De Quoi Est Mort Rudolf Noureev – Il voulait mourir sur scène, ou chez lui, bien qu’il soit né dans un train, ou « nulle part ». Même si le destin était probablement favorable à la beauté, à l’intelligence, à la renommée et à la richesse, il a refusé d’accorder ces dernières.
La fin tragique de Rudolf Noureev résout tous les problèmes : il décède juste après avoir joué à Paris à l’Opéra son interprétation du ballet La Bayadère, dans lequel il a d’abord stupéfié l’Occident lors de ses débuts trente ans plus tôt au même Palais Garnier.
Vaslav Nijinski, du tournant du siècle dernier, est le seul danseur vivant à avoir atteint le statut de mythe (Serge Lifar, le héros culte des années 1930 et 1940, n’a jamais dépassé les frontières de la France, et son rôle historique a été limité au Ballet de l’Opéra de Paris).
Lorsqu’elles sont comparées côte à côte, les “explosions” de Nijinski et Noureev se produisent dans des contextes très différents. Après un demi-siècle de déclin au cours duquel le rôle du danseur masculin a été réduit à celui d’un obscur porteur de la ballerine, Nijinski défraie la chronique non seulement parce qu’il est un danseur prodigieux mais parce qu’il est le premier.
Sa brève vie professionnelle et sa chute subséquente dans la folie laisseront une trace indélébile dans sa légende. Sans l’autorisation écrite expresse de World, il est illégal de copier l’un de nos articles en tout ou en partie.
Certes, Noureev explose tout de suite sur scène, mais c’est son désormais célèbre « saut de la liberté » (nous sommes en pleine guerre froide) qui a déclenché l’ire des médias et fait de lui une superstar internationale instantanée.
C’est aussi simple que de comparer deux théâtres juste avant et après une représentation : le public de Garnier, à la fin de sa variation Bayadère, est simplement enthousiaste ; le public du théâtre des Champs-Elysées (avec la troupe du marquis de Cuevas) réagit à Belle dans la forêt endormie avec une pointe d’hyperexcitation malsaine.
On se souvient de la chute médiatique de Maria Callas, devenue mondialement célèbre grâce à une cure d’amaigrissement et un refus très anecdotique de chanter un soir pour le président de la République italienne.
Le 6 janvier 2023, France 4 diffusera un documentaire sur Rudolf Noureev, l’un des plus grands danseurs du XXe siècle. Il sortira de nulle part et étourdira le monde avec ses capacités surhumaines. Pourtant, le 6 janvier 1993, les Français apprennent que le grand danseur est décédé à Levallois-Perret.
Il venait de terminer le montage de sa propre production du ballet dans lequel il avait fait ses débuts plus de trois décennies auparavant – la Bayadère – pour l’Opéra de Paris et est décédé tragiquement le lendemain à l’âge de 54 ans.
En raison de son VIH infection, il disparaîtra bientôt. En fait, le célèbre danseur va perdre beaucoup de poids au cours de la prochaine décennie. Il envisage de passer des tests médicaux car sa fièvre ne s’en va pas.
La nouvelle de son infection par le VIH a enfin été annoncée. Après quelques années de plus, des rumeurs à ce sujet commencent à se répandre. Rudolf Noureev, cependant, refuse d’accepter la possibilité qu’il soit malade.
Il se convaincra qu’il n’est pas malade pendant une longue période, pendant laquelle il niera qu’il est infecté. Cependant, la guerre ne commencera sérieusement que dans les années 1990.
Il envisage d’essayer un certain nombre de traitements expérimentaux, mais ils n’auront aucun effet sur la progression de sa maladie. Extrêmement maladroit, il ne peut plus marcher normalement. Le danseur, cependant, prévoit de continuer à se produire pour le public. Le 8 octobre 1992, le public lui réserve une standing ovation à l’ouverture de sa production de La Bayadère au palais Garnier d’après la chorégraphie de Marius Petipa.
Rudolf Nouriev, danseur russe d’origine arménienne, est décédé le 6 janvier à l’hôpital Notre Dame du Perpétuel Secours de Levallois-Perret, au nord de Paris. Le décès a été attribué à une détresse respiratoire, mais le sida et ses complications affligent Noureev depuis les années 1980.
Il y a presque exactement 85 ans, le 17 mars 1938, il est né dans un wagon transsibérien non loin d’Irkoutsk, en Sibérie. À l’âge de six ans, il réalise que la danse est sa véritable vocation après avoir assisté à un spectacle de la célèbre ballerine Zajtuna Nazretdinova. Il est accepté à l’Académie de danse du Théâtre Bolchoï, mais son objectif ultime est d’étudier à l’Académie de ballet Vaganova du Théâtre Kirov.
n quelques années à peine, il est devenu largement considéré comme le meilleur danseur de l’Union soviétique, ce qui lui a valu un rôle de remplacement dans une représentation programmée d’un opéra parisien.
Le ballet se passe si bien que des représentations sont programmées à Londres, mais l’extension londonienne du KGB, en alerte maximale car le danseur ne sait pas comment évaluer correctement ses connaissances occidentales, lui ordonne de retourner en Russie.
Noureev, craignant de ne jamais pouvoir quitter la Russie, se rend aux autorités françaises et demande l’asile politique. Il a le monde de l’opéra par la queue, et sa carrière décolle partout. Il a tout donné au ballet, et Gisèle en est sans doute la meilleure représentation qui soit.
En tant que chorégraphe, il est chargé de réinventer des ballets inoubliables avec une nouvelle mise en scène qui suscite les éloges de la critique et du public. En raison de ses réalisations, il a été nommé premier maître de ballet du Ballet de l’Opéra de Paris et a ensuite été décoré de la Légion d’honneur en 1988 et de la Croix du Mérite de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2002. (1992).