
Didier Raoult Enfants – Didier Raoult, médecin marseillais devenu célèbre pendant la crise sanitaire du Covid-19, est amoureux de sa confrère psychiatre Natacha Raoult-Can depuis 1981. Elle a déjà élevé seule deux de ses enfants.
Le samedi 13 mars est un jour spécial pour Didier Raoult. Le médecin français expert en infectiologie fête ses 69 ans. Nul doute que sa femme, la notoirement privée Natacha Raoult-Can, sera là pour fêter leur anniversaire avec eux. Retour sur une histoire d’amour qui s’étend sur près de quatre décennies.
Tout d’abord, une romance ultra-rapide.
Didier Raoult et Natacha Raoult-Can sont ensemble depuis leur rencontre fortuite en 1981, qu’elle a qualifiée de “coup de foudre” dans un numéro d’Elle. Ensemble, ils ont écrit un roman intitulé « Un mardi chez les fous », aux éditions Michel Lafon. Ils se sont rencontrés à la faculté de médecine alors que le futur psychiatre cherchait “le meilleur pour se préparer au concours international”. En 1982, le couple se marie.
Ils sont une famille recomposée avec deux enfants.
Didier Raoult et Natacha Raoult-Can sont parents de deux jeunes adultes. A Marseille, Sacha donne des cours de droit privé et de criminologie, et Lola pratique la psychiatrie ; elle a notamment travaillé dans une clinique dédiée au traitement des troubles bipolaires. Le défenseur de l’hydroxychloroquine comme traitement du coronavirus est également père d’une fille née en 1977 d’une précédente union.
Troisièmement, un intérêt partagé pour la médecine
Bien que Natacha Raoult-Can ait publié plusieurs livres, sa principale source de revenus provient de son travail de psychiatre à Marseille. Didier Raoult est un contagieux. spécialiste des maladies et professeur de microbiologie. Le médecin est également à la tête du prestigieux centre hospitalier et universitaire de recherche sur les maladies infectieuses (IHU) de Marseille.
Une différence d’âge de huit ans
Lors de leur première rencontre, il a 28 ans et elle en a 20. Un écart d’âge de huit ans n’a en rien entravé la capacité de ce couple à élever une famille heureuse ensemble pendant quatre décennies. Natacha Raoult-Can a un jour avoué : “Didier et moi, on ne fait pas deux choses à la fois.”
Une vraie source d’agacement au Festival de Cannes
Lorsque Natacha Raoult-Can a foulé pour la première fois le tapis rouge du Festival de Cannes en 2017, elle a volé la vedette à l’acteur Adrien Brody. La femme de Didier Raoult a posé devant lui car elle supposait que les photographes étaient après elle. Maintenant que j’ai enfin monté l’escalier, je peux me détendre”, a-t-elle conclu dans l’édition française d’Elle.
Ainsi, Didier Raoult garde une fille secrète. Docteur comme lui. Comme lui, il est marseillais. Dans un hôpital public, tout comme lui. Est directement touché par le Covid, tout comme lui. Approbation du vaccin. Non, pas du tout comme lui. Raoult était censé tout savoir, ou presque. Le respect qu’il a pour son père.
Ses sentiments envers sa petite amie, Natacha. Son amour “officiel” pour ses deux enfants. Mais aussi son plaidoyer pour la chloroquine. Son mépris envers la médecine conventionnelle. Sa haine déclarée pour les « élites » et les « snobs », dont il fait partie, est ironique.
Tout le monde pensait que la famille Raoult le soutiendrait quoi qu’il arrive, mais maintenant nous savons qu’il a une fille d’un précédent mariage, et elle travaille activement contre lui. On pensait qu’il s’agissait “juste” d’une polémique médicale, scientifique ou politique, et voilà qu’on apprend qu’un drame familial est aussi en jeu. Nous avons cru Molière, et nous voici dans le monde de Racine.
Cette histoire a tout de l’étoffe d’une tragédie antique ; en fait, on pourrait utiliser ce terme si on le voulait. Didier Raoult, le héros, sauve un enfant et apprend plus tard que sa mère, Can, a donné naissance à deux autres enfants. Un héros fier de son père, médecin militaire qui a “sauvé les Africains” grâce à la chloroquine. Pourtant un héros qui rêve de le surpasser et de sauver le monde avec la même chloroquine qu’il prend depuis l’enfance.
Petit point sur le passage : le mari de l’enfant est gynécologue, le domaine de la médecine que Didier Raoult aurait aimé exercer mais a dû abandonner après avoir reçu un classement international bas.
Car personne, ou presque, ne savait qui était Magali Carcopino-Tusoli avant la remarquable enquête d’Ariane Chemin publiée dans le Monde Magazine ce week-end. Probablement parce que Didier Raoult n’en parle jamais, l’écartant comme si cela n’était jamais arrivé. Aussi, Magali ne se vante pas de son « géniteur », comme si elle avait honte de lui.
Cet expert en médecine vasculaire a rejoint les rangs des unités anti-Covid de Marseille depuis le début de l’épidémie. Elle travaille sans relâche pour sauver des vies jour après jour. Elle, comme ses collègues, a vu les effets du coronavirus. La grande variété de ses symptômes, la rapidité avec laquelle il envahit le corps et l’incapacité de fournir des plans de traitement individualisés sont autant de sujets de préoccupation.
On comprend tout de suite la rage qui a dû s’emparer d’elle face aux déclarations préemptives de son père : « une grippette », qui « fera moins de morts que les accidents de trottinette à Paris », et « est probablement l’infection la plus facile à soigner ». Sa décision était prise sur la chloroquine à partir du moment où elle a entendu l’annonce de Didier Raoult : “Je suis tombée de ma chaise”, raconte-t-elle au Monde, avant de souligner que l’étude n’a été menée que sur 26 personnes, “dont seulement six avaient reçu tout le protocole.”
Alors ? Ainsi, Magali sort du bois à ce moment. Réaliser une BD anti-vaccin avec son gosse (qui sert ici d’image). En tweetant des choses comme “des chercheurs qui ne devraient pas être idolâtrés” ou “le virus qui défie complètement toute échelle”. Et en s’engageant à se faire vacciner à la rentrée en Provence.
C’est trop. Magali Carcopino-Tusoli va devoir payer le prix des positions qu’elle a prises. Des militants anti-vaccins ont formé une chaîne Twitter. Sa femme a été victime d’insultes, de menaces et de calomnies. Il y avait des références à l’arbre généalogique de ce « vilain petit canard », qui est né « dans une famille de chênes brillants où il y a forcément des glandes.
Magali, contusionnée et battue, porte plainte pour “diffamation et injure publique” contre Éric Chabrière, l’un des hommes de main de Didier Raoult, qu’elle croit responsable du déchaînement violent. Avec la nouvelle aide publique des hôpitaux marseillais dite l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille.
La bataille devant les tribunaux, cependant, se poursuivra quelle que soit l’issue, et Didier Raoult est certain de faire face à d’autres tracas judiciaires dans un avenir proche. Le conseil de Marseille a lancé deux enquêtes distinctes sur la question. Il s’agit, d’une part, des traitements à risque que son IHU (Institut hospitalo-universitaire) propose aux tuberculeux, et, d’autre part, de la convention que son IHU a signée avec l’Institut de recherche pour le développement.
Par ailleurs, le Conseil de l’Ordre a déposé une plainte en cours pour “charlatanisme” et “mise en danger des patients”, et l’Agence française du médicament (ANSM) mène sa propre enquête, tout comme l’Inspection des affaires sociales de l’Etat (IGAS ). Ça commence vraiment à s’additionner…
Didier Raoult, en revanche, exprime très clairement son mécontentement envers quiconque ose remettre en question ses efforts. Qui critique le président du conseil d’administration de l’Ordre ? A cause de son « manque de confraternité », il l’attaque. La révérende Karine Lacombe revient sur ses déclarations anti-vaccination.
Par souci de “difamation”, il la poursuit. La microbiologiste néerlandaise Elisabeth Bik, bien connue dans le monde entier, reconnaît les failles (conflits d’intérêts, erreurs méthodologiques et manquements éthiques) dans ses travaux publiés. Il prétend avoir commis un “harcèlement moral” à son encontre.
Je ne suis toujours pas convaincu qu’il sortira vainqueur de cette bataille juridique. Les preuves s’accumulent de ses petits choix, démontrant la rigueur indispensable à toute enquête. Sa réputation auprès de ses pairs s’est récemment dégradée. Plusieurs membres du personnel se sont portés garants de son leadership à l’IHU.
Les épisodes suivants s’annoncent comme des mordeurs d’ongles. Didier Raoult dispose d’une solide représentation juridique et les procédures judiciaires peuvent s’éterniser. Mais, il viendra un moment où tous les appels auront été épuisés. Ce jour-là, une triple tragédie trouvera sa conclusion tragique. Scientifique, médical et familial.
