David Skieur Mort
David Skieur Mort – Selon les premières constatations à confirmer, l’accident s’est produit au point le plus large de la piste, à environ 80 mètres. David Poisson aurait perdu un ski, aurait été pris par la carre extérieure de son autre ski, et serait tombé juste avant les filets de sécurité qu’il aurait franchis à toute vitesse pour heurter un arbre.
Fabien Saguez, le directeur technique national de la FFS, s’est rendu mercredi sur les lieux du drame où David Poisson a fait une chute mortelle lundi lors d’un entraînement de descente. Il évoque « un malheureux accident… » sur la piste de Nakiska au Canada.
Pendant ce temps, l’équipe de France a fait ses valises et a quitté son camp de base à Nakiska en Alberta aux premières heures de jeudi. Contusions de l’âme, sacs lourds et visages tristes.
Pour changer de décor, les Tricolores se sont donc dirigés vers Banff, une petite ville de 8 000 habitants nichée dans un parc national, à à peine une heure de route de Nakiska… et sur la route de Lake Louise. La Fédération avait initialement imaginé que la décision serait collective.
Mais le choix de courir (le premier entraînement de descente est prévu le mercredi 22 novembre, ndlr) ou de rentrer en France sera individuel. « On ne peut pas forcer un athlète à entamer une descente… » Une décision devrait être prise dimanche.
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Les autres descendeurs l’avaient surnommé « Kaillou » car il était endurant et se levait toujours. Ce petit milieu soudé par les aléas du métier avait fait la connaissance de cette première ligne physique (1,72 m, 89 kg), souvent blessée, toujours souriante.
David Poisson est décédé à l’âge de 35 ans, lundi 13 novembre, dans la station balnéaire canadienne de Nakiska (Alberta), après une chute à l’entraînement. La Fédération française de ski n’a pas précisé les circonstances de l’accident.
Originaire de Peisey-Nancroix (Savoie), il était papa d’un petit garçon d’un an et demi.
Plus que son palmarès, c’est sa longévité au plus haut niveau, sa ténacité à revenir malgré d’innombrables blessures et absences de longue durée, qui ont impressionné ses pairs.
David Poisson appréciait les toboggans glacés, les pentes démesurées qu’il fallait aborder de manière agressive, les pentes qu’on apprivoise du mieux qu’on peut ou qui envoient au tas. Il avait atteint son apogée sportive en 2013, avec une médaille de bronze aux championnats du monde de Schladming (Autriche). Il s’agissait alors du premier podium d’un descendeur français aux Mondiaux depuis Luc Alphand, en 1996 (3 e ).
“Quand t’es skieur, t’es dans ton truc, ce mot, la mort, t’as pas envie d’en parler”, a réagi Luc Alphand sur L’Equipe.fr. Ce risque, tu l’oublies, enfin tu essaies, sinon c’est pas la peine d’y aller La seule chose que nous pouvons espérer, c’est que David était heureux de faire cela.
Le directeur technique national, Fabien Saguez, et le directeur de l’équipe de France masculine, David Chastan, devaient s’envoler mardi pour le Canada afin d’épauler les descendeurs français et leur encadrement. Le leader du groupe de vitesse masculin, Xavier Fournier-Bidoz, avait déjà vécu la mort de Régine Cavagnoud, décédée deux jours après un accrochage en 2001.
Le champion du monde de super-G avait percuté un entraîneur allemand lors d’une descente en descente. formation sur le glacier du Pitztal (Autriche). Les meilleurs spécialistes ne sont pas toujours à l’abri des risques, notamment en matière de formation.
Les trois derniers champions olympiques de la discipline, Ant oine Dénériaz, Didier Défago et Matthias Mayer, ont tous subi de graves chutes après avoir remporté le titre suprême. Les descendeurs semblent se moquer du danger lorsqu’ils affirment, bravade, que “le risque zéro n’existe pas”. C’est ce à quoi les skieurs français devront faire face dans les mois à venir.
