
Affaire Bayou Rousseau – Voici l’Affaire Bayou, suite au scandale Quatennens. Suite aux accusations portées par Sandrine Rousseau en début de semaine, Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts, a été “mis en congé” de son poste de coprésident du groupe parlementaire du parti. Dans cette affaire, l’ex-petite amie de Julien Bayou a été la cible des “comportements de nature” que le législateur écolo a évoqués. Une révélation choc qui interroge les Verts.
Europe 1 rapporte que l’ex-petite amie de Julien Bayou a autorisé Sandrine Rousseau à s’exprimer publiquement sur les allégations dont elle a connaissance depuis le mois de mai. La question est de savoir pourquoi les médias accordent la moindre attention à cette affaire alors qu’aucune accusation n’a été déposée et qu’aucune plainte n’a été rendue publique.
A-t-elle tenté de régler des comptes politiques avec Julien Bayou pour servir ses propres ambitions internes Un certain nombre d’organisations environnementales sont fortement en désaccord avec cela. Selon eux, le choix des mots de Sandrine Rousseau était plus spontané que délibéré. L’un de ses collègues législateurs l’a interprété comme une promesse de continuer à lutter contre les violences faites aux femmes avec “toute l’intransigeance pour laquelle il est connu”.
Un autre exonéré y voit un moyen de se soustraire aux futures critiques de son silence. Beaucoup au sein de l’organisation estiment que les propos de Sandrine Rousseau vont perturber le travail de la cellule d’enquête, qui se targue d’autonomie et entretient un semblant de secret d’instruction.
Ils soulignent également que les membres de la commission ont le pouvoir de demander la suspension de l’accusé quand bon leur semble. De son côté, Julien Bayou est resté silencieux depuis la révélation du scandale.
Selon un communiqué rendu public par le parti le 20 septembre, “une cellule d’enquête et de sanction sur le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes d’EELV a été saisie Cela fait suite aux révélations de l’écologiste et législatrice Sandrine Rousseau.
Elle a été interrogée sur un tweet du collectif Nous tous qui évoquions ce signalement lors de son apparition sur France 5 la veille au soir, dans un épisode de C à vous qui était en partie consacré aux violences conjugales comme le prônait dimanche le député LFI Adrien Quatennens.
Après cela, Sandrine Rousseau a affirmé qu’une femme qui accusait Julien Bayou, conseiller à la sécurité nationale et député, de “comportements de la nature visant à briser le moral des femmes”, était venue chez elle. Et d’ajouter : “De toute évidence, il y en a beaucoup ; je n’ai entendu qu’un seul récit.” Il semble qu’un journaliste mène une enquête.
Cette dame était de très mauvaise humeur quand je l’ai rencontrée pour la première fois; elle était malade et avait même tenté de se suicider quelques semaines après que je l’ai rencontrée pour la première fois.
Sandrine Rousseau est intervenue en disant “dans le cadre des questions qui seront sur la table” lors de la soirée. Lorsqu’on lui a demandé si elle pensait qu’il était temps pour Julien Bayou de prendre sa retraite comme Adrien Quatennens l’a récemment fait à LFI, elle a répondu.
EELV affirme dans son communiqué que l’enquête interne se déroule normalement et que sa cellule « marche à son rythme avec pour seul souci la recherche de la vérité », tout en notant également que « selon l’urgence et la gravité des faits reprochés, elle peut décider de mesures conservatoires. » Lorsque les suggestions de la cellule seront connues d’EELV, elle agira en conséquence. De plus, un contrôle des opérations de la cellule est prévu en février.
Dès juillet, Julien Bayou a déclaré au Figaro qu’il serait auditionné par une commission du parti “dans les meilleurs délais” pour évoquer “tout ce qui ne constitue en aucun cas des violences sexuelles ou sexistes, ou des comportements inappropriés envers qui que ce soit”. Bayou n’a pas parlé publiquement depuis lors.
Il avait aussi déclaré : “Malheureusement, c’est une histoire qui se termine dans la souffrance, et une rupture qui s’accompagne ici de menaces à peine conjurées et d’une forme d’instrumentalisation que je ne peux que déplorer.”
Je serai plus déterminé que jamais. Ça va faire mal de tomber là-bas. Le patron du Parti vert doit abandonner son poste de chef d’ici la fin de l’année, lors du congrès du parti.
Le leader du PCF, Fabien Roussel, a exhorté les partis politiques à travailler ensemble sur un “cadre de règles” pour lutter contre les violences faites aux femmes, soulignant l’importance d’une justice “rapide” et “spécialisée”. Cet appel a été lancé le 12 mars.
Sur BFMTV et RMC, le législateur nord-français a proposé, « il y a un vide, chacun prend son propre dispositif de lutte contre la violence au sein de son propre parti, je propose qu’on en discute ensemble entre responsables politiques sur le gauche et la droite ; nous sommes tous confrontés à cela. »
Fabien Roussel a expliqué : « Aujourd’hui, tout le monde nous demande d’être les procureurs de ces affaires ; tout le monde demande aux chefs de parti, aux chefs d’entreprise, aux patrons syndicaux d’agir en tant que procureurs et juges.
Je ne pense pas que ce soit à nous ; je pense que c’est à la justice de faire son travail, et elle doit faire son travail rapidement. » Il a réservé son jugement en disant : « Est-ce que tout cela doit être rendu public, comme l’a fait Sandrine Rousseau, moi j’ai un doute là-dessus », avant d’ajouter : « Ce que je souhaite, c’est que les femmes soient protégées et qu’ils se sentent en sécurité.
