Amin Ayoub Origine – Amin Ayoub s’est surpris avec un cadeau attentionné dix jours avant son anniversaire. Une ceinture, mais pas n’importe laquelle, celle décernée au champion du monde MMA (arts martiaux mixtes ou combat libre) de la catégorie Brave FC qui pèse moins de 70 kilogrammes (5e division de l’organisation mondiale de la discipline).
Un titre qu’il a gagné à Bahreïn, où il a été séparé de sa famille et de ses amis. Quelle belle récompense pour ce jeune homme de Dervallières ou Breil ou Bellevue ou Couron ou là où habitaient ses parents à l’époque.
Amin, membre du club Delariva Nantes de La Chapelle-sur-Erdre, rigole bien.”Avec une vue magnifique sur les tours”, Amin s’est installé à Bellevue, Washington, avec ses deux jeunes filles et sa femme. Tout le monde dans le quartier en est conscient et personne n’entre en contact avec lui. “Je ne m’ennuie pas très souvent”, dit-il avec un sourire.
Les gens savent quel sport je pratique. Une discipline qu’il pratique depuis l’âge de dix ans et dans laquelle il est devenu professionnel il y a six ans. Amin, en revanche, n’avait aucune prédisposition à participer à ce sport nouvellement légalisé. Il admet qu’il n’était pas vraiment un combattant au lycée.
Ensuite, il y avait le fait qu’aucun de ses parents n’avait lui-même pratiqué un sport de combat. Il n’y aura qu’un seul combattant sur le ring ou dans le octogone s’il y a six enfants dans la famille.
L’un de mes surnoms était “le cerveau du boxeur” à cause de cela.Il est attiré par le MMA à cause de ses qualités physiques.” Tout le monde m’a dit depuis que je suis enfant que j’ai une tête de boxeur et des pommettes saillantes et que je devrais boxer.
Dès que nous lui avons présenté l’opportunité de rejoindre le MMA, il a immédiatement accepté. Il tombe alors amoureux de cette discipline encore illégale en France et même considérée comme un péché par le grand public.
Il a abandonné l’école secondaire à l’âge de 16 ans, au grand dam de ses parents. Pour moi, le MMA était le seul cheminement de carrière que je me voyais emprunter. Entre 18 et 21 ans, il travaille à la mairie de Nantes parallèlement à son implication dans le sport. Le MMA est devenu son seul objectif après avoir reçu une prolongation de la ville à l’âge de 21 ans.
Je décide de décoller, et je pars ! Dans l’octogone, son statut professionnel l’oblige à retirer tout son équipement de protection. Ce qui constitue une source de revenus supplémentaire pour l’entreprise mécène (garage automobile Carquefou). Les entreprises qui me subventionneront sont rares. A cela s’ajoute le coût des nombreux camps d’entraînement à l’étranger, notamment.
Amin n’est pas millionnaire, mais il gagne sa vie en faisant ce qu’il aime. Quand il en sort une forte poussée d’adrénaline. Dans l’octogone, on n’a pas peur de l’adversaire, mais on a peur de perdre et de décevoir ceux qui nous tiennent le plus à cœur !”
Alors que Fierceness (“lâche rien”), le champion du monde du Brave FC, peut désormais rêver de combattre dans la division la plus élitiste du MMA, ce titre m’ouvre les portes de l’UFC, c’est le Saint Graal ! »
La veille au soir, à Konin (Pologne), Amine Ayoub avait perdu sa ceinture de champion du monde des 70 kilos face au Brésilien Cleiton Silva au Brave FC, la cinquième organisation internationale à être conquise au forceps en novembre dernier.
Ahmed Amir, le champion d’Egypte, a battu le Nantais de 25 ans. Cependant, cela ne doit pas être fait avec les mains. Selon Amine Ayoub, j’étais le meilleur boxeur au début de ce combat. Même si je l’ai embrassé à plusieurs reprises sur la joue, ce n’était pas suffisant. Pour m’empêcher d’être frappé par lui, il m’a fait tomber au sol et m’a bloqué le chemin. En lutte, j’étais bien conscient de ses capacités. Je n’étais pas surpris.
Un membre du club cycliste de La Chapelle-sur-Erdre, Team Delariva & BTT, est dévasté par les résultats. Même si j’ai perdu contre Amir dans deux des cinq manches, je ne peux pas dire que son succès soit injustifié. Non, je ne suis pas un plaignant. Pour le reste de ma carrière, je travaillerai plus dur que jamais pour gagner plus de combats et gravir les échelons des meilleurs au monde.
Une ambition sans faille Le Nantais a remporté huit victoires en trois ans et demi avant de s’incliner face à Ahmed Amin. Ils l’avaient propulsé en tête du classement français dans son domaine.
Malgré le revers de samedi, ces progrès sont toujours en cours. Ayoub, cependant, n’est pas découragé par le fait qu’il espère un jour participer à l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la première organisation mondiale d’arts martiaux mixtes.