
Amadou Koumé Mort – Après la mort d’Amadou Koumé le 6 mars 2015, lors de son interpellation dans un bar de la capitale française, trois policiers ont été condamnés à quinze mois de prison avec sursis sur accusation d’homicide involontaire le 20 septembre.
Ce père de famille de 33 ans sur deux s’était effondré dans une crise de dépression plus tôt dans la nuit et était mort d ‘«asphyxie par lenteur mécanique», causée par le fait qu’il avait été maintenu au sol pendant plus de six minutes alors qu’il était allongé sur le ventre, les mains menottées dans le dos.
Les trois prévenus ont été condamnés à la même peine : Anthony B., 46 ans, le gardien de la paix qui a commis les actes d’enchevêtrement ; Sébastien P., 48 ans, alors brigadier, qui a appuyé son genou contre la région lombaire et les bras d’Amadu Koumé ; et Didier M., 62 ans, le plus haut gradé présent ce soir.
Il a été constaté qu’ils avaient tous deux des “fautes” directement liées à la mort de M. Koumé ; le premier pour avoir usé de la force d’une manière « certes légitime », mais « insuffisamment maîtrisée » ; le second pour avoir laissé la victime en position “ventrale” sans vérifier son état de santé.
Le tribunal a jugé que Sébastien P. avait fait preuve d’un “manque de discernement évident” en ne montrant “aucun intérêt” pour sa santé après “un interrogatoire très agité” et alors qu’il ne représentait “plus aucun danger”.
Didier M. a été reconnu coupable “d’une série d’erreurs et d’omissions” en tant que “chef d’opération” après avoir été présent au bar, sur le quad et à l’intendance, où le décès de M. Koumé a été découvert.
Plus de sept ans après sa mort, sa famille était devant le tribunal jeudi matin pour entendre la décision dans l’action civile qui avait rouvert l’enquête à la suite d’un classement accéléré.
Leur avocat, Me Eddy Arneton, a déclaré : “Entendre le mot coupable, naturellement, est une satisfaction dans une… affaire, mais la peine est relativement clémente, donc il y a un bout de justice qui est rendu.”
Cela ne ramènera pas Amadou Koumé, mais sa famille a maintenant plus d’informations sur sa mort et le rôle que la police y a joué. “C’est un pas dans la bonne direction, et nous l’accueillerons comme tel”, a-t-il déclaré.
L’avis d’Anthony B. n’a pas voulu être exprimé dans l’immédiat. L’équipe de la défense dispose de dix jours pour interjeter appel après la clôture du procès (qui s’est déroulé du 27 juin au 4 juillet). Le procureur avait requis un an de prison avec sursis contre les trois policiers.
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes après la mort d’hommes interrogés, et toutes portent sur la technique controversée de la clé d’étranglement, actuellement utilisée par la gendarmerie mais qui sera officiellement remplacée par la police en 2021.
L’homme de 33 ans avait été tué lors de son interrogatoire en mars 2015. Le tribunal parisien a reconnu les agents responsables d’une mort accidentelle. Edmond Brunaud, président de la 10e chambre correctionnelle de Paris, a déclaré mardi trois policiers coupables d’homicide involontaire dans l’affaire Amadou Koumé devant une salle d’audience quasiment vide.
Cet homme de 33 ans, dont le nom est devenu un symbole de la brutalité policière en France, a été tué lors de son interrogatoire dans la nuit du 5 au 6 mars 2015. Ce soir-là, Amadou Koumé a passé quelque temps au Hide Out, un bar de la périphérie nord de Paris près de la Gare du Nord.
Amadou Koumé Mort: March 6, 2015
Les procès du major à la retraite Didier M., 62 ans, du brigadier-chef Sébastien P., 47 ans, et de l’agent de la paix Anthony B., 45 ans, se sont déroulés début juillet. Ils ont été condamnés chacun à quinze mois de prison avec sursis.
L’un des barmans avait appelé la police pour signaler un homme qui semblait agité et peut-être “schizophrène”. A leur arrivée, les agents délibèrent brièvement avant de décider d’interpeller Amadou Koumé.
L’enquête a pu établir, en grande partie grâce aux images des caméras de surveillance, que la victime de 33 ans avait été étranglée à deux reprises par l’agent Anthony B., une fois debout quelques secondes et une autre allongée au sol beaucoup plus longtemps. .
Sébastien P. a utilisé ses organes génitaux pour exercer une pression sur la région lombaire d’Amadou Koumé, le plaquant au sol. Amadou Koumé a été battu et piégé aux genoux avec un collier dentelé en plastique, puis laissé allongé sur le ventre, le visage contre le sol, malgré les dangers de le faire. Le rapport d’expertise médicale final indique que le décès a été causé par “une asphyxie mécanique lente”.
Alors que les trois policiers n’étaient pas présents, le président du tribunal, Edmond Brunaud, a expliqué les motifs de la décision du tribunal. Quant au plus haut gradé impliqué, le major Didier M., le tribunal soutient qu’il était “présent sur la totalité des faits” et était “pleinement conscient des problèmes psychiatriques” d’Amadou Koumé.
De plus, le major avait « la responsabilité des opérations et des interrogatoires », tous deux de sa propre initiative. Le tribunal l’a réprimandé en disant: “Vous n’avez donné aucune directive pour assurer la santé d’Amadu Koumé”, qualifiant ses actions de “succession de négligences et d’omissions”.
Le tribunal a estimé qu’Anthony B. manquait de “discrétion” en raison de son “usage de la force”, qui était légal mais mal appliqué. Le président, Edmond Brunaud, note également que “les vidéos diffusées ici même seconde par seconde nous ont permis de mesurer la violence de la scène”.
Enfin, le tribunal réaffirme que Sébastien P. a maintenu Amadou Koumé au sol alors même qu’il “ne représentait plus aucun danger” en critiquant ses “versions contradictoires” des événements.
Le parquet de Paris avait initialement classé l’enquête sur la mort d’Amadu Koumé comme “sans fondement”, mais une plainte civile ultérieure et l’ouverture d’une instruction ont relancé l’affaire.
