Comment Est Mort Gandhi – La voix du mouvement pacifique était réduite au néant. Narayan Vinayak Godse, un hindou fanatique, a tiré trois fois sur Mohandas Karamchand Gandhi alors qu’il priait dans les jardins de Burla House à New Delhi le 30 janvier 1948.
Il s’effondre au milieu de l’allée des fidèles, le cœur battant. Le petit homme au menu avait échappé à une tentative d’assassinat 10 jours auparavant, alors qu’il portait de grandes lunettes à monture de fer et une cape de linoléum blanc. Folie et confusion, pour être exact.
Avec son engagement envers la non-violence, Gandhi a contribué à ouvrir la voie à l’indépendance de l’Inde et à l’établissement officiel du pays le 15 août 1947. Cependant, la violence des minorités entre hindous et musulmans a conduit à l’éclatement de l’ancienne colonie britannique en deux pays distincts.
Il est implacable dans sa quête de paix entre les deux groupes, malgré les critiques des fanatiques de son propre camp. Son assassin, un nationaliste hindou, a reconnu avoir participé à l’attentat du 20 janvier. L’année suivante, il a été exécuté après avoir été reconnu coupable de meurtre qualifié.
Une grande foule s’est rassemblée pour rendre hommage au “libérateur pacifiste de l’Inde”, comme on appelait les funérailles du Mahatma, a eu lieu sur les rives de la rivière Jumna. Sa famille, le premier ministre Nehru et tout le cabinet indien veillent sur lui pendant qu’il dort sur une charette. Ses cendres seront dispersées dans le Gange après 49 ans.
Retrouvez l’hommage historique écrit à l’époque par l’écrivain et critique littéraire Jean Guéhenno à “ce petit homme faible qui faisait barrière à tous les fanatiques, à tous les tueurs”, qu’il appelait “la “proche” de tous les hommes”.
Puisqu’il avait de nouveau offert de mourir pour que les hommes cessent de s’entre-tuer, et qu’il n’avait aucune envie de voir qui que ce soit tué, un homme le fit tuer pour tenter de redonner, en quelque sorte, à tous les hommes le droit de tuer. tout les hommes.
Gandhi est décédé. Ce petit homme frêle faisait obstacle à tous les fanatiques et tueurs. Parfois, il semble qu’un tel événement résume tout l’état des choses, tout le drame sur lequel nous nous disputons. C’est horrible de voir à quel point il est simple de confondre.
Aucun journaliste digne de ce nom n’oserait commenter une telle chose, car c’est son travail de reconnaître et de faire reconnaître la grandeur de chaque jour qui passe. Il lui manque la simplicité innée du cœur, qui lui manque si désespérément. Gandhi est décédé.
Rien de ce que quelqu’un dit à propos de ces trois mots d’une publicité d’agence ne compensera l’impact émotionnel qu’ils ont eu sur nous lorsqu’ils ont atterri chez nous l’autre soir et nous ont donné une secousse à la poitrine avant de nous laisser anxieux et perplexes. C’est qu’il n’y a pas assez d’hommes pour lesquels on puisse dire catégoriquement qu’ils ont vécu et qu’ils sont morts. En effet, Gandhi en était un.
Je me souviens encore très bien des premières fois où je nous ai entendus parler de lui. C’était le lendemain de la « grande guerre », comme nous l’appelions pompeusement et sarcastiquement, et nous ne pouvions pas nous empêcher de nous demander s’il n’y aurait pas un conflit encore plus grand à venir.
En ce qui concerne la Realpolitik, l’Europe dans son ensemble, et pas seulement l’Allemagne, était plus que jamais à l’avant-garde. Jamais auparavant autant de mensonges et de morts ne s’étaient produits au même endroit. Pourtant, de nombreux Européens ont senti intuitivement avant leur mort dans les cachots de France que le travail qu’ils accomplissaient par nécessité et contrainte n’était pas forcément la vocation des hommes.
C’est vers cette époque que Romain Rolland publie ses livres sur le Mahatma, sur la “grande âme”, sur cet homme étrange qui, en tant que chef de la lutte pour la libération de son peuple, interdit toute violence et se punit par, pour exemple, déclarant un jour de repos de cinq jours après avoir appris que “des hommes sans aveu de l’Inde” avaient incendié un poste de police anglais et tué les officiers en fuite.
“Je dois, décida-t-il, subir une purification personnelle afin de devenir un instrument plus raffiné, capable de capter les moindres changements dans le climat émotionnel autour de moi. Pour que mes prières soient entendues, elles doivent devenir plus sincère et humble Rien, à mon avis, n’est plus purifiant et fortifiant qu’un jeûne accompagné du travail mental nécessaire.
C’est un fardeau pour moi et une insulte pour les gens que j’essaie d’aider, les gens pour qui je vis et pour qui je serais heureux de mourir. Je suis prêt à endurer toute forme de honte et de douleur, toute forme de tourment, un isolement social complet et même la mort, si cela signifie empêcher ce mouvement de devenir violent ou violent à ses débuts.
Nous plongerons tête la première dans ces idées faussement simples. Beaucoup d’entre nous ont trouvé la force de leur âme et les moyens de croire en l’amour et la vérité malgré le fait d’avoir été exposés à une culture différente, à des coutumes différentes et à des pratiques religieuses différentes des nôtres.
Il nous a répété : « Le seul tyran que je reconnaisse dans ce monde est la petite voix silencieuse à l’intérieur de nous. Bien qu’il ait parlé d’une petite voix, nous n’avons cessé de l’entendre en nous depuis.