Clément Méric Parents

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Clément Méric Parents – Les parents de Clément Méric étaient jusque-là restés silencieux. Le balcon en mezzanine de l’immeuble des journalistes parisiens offrait une vue dégagée sur la femme aux cheveux gris et l’homme aux cheveux blancs.

Ils ont pris des notes sur des cahiers à spirale entourés de leurs deux filles et ont parfois joint les lèvres à leurs avocats. Même avec les membres du public assis tranquillement, ils dégageaient un air de calme confiance face au défi.

Jeudi matin, le président Xavière Siméoni leur a suggéré de quitter le bureau pour assister à une audition pour deux médecins législatifs, mais ils ont refusé. Un visage aux yeux fermés, meurtri et enflé de partout, a été montré sur les écrans de la salle d’audience. Paul-Henri et Agnès Méric ont sûrement déjà vu les images d’autopsie de leur fils. A ce jour, ils préfèrent encore attendre l’après-midi avant de prendre la parole.

Parfois, lors d’un procès, les gens commenteront la “dignité” de la famille de la victime, terme discutable s’il est destiné à exprimer sa gratitude à ceux qui s’expriment sans crier à l’extrême ni exiger la peine de mort. Pourtant, la notion de dignité a pris une nouvelle ampleur jeudi soir dernier lorsqu’Agnès Méric s’est approchée du bar.

Evidemment, le contraste de classe est criant après avoir entendu les accusés et leurs familles (voir épisode 3, « Pauvres, blancs, skins »). Agnès Méric est professeur de droit à la retraite, tout comme son mari, à qui elle a donné la parole. Elle a un vocabulaire profond et peut bien articuler ses pensées.

Mais ce qui vous touche vraiment, c’est à quel point elle est solide et sensible. vraiment, mais pour nous, c’était pas mal d’autres choses”.Clément Méric se forge des “convictions anarchistes” durant son adolescence formative. A Brest, il anime des débats, joue de la guitare dans un groupe, et traîne au bar autonome.

Agnès Méric tente de rendre justice aux idéaux de son fils en faisant entrevoir au tribunal et au jury le « garçon de conviction », « plein de vie, gai et curieux », qu’ils ne rencontreront jamais. Il a toujours été “utopiste” et “outragé” par les inégalités sociales. Il donne « à quelqu’un qui a fait l’homme de la rue » le billet de cinquante francs que lui donne sa tante. Crée de nouveaux médicaments

Être parent est un travail difficile, et c’est encore plus difficile lorsque vous devez défendre votre enfant devant un public. Jean-Michel Dufour apparaît comme du genre taquin. Ainsi, lorsqu’on parle de son fils Samuel, reconnu coupable d’avoir participé à l’émeute parisienne de 2013 entre militants d’extrême droite et antifascistes qui a entraîné la mort de Clément Méric, il était peu probable qu’il se révèle être un nutjob délirant.


Cet agent d’entretien au chômage prétend ne rien connaître du système pénal en dehors de ce qu’il a vu télévision.” Il ne comprenait pas ce que disait le président, Xavière Siméoni. Le juge lui demande de parler de son fils quand il était petit.  

Je suis à court de mots, insista-t-il. Au bar, il ne peut déplacer ses mains que dans un mouvement circulaire, devant ou derrière lui. Jean-Michel Dufour, avec ses cheveux gris coupés courts, clame : “En tant que père, il est parfait, c’est mon fils.” Tout droit, se dit-il. Les membres de la famille s’efforcent d’agir équitablement les uns envers les autres. Personne ne peut en savoir plus.

Au deuxième jour d’audience (5 septembre), les parents de deux des trois coaccusés ont été appelés à la barre : ceux de Samuel Dufour et d’Alexandre Eyraud. Les paroles d’Esteban Morillo ont été entendues la veille.

Parce qu’ils sont liés aux accusés, ils n’ont pas eu à “mettre leurs différences de côté” et à jurer de dire la vérité sous serment. Les juges et les avocats ont été moins agressifs et provocateurs dans leurs questions en réponse. Comme la dureté de la procédure soudainement interrompue.

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Incompréhension, frustration et colère

Un coach de vie, des retraités et un employé de banque qui se trouve être également déontologue viennent tous de se présenter au bar. Chaque parent a une histoire différente sur la façon dont il a géré la radicalisation de son fils ou de sa fille dans la sous-culture skinhead d’extrême droite.

Que ce soit intentionnellement ou non, nous faisons tous référence à notre propre déni, confusion ou apathie. Didier Eyraud raconte : “Malheureusement, j’ai pris conscience de ce phénomène assez tardivement.

Je savais qu’il était impliqué dans des manifestations, et cela m’inquiétait. Quand son fils Alexandre était plus jeune, il l’a emmené sur des sites historiques comme Verdun et le Débarquement”. plages du débarquement pour lui faire découvrir le riche passé de la France.

Cet homme de 62 ans, aujourd’hui divorcé de sa femme, évoque le milieu familial difficile dans lequel grandit son fils singulier. Il résume sa participation à une frange de droite en disant : “C’était pas un garçon qui était là pour chercher l’affrontement, je pense qu’il était là pour s’affirmer”.

Personne, pas même les avocats ou les juges, ne demandera jamais au père pourquoi il s’est tant efforcé d’enseigner à son enfant la guerre d’Indochine. Il n’est pas rare que les parents agissent en tant que défenseurs de leurs enfants, en utilisant des expressions telles que “bon garçon”, “pas un méchant” et “quelqu’un avec une bonne tête sur les épaules”.

La position actuelle est “injuste”, selon Jacqueline, la mère de Samuel Dufour. “Il est complètement irréprochable, c’est mon fils. Ce chaos n’était pas prévisible et il commence à peine à s’installer. Elle est aussi maladroite avec le langage que son mari, Jean-Michel.

Pensées pour les parents de Clément Méric

Cette famille « patriotique », comme les appelle leur fils, est-elle un terreau fertile pour les révolutionnaires ? Ils ont peut-être de bonnes idées, mais le couple rejette catégoriquement l’usage de la force dans n’importe quelle situation. Jacqueline prétend ignorer ce qu’est le Troisième Reich lorsque le président l’interroge sur l’Allemagne nazie.

En tant qu’abonné, vous pouvez utiliser la fonction « Offrir un article » pour envoyer à l’un de vos proches jusqu’à cinq articles par mois. Plus tard, lorsqu’on lui a demandé de résumer l’éducation de son fils, elle a déclaré : « Chacun a un peu sa propre des idées, et malheureusement, avec les fréquentations.

Manuel Morillo explique sa relation avec Esteban en disant : « Je ne savais pas trop ce qu’il faisait, je suis parti à 5h30 du matin et je suis revenu à 8h00 du soir. Et je ne voulais pas parler politique avec lui. quand je l’ai vu le week-end ; je voulais juste m’amuser avec lui. Il jure : “Je l’ai engueulé pour les tatouages.” Des nazis. Pendant que le père lit les mots “travail, famille, patrie” sur l’avant-bras de son fils, il méconnaît leur signification.

Seuls deux des cinq parents que nous avons entendus avaient tous deux envie de parler de la famille de quelqu’un d’autre que la leur. Didier Eyraud a commencé sa déposition en disant : « Pensées aux parents de Clément Méric ». Colette Morillo espérait qu’ils “diraient un mot : on a beaucoup pleuré avec vous” également.À lire aussi : Un procès pour expliquer la mort du militant antifasciste Clément Méric.

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Agnès et Paul-Henri Méric, qui écoutent les débats depuis deux jours, sont assis au deuxième rang de la salle d’audience, derrière leurs avocats. Ils devaient être entendus mercredi, mais des retards dans les débats de l’audience auraient entraîné leur audition tard dans la nuit.

Alors, “par respect”, le président du tribunal a reporté leur témoignage à jeudi. L’un d’eux est un professeur de droit qui raconte l’histoire de son fils antifa, assassiné par des skinheads en 2013. L’autre est un casanier. maman qui ne peut pas les utiliser pour décrire son fils, l’un des principaux suspects.

Les parents de Clément Méric ont été convoqués à la cour d’appel de Paris le dernier jour du procès, le 6 septembre. Cela survient après que les parents ont passé des heures éprouvantes à regarder le visage traumatisé de leur fils à l’écran tout en écoutant le médecin légaliste expliquer ses blessures.

Ils ont également entendu des professionnels et des avocats se disputer pour savoir si un pock américain devait ou non être utilisé pour le frapper.Puis ce fut au tour des acheteurs, commerçants et veilleurs de nuit de voir le chaos le 5 juin 2013.

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