Affaire Julie Douib

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Affaire Julie Douib – Bruno Garcia-Cruciani, 44 ans, est actuellement détenu dans une prison de Bastia pour le meurtre d’un ancien collègue de travail. En 2019, le scandale a indigné le public et a déclenché un mouvement généralisé pour mettre fin à la violence contre les femmes.

Le visage de Julie Douib, coiffé de rousseurs et de longs cheveux bruns, s’affiche sur les grilles extérieures du palais de justice de Bastia sous un soleil éblouissant. Sur ses lèvres flotte un doux demi-acide.

Neuf tomes de procédure, des milliers de pages au total, détaillent le meurtre d’une femme de 34 ans le 3 mars 2019. Pendant près d’une semaine, les jurés de la cour d’appel de Haute-Corse vont se plonger dans l’affaire du ” fémicide numéro 30″ (sur 146 commis en 2019), celui qui a suscité l’indignation générale, ouvert la voie à la répression des violences conjugales à Grenelle grâce à un coup de pouce de Marlène Schiappa, et inspiré la comparaison mécanique qui s’est imposée considéré comme un moment d’enseignement.

Les juges se lancent à la suite de l’enquêteur qui témoigne à la barre et les conduit jusqu’à la résidence balnéaire de l’île Rousse, une station balnéaire endormie “où s’est déroulé le drame”, de sa voix douce.

L’écran affiche l’extérieur ocre de la structure massive, des perspectives aériennes et un parking. Puis la conversation se tourne vers les chiffres : il est 11 heures, il y a deux portes, le tueur va rester quatre minutes, et deux ou trois balles de 9 mm vont transpercer le corps de la victime.

La créatrice de bijoux fantaisie Julie Douib a été abattue sur son balcon alors qu’elle cachait son visage d’un tir “de style exécution”. Elle chuchote : “Ça m’a tuée” à sa voisine dans son dernier souffle.

Le visage de Cruciani sans expression de Bruno Garcia dans la boîte. Le suspect, un homme de 44 ans au crâne rasé et au regard vide, a été reconnu coupable du meurtre de son ancienne compagne, dont il était séparé depuis six mois.

Ils étaient mariés depuis 15 ans et avaient deux enfants, qui ont maintenant 10 et 13 ans. Il est clair qu’il est à blâmer; il s’est rendu à la police de l’Isle Rousse une demi-heure après la fusillade et a reconnu avoir tiré.

Il ne reste plus qu’à comprendre ce qui a traversé l’esprit de celui qui, selon l’acte d’accusation, a été « obnubilé par le fait d’avoir été trompé » avant leur divorce mais n’a jamais manifesté de remords. Au cours des deux dernières années, Julie Douib a déposé plus d’une dizaine de plaintes pour violences conjugales.

Elle a informé les autorités qu’elle était suivie, a laissé des indices sur les endroits où elle s’était rendue, a informé les services sociaux qu’elle avait besoin d’aide pour se loger, a prédit où ses enfants seraient scolarisés et a fait passer le mot à sa famille, ses amis, et voisins.

Elle a également enregistré des disputes et des menaces et les a sauvegardées sur un ordinateur avec 37 photos qu’elle a prises de son corps ensanglanté prises entre le 17 juin et le 2 juillet.

Pour faire simple, Julie Douib avait secoué ciel et terre, jusqu’au désespoir : “Ça va me tuer, ça va me tuer.” Pourtant, elle est décédée, laissant derrière elle un insoutenable arrière-goût de fatalité.

Ses parents, Violette et Lucien Douib, sont assis attentivement sur le banc des parties civiles, tandis que son frère prend des notes dans un cahier à spirale. Le style est succinct sans fioriture tandis que le policier énumère un certain nombre d’éléments indiquant une préméditation (ce que conteste l’accusé, qui risque l’incarcération définitive) : en février, Bruno Garcia-Cruciani a mené des recherches en ligne en utilisant les termes « peine pour homicide », “tentative de meurtre”, “fusillade” et “va vivre en Thaïlande”.

Il a également vidé les papiers de ses enfants afin qu’ils ne puissent pas voyager sur le continent, et il a invité sa sœur et son fiancé à venir rester avec lui le week-end du 3 mars.

Le jour de l’incident, il a quitté sa maison en portant un pistolet Glock-17 chargé de munitions de 9 mm et un silencieux dans sa bouche. allé rendre visite à mes ex avec l’arme que j’avais apportée.

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J’ai jeté un coup d’œil dans la chambre des enfants une fois sans être sûr à 100% d’avoir touché quoi que ce soit, et maintenant j’ai un trou noir d’explication pour ce qui s’est passé sur le balcon. L’accusé dit : « C’est bien ça, merci madame », d’une voix qui ne vacille pas d’un pouce.

Le verdict est tombé mercredi : l’ancien compagnon et meurtrier de Julie Douib va ​​sortir de prison après 22 ans de liberté surveillée. En prime pour le père de Julie, qui a la garde temporaire des enfants, il a également été déchu de toute autorité parentale qu’il aurait pu avoir sur les deux enfants du couple.

En tant que trente-deuxième féminicide de l’année sur un total de 146, il a provoqué l’indignation générale en France et conduit à la création du Grenelle des violences faites aux femmes.

Lucien Douib, le père de Julie, a répondu au micro d’Europe 1, “On va pouvoir me libérer de ce combat qu’on mène, ce combat juridique, car le combat contre les violences faites aux femmes, je continuerai à le mener de quelque manière que ce soit, c’est clair et juste.

Invoquant ses petits-enfants de 11 et 13 ans, dont il a la garde provisoire, il poursuit : « On pourra avancer autrement. Ils pourront dire : « Ça y est ; nous respirons », et ils n’auront pas à se demander tous les six mois : « Qu’allons-nous être.

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