des grands monuments du monde. Depuis la nuit des temps, elle est là pour nous. Ils représentent les piliers sur lesquels une maison est construite. Nous devons supposer qu’ils sont fiables. Le monde devient incertain et instable lorsque les parents se séparent.
Ils avaient un très fort sentiment d’unité et de détermination. Cette idée de parents restant ensemble pour le reste de leur vie était une fiction qui s’effondrait. L’éducation de Raphaël par son père alcoolique et violent ne semblait pas du tout lui faciliter les choses. Selon Serge Hefez, “même si les parents sont profondément en désaccord les uns avec les autres, leur mariage est toujours considéré comme incassable”.
Raphalle est depuis longtemps en proie à ce sentiment accablant de vulnérabilité : si mon père s’était suicidé, je me suis dit : « Je ne peux faire confiance à personne. Tout s’est effondré. C’est comme si tout ce qui m’était cher – la confiance, l’amour, la loyauté – avait fondu en un instant.
L’angoisse des enfants adultes
La douleur des enfants adultes s’exprime souvent de manière non conventionnelle. Médiatrice familiale, directrice du Cerme (Centre de recherche et de médiation) et coauteure de “Séparer sans s’effondrer” (Robert Laffont), Jocelyne Dahan se souvient d’une médiation au cours de laquelle des parents septuagénaires divorçaient. Les enfants dans la trentaine et la quarantaine, maintenant eux-mêmes parents, étaient bouleversés.
Afin de cacher leur propre douleur, les “grands” enfants donnent souvent la priorité à la douleur de leurs propres enfants. Ma mère et mon père résident actuellement au Maroc. Mes enfants pourraient passer plus de temps avec leurs grands-parents. Depuis que papa et maman ont divorcé l’année dernière, nous ne leur rendons plus visite dans leurs maisons respectives. Mes enfants se situent quelque part au milieu.
Je préférerais que tout le monde reste ensemble un moment. En fait, il ne suffit plus de sacrifier à l’idéal d’une filiation unie ; il faut aussi sacrifier à l’idéal de grands-parents chaleureux et accueillants qui peuvent réunir toute la famille sous leur toit. Selon le sociologue français Serge Hefez, avoir un enfant « crée la famille en trois dimensions » et rapproche les gens. Leur rôle de pierre angulaire de la famille a été renforcé par l’arrivée d’une troisième génération.
Ces souvenirs s’estompent avec la distance et peuvent conduire à un sentiment d’abandon. La colère est une autre émotion courante dirigée contre les mauvais parents. Nathalie, 43 ans, déplore : « Pendant ce temps, nous n’avançons pas du tout. Mes objectifs de carrière seraient plus clairs si je ne m’inquiétais pas toujours pour mes parents, surtout ma mère.
S’il est généralement admis que les parents séparés doivent tenir leurs enfants à l’écart de leurs disputes, ce conseil n’est pas toujours pris en compte lorsqu’il s’agit d’enfants plus âgés qui sont souvent encouragés à prendre parti par des parents qui voient en eux des interlocuteurs matures.
Il est très rare que des parents se mêlent des affaires extraconjugales de leurs enfants en disant des choses comme “Regarde ce qu’il a fait” ou Selon Jocelyne Dahan, “en quelques instants, vous détruisez l’image qu’ils ont construite de leurs parents comme des étrangers désintéressés qui ne les regarderont plus”.
Selon Serge Hefez, il est assez rétrograde pour un adulte de jouer le rôle de médiateur entre ses parents. Cela nous ramène à l’étape où l’on demandait à un enfant : « Quel parent préfères-tu, papa ou maman ? Cela peut être une cause de blâme. Yasmina l’a appris à ses dépens : « Quand je suis rentrée au Maroc, ma mère m’a dit :
Vous n’êtes plus mes enfants si vous revenez vivre avec votre père dans la maison que j’ai quittée. Nous nous sommes totalement bien entendus ! Patricia, qui avait espéré que la séparation de ses parents mettrait fin à leurs chamailleries incessantes, s’est plutôt retrouvée prise au piège de leur querelle : “Mon père est parti du matin au soir sans dire un mot et emballer tous ses affaires.” Ma mère s’est convaincue que j’ai joué un rôle dans sa décision de partir.