Affaire De Bruay En Artois – La mort de Brigitte Dewèvre est restée irrésolue après l’écriture du crime. Cette semaine, un ancien officier de police judiciaire publie une nouvelle enquête sur l’affaire, utilisant de nouvelles preuves. Il croit connaître l’identité du tueur.
L’affaire ne sera jamais rouverte car le crime a été prescrit. Daniel Bourdon, en revanche, espère que son nouveau livre, Brigitte, histoire d’une contre-enquête, l’aidera à “avancer”.
les lignes”, en avril, pour apprendre la vérité sur la mort de Brigitte Dewèvre Selon les mots de l’auteur, “Il y a eu des erreurs, des oublis dans l’enquête.” “J’ai découvert beaucoup de nouvelles choses très rapidement.”
Il n’y a pas de “super-flic” chez l’ex-PJ, prévient-il. Quelques mois plus tard, cependant, le fils de Bruay-en-Artois, âgé de 12 ans, a pu apporter un nouveau témoignage qui s’est avéré crucial pour l’affaire.
Les faits, s’il vous plaît.Une jeune femme, fille de mineur, a été découverte morte à cette heure du matin. Brigitte Dewèvre est une jeune française de 15 ans. La fille est décrite comme mince, grande et un peu sauvage. Ses parents et elle résident dans la colonie de Bruay’s Pit 4. Elle était partie la veille dans l’après-midi pour aller vivre chez sa grand-mère, et elle n’était jamais revenue.
Ce crime a rapidement défrayé la chronique et est devenu un grand sujet médiatique. L’enquête est traitée chaque jour comme un roman policier par les médias. C’était facile pour moi de la reconnaître car je n’habitais pas loin. En conséquence, les enfants des familles bourgeoises et ceux des mineurs ont été séparés. “
Il est vrai que le scandale de “Bruay-en-Artois” est devenu public. Le sort des enfants est à nouveau un sujet de discussion dans la communauté et la communauté noire de la région s’en mêle.
Les parents de Brigitte unissent leurs forces pour demander justice. Ce n’est que quelques jours plus tard, après le drame, qu’un article met en lumière la lutte des classes de Bruay .
L’arrestation d’un notaire est la principale raison pour laquelle l’affaire a pris un ton socialement chargé. Il s’appelle Pierre Leroy et il habite une des maisons aisées des environs. Sa voiture, une Peugeot , a été retrouvée près de l’endroit où il a été tué.
Un membre du Rotary Club qui avait fréquenté des établissements de prostitution à Lille a été rapidement identifié comme l’auteur et a été condamné à un an de prison. Le juge Pascal défend la « justice à ciel ouvert » et divulgue les détails de l’enquête face à l’accusé dans cette affaire. Il y a des reconstitutions et il y a des divergences dans les preuves.
Pierre Leroy a été libéré en juillet, lorsque la cour d’appel d’Amiens a rejeté l’affaire contre le juge Pascal pour manque de preuves. Il est impossible que le notaire soit le criminel par défaut, mais cela ne veut pas dire.
L’auteur du livre, Daniel Bourdon, note que “tout est limpide dans son histoire”. Bruay-en-Artois est la référence en matière de cités minières. Elle est née de l’exploitation du charbon au XIXe siècle.
Est devenu “plus une fédération de colonies” (1). C’est l’un des premiers endroits touchés par la politique de récession, avec la partie ouest du bassin minier. Les ingrédients sont en place pour rendre une histoire plus facilement amplifiée et utilisée.
Des officiers de police scientifique ont retrouvé le corps de Brigitte Dewèvre, 15 ans, près du domicile de Monique Béghin-Mayeur, propriétaire d’un magasin de meubles, le 1er avril.
Leroy était notaire public. Le juge Pascal, chargé de l’instruction, a des soupçons sur lui malgré l’absence de preuves. Son interrogatoire et sa mise en accusation ont eu lieu le 11 avril.
À la suite de son arrestation le , et de la défense par le magistrat d’une « justice à ciel ouvert » au profit d’une médiatisation, les passions se sont rapidement enflammées.
Il y a une « frontière » entre « les mineurs et les gens aisés », les « notoires » et « à quelques pas du monde des affaires » où se trouve Brigitte, « appartenant au monde minier ». Le notaire est.
Riche propriétaire, rotarien, “joueur de tennis classé” et “catholique fervent”, il apparaît dans un bassin minier affublé de tous les atours d’un personnage méprisable malgré son apparente richesse. Au-delà des clichés.
La mémoire des gens sur la scène du crime est bousculée non seulement par les atrocités qui y ont été commises, mais aussi par le cadre dans lequel elles se sont produites. D’un côté, il y a les habitations sordides et exiguës, tandis que de l’autre, il y a les maisons somptueuses.
La maison de Monique Mayeur avec un grand parc au milieu du terrain vague. Durant cette période de prospérité, cette bourgeoisie marchande et libérale semble profiter à sa manière de la crise.
Par exemple, Pierre Leroy a été en charge des opérations immobilières des Houillères dans le cadre de ses responsabilités de reconversion industrielle. Face à une vieille aristocratie ouvrière qui aspire à la consommationmalgré la crise, un monde qui n’en a pas conscience est capable de vaquer à ses occupations avec.