Cuisinier Meilleur Pere Et Fils – René, le père, et Maxime, le garçon, partagent un nom de famille à merveille : best. Leur technique yin et yang capture l’esprit du terroir montagnard tout en permettant à chaque chef de partager sa propre vision de la cuisine. La récolte quotidienne d’herbes fraîches et de baies de René illustre le principe yin de s’occuper soigneusement de ses produits.
Le dynamisme et la créativité de Maxime sont le yang de notre yin. En conséquence, nous avons créé un menu à la fois sophistiqué et accessible. Analle Robelet, la jeune pâtissière, confectionne des douceurs en accord avec les plats de l’équipe Meilleur en les gardant simples et naturels. Mère, fille, belle-fille et gendre contribuent tous à faire fonctionner cet endroit, à la fois devant la maison et dans les coulisses. Enfin, un chalet attenant abrite six chambres et suites décorées dans un style montagnard contemporain.
Chez les Meilleur, la cuisine est un savoir-faire transmis de génération en génération. Le Père René Meilleur a construit de ses propres mains l’actuel hôtel-restaurant La Bouitte il y a plus de quarante ans.
Commençant par servir des plats de montagne traditionnels et enrôlant plus tard son fils Maxime pour l’aider, il a dévié de sa route à plusieurs reprises avant d’atteindre finalement le Saint Graal de trois étoiles Michelin en 2015. Depuis lors, le tandem a dirigé à lui seul l’un des plus beaux parcours de montagne du monde. restaurants, qui va de pair avec un hôtel qui dégage un charme unique.
En décembre 1976, le premier restaurant sur patins à roulettes ouvre ses portes. Il y avait un hors-piste qui allait jusqu’à Saint-Marcel (La Bouitte se trouve dans le village savoyard de Saint-Marcel, sur la commune de Saint-Martin-de-Belleville, à quelques minutes en voiture des stations de ski de Ménuires et Val Thorens ; NDLR).
Ma femme et moi avons discuté de la possibilité que des skieurs arrivent hors-piste et affamés à midi, et nous sommes arrivés à la conclusion qu’un restaurant devrait être construit dans cette zone.
Le premier jour, nous avons été complètement dépassés. Entrecôte-frites, crozets de montagne, tartiflette, fondue, raclette, etc. ne sont que quelques-uns des plats qui ont été préparés, et ils étaient tous simples mais délicieux. Quand il s’agissait de diriger un restaurant, je n’avais aucune formation. J’avais passé quelques mois à travailler dans une communauté de vacances qui fait tout (sauf la préparation des repas).
Un jour en déjeunant au restaurant de Paul Bocuse, j’ai lu qu’un drame s’y était produit. Vous avez très vite développé le désir de réorienter votre restaurant La Bouitte vers le haut de gamme. C’est vraiment comme ça que ça s’est passé ?
Au début, il y avait une envie. Nous avons dû avoir une bonne faim si nous avons dîné au restaurant de Paul Bocuse. Ceux d’entre nous qui aiment tant la nourriture voulaient en savoir plus sur la “vraie” cuisine.
J’ai commencé par la soupe aux truffes VGE, suivie d’une sole Fernand Point, et j’ai terminé par la volaille de Bresse en vessie, un incontournable de chaque voyage à Collonges. L’un des convives s’est exclamé : “Mais voilà la cuisine qu’il faut faire !” tout au long du repas. Pas spécifiquement la cuisine de Monsieur Paul, mais une cuisine de grande qualité dans l’ensemble.
Maintenant que nous sommes de retour à La Bouitte, nous ne servons plus de raclettes ni de fondue. En un peu plus d’un mois, nous nous sommes pleinement investis dans cette cuisine dite « nouvelle ». Tout a basculé du jour au lendemain. Nous sommes allés en ville chercher des assiettes et avons commencé à servir des repas avec deux légumes et une sauce légère. Trois carottes et deux betteraves dans l’assiette, c’était la dernière tendance culinaire.
Dans mon esprit, Maxime ne se présenterait jamais pour travailler avec moi. Il avait plutôt choisi de poursuivre une carrière dans le sport. En fait, il s’entraîne régulièrement avec un grand entraîneur, un homme du Jurassique, depuis qu’il a cinq ou six ans.
Il a bien performé et remporté des courses, c’est pourquoi l’équipe de France de biathlon junior a décidé de l’engager. L’armée lui a donné les moyens d’entretenir sa passion pour le sport et de poursuivre une carrière après son départ. Après cela, il a fait le truc d’athlète typique et a travaillé à la douane. Je croyais vraiment qu’il était destiné à ça.
Et puis, un beau jour, il est venu me voir et m’a dit : “Je viens avec toi Mais il n’a pas “zappé”, il est juste coincé. Non seulement il n’a suivi aucun cours de cuisine, mais il n’a fait aucune recherche sur les cours de cuisine. Il est complètement autodidacte, tout comme moi.
Jusqu’à mes vingt et un ans, j’ai fait du biathlon car je n’avais pas l’endurance nécessaire pour le ski alpin. J’ai adoré l’ambiance d’équipe et le sentiment de camaraderie lors des entraînements. Il y avait beaucoup de voyages à travers la France, de beuverie et de nervures parmi le groupe. Et sérieusement, cela a été une opportunité fantastique.
Je me suis enrôlé dans le 7e bataillon de chasseurs alpins et j’ai fait partie de l’équipe de France de ski. Ma vie a été extraordinaire pendant deux ans ; Je suis allé skier dans une station trois étoiles et c’était fantastique. Et puis un jour, je n’étais plus au même niveau. Vieillir dans une communauté de retraités est une expérience très différente. J’ai soudain compris que j’avais glissé et qu’il fallait passer à autre chose immédiatement.
En ce moment, il y avait beaucoup de travail à faire à la Bouitte. Un boulanger avait besoin d’un coup de main. J’y suis allé il y a vingt-six ans pour concocter une crème anglaise et je n’en suis plus reparti. C’est ainsi que les choses ont vraiment tourné. J’ai été accusé d’inventer des histoires par des sceptiques. Plutôt le contraire, en fait!