Vladimir Poutine Taille Poids – Depuis son arrivée au pouvoir, Vladimir Poutine a œuvré vers deux objectifs : 1) assurer le développement économique de la Russie afin d’affirmer son indépendance, et 2) multiplier les échanges diplomatiques afin de devenir un interlocuteur privilégié des grandes puissances et un acteur significatif sur le scène internationale.
Pour atteindre cet objectif, il a consacré beaucoup de temps et d’énergie à la politique étrangère, réorganisant le processus décisionnel. En refusant l’isolationnisme prôné par son prédécesseur, il a mené une habile diplomatie où intérêts économiques et préoccupations sécuritaires se sont mêlés, et il a choisi la voie du dialogue multilatéral pour faire entendre son pays.
Enfin, la lutte contre le terrorisme international complète « l’économisation » de la politique étrangère russe et facilite l’intégration du pays dans un ordre mondial militarisé. Depuis son entrée en fonction, Vladimir Poutine s’est fixé deux objectifs : favoriser la croissance économique pour affirmer l’indépendance de la Russie et accroître l’activité diplomatique pour faire de la Russie un partenaire plus désirable et lui donner plus de poids sur la scène internationale.
À cette fin, il a donné la priorité à la politique étrangère et s’est efforcé de restructurer le processus d’élaboration des politiques. Il a abandonné l’isolationnisme autodéfinitif de son prédécesseur au profit d’une diplomatie habile qui fusionne intérêts économiques et défis sécuritaires tout en choisissant le dialogue multilatéral pour faire entendre la voix de son pays. Enfin, « l’économisation » de la politique étrangère russe et la lutte contre le terrorisme international contribuent à intégrer la Russie dans une forme de mondialisation militarisée.
Les grands enjeux politiques, économiques et sécuritaires des relations internationales sont abordés et analysés en profondeur dans les pages de Politique étrangère, revue consacrée au sujet. Cette publication est antérieure de plusieurs décennies à tous les autres périodiques français dans le domaine.
L’objectif déclaré de la publication est de servir de ressource permanente pour les universitaires et les décideurs dans les domaines de l’économie et de la politique en fournissant une analyse approfondie des questions internationales urgentes, en attirant l’attention sur les débats en cours les plus controversés sur le sujet.
Chaque numéro comprend plusieurs articles qui examinent divers événements d’actualité ayant un impact mondial, en plus d’au moins deux dossiers spéciaux sur des sujets d’importance internationale. Par ailleurs, Politique étrangère propose une revue littéraire complète des travaux récents français et étrangers sur le thème des relations internationales.
En matière d’affaires internationales, l’Ifri est le think tank français par excellence. Dès 2012, le “Global Think Tank Report 2012” de l’Université de Pennsylvanie a reconnu l’Ifri comme l’un des 25 think tanks les plus influents au monde.
Il y a 6 603 groupes de réflexion représentés dans ce rapport, couvrant 182 pays. L’Ifri, fondé en 1979 sur le modèle des think tanks anglo-saxons, est le premier centre français d’études et de débats indépendants sur les questions de relations internationales et de gouvernance mondiale.
L’objectif des recherches orientées vers les politiques de l’Ifri est de mieux éclairer les événements mondiaux et de fournir un contexte. Les décideurs du gouvernement et des entreprises peuvent en bénéficier grandement, tout comme les universitaires, les leaders d’opinion et les défenseurs du changement social.
La carrière de Poutine est en plein essor de loin. Sa campagne controversée a conduit à son élection à la présidence le 7 mai 2000. Depuis qu’il a pris le pouvoir, directement ou par l’intermédiaire de l’ancien Premier ministre Dimitri Medvedev, il a mis en œuvre une politique d’autorité, comprenant l’introduction de réformes profondes, le rééquilibrage de l’État l’économie, et la centralisation de l’autorité présidentielle, le tout sur le dos d’une rhétorique persuasive qui promet le retour de la Grande Russie.
Malgré les critiques suscitées par son autoritarisme, Poutine jouit d’une popularité indéniable, acquise en grande partie grâce à sa gestion de la guerre en Tchétchénie et à son combat contre le pouvoir des oligarchies qui avaient prospéré sous le règne de Boris Eltsine. Pour contrer les efforts libertaires de ses adversaires, l’État a progressivement pris le contrôle des médias de masse, lui permettant de diffuser une doctrine à forte connotation nationaliste et conservatrice.
Après des années de relations tendues, la Russie et les États-Unis sont en meilleurs termes qu’ils ne l’ont été depuis la fin de la guerre froide grâce à la reprise économique du pays, qui a permis au président Vladimir Poutine de “renforcer le froid et le chaud” sur le scène internationale et exiger une mesure de revanche patriotique.
Que ce soit par nostalgie du vieil affrontement Est-Ouest ou par désir de réaffirmer la place de la Russie sur la scène mondiale en tant que puissance stratégique, il est important de noter le retour des vols de bombardiers stratégiques au-dessus de l’Europe et l’augmentation notable du nombre de sous-marins nucléaires utilisé pour lancer des missiles sur des cibles ennemies.
En conséquence, Poutine est un casse-tête pour les aspirations politiques des États-Unis et de l’OTAN en Europe. Il est devenu un ennemi redoutable en adoptant une stratégie confuse et en réinventant une doctrine dont les composantes tactiques sont encore insaisissables. Tout ce que nous avons à faire est de supposer que cela faisait partie d’un plan impérial visant à élever la Russie au statut de grande puissance mondiale.
Les pièces sont en place pour créer l’impression d’un homme fort, capable et manipulateur avec l’aide des médias russes et internationaux. Une recherche prédictive sur le chef de l’Etat s’impose donc d’un point de vue psychologique. Cependant, les théories psychologiques conventionnelles basées sur des analyses de personnalité se sont révélées inutiles au fil des ans.
La plus récente tentative du Pentagone pour expliquer le comportement de Poutine consistait à suggérer qu’il souffrait d’une forme d’autisme (syndrome d’Asperger) qui l’obligerait à utiliser un “contrôle de soi maximal” dans ses interactions avec le public.
Ainsi, l’écoute de l’intérieur serait la première source pour comprendre les actions des dirigeants politiques. À vrai dire, ces observations – qui ne relèvent d’aucune psychologie politique – alimentent les rumeurs et les préjugés sur Poutine que les journalistes captent.