
Thomas Mesnier Famille – Les résultats du vote du parti législatif régional de Charente dimanche ont montré qu’un député du parti majoritaire a été battu par un insoumis. Thomas Mesnier (Horizons), philanthrope élu au char en 2022 et menant une charge de cavalerie à barbe blanche au premier tour, concède la course à René Pilato (Nupes) par une marge de 474 voix (50,99 % à 49,01 %), selon les résultats préliminaires.
Alors que le porte-parole d’Horizons s’est montré gracieux dans sa défaite sur Twitter, il a admis sur BFMTV que le moment de l’arrivée de la réforme à l’Assemblée (débutant lundi en commission) n’était pas idéal, malgré son ferme soutien à la mesure. Le nouveau membre du congrès, Pilato, n’arrête pas de parler à la chaîne d’information. Nous envoyons un symbole fort à M. Macron.
A tout juste 31 ans, Thomas Mesnier est l’un des plus jeunes législateurs de Poitou-Charentes. Au détriment de la candidate de la France Insoumise Martine Boutin, il a été élu dimanche dernier et il prend ses fonctions pour la première fois. Depuis quelques mois, Thomas Mesnier est la référence en Charente pour tout ce qui touche à En Marche ! mouvement.
Thomas Mesnier nous expliquait son implication dans une interview qu’il nous accordait en novembre 2016 – à peu près au moment où Emmanuel Macron annonçait sa candidature à la présidence de la République – en disant : « la déception de voir que la France est bloquée, que la le monde change et sur reste d’un côté, la démarche de redonner la voix à la société et peut-être changer quelques esprits.”
Thomas Mesnier, originaire de Charente, a étudié la médecine à l’Université de Poitiers. Pendant son séjour là-bas, il s’est activement impliqué dans la communauté médicale locale en occupant les fonctions de vice-président puis de président du Comité Régional des Étudiants en Médecine de Poitou-Charentes et du Comité de la Région Poitou-Charentes des Internes de Médecine Générale. Il travaille comme médecin urgentiste au CHU d’Angoulême depuis juillet 2016.
Au premier tour, lui et le candidat FI avaient battu la députée socialiste et nouvellement élue Martine Pinville, qui avait été secrétaire d’État au ministère de l’Économie d’Emmanuel Macron.
Le docteur Thomas Mesnier, urgentiste de Charenton, élu député du parti “La République en marche” alors qu’il n’avait que 31 ans, est depuis devenu une star de la galaxie politique au sens large. Vous allez rencontrer un médecin qui va brûler les marches. Docteur, quoi de neuf ? Vous êtes revenu au parlement de la Charente l’année dernière. Était-ce une tentative d’injecter de la “fièvre de cabine” dans la réunion ?
Autrement dit, Thomas Mesnier (Rires). C’était un clin d’œil notamment à la Manufacture charentaise, qui a produit une série limitée de chaussures pour le Festival du film francophone d’Angoulême. C’est une grande fleur industrielle qui a été construite à côté de mon quartier ; il a une certaine importance pour l’histoire de la région des Charentes.
Il y avait un pari, et j’avoue que la seule raison pour laquelle j’ai porté ces charentaises était pour la photo ; après, j’ai remis mes chaussures habituelles. Oui, il y a un côté louche dans tout ça…
WUD. Comment se fait-il que le carabinier que vous êtes, si vous l’êtes toujours un peu, ait trouvé le chemin de l’Assemblée nationale ?
C’est arrivé d’une manière vraiment organique, TM. J’ai toujours consacré beaucoup de temps à des groupes d’étudiants. J’ai eu recours à des services de tutorat car je n’avais pas les moyens de m’offrir un conseiller prémédical privé lors de ma première année à Poitiers. Je voulais faire la même chose l’année suivante, alors j’ai pris le rôle de tuteur.
J’ai été président l’année suivante, puis secrétaire général de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf ; anciennement Association nationale des étudiants en médecine de France, NDLR).
En attendant, je me suis toujours intéressé à la politique, et quand Emmanuel Macron a lancé “En Marche” en 2016, je me suis tout de suite identifié aux tenants associatifs, transpartisans, progressistes, européens qu’il mettait en avant. Depuis que j’ai terminé l’école, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour les activités parascolaires et je suis devenu un reclus.
WUD. Cela fait de vous un radical, mais pas un législateur.
Que tout est allé très vite. J’ai participé à la “Grande Marche”, une opération de port à porter qui a débuté peu après le lancement d’En Marche, puis j’ai fondé le chapitre d’Angoulême du comité En Marche.
Les dirigeants du mouvement étaient satisfaits de mes efforts, alors ils m’ont suggéré de servir en tant que représentant régional et même de me présenter aux élections. Des considérations personnelles, familiales et professionnelles m’ont amené à me poser de nombreuses questions avant de déposer ma candidature à l’investiture. Finalement, j’ai décidé d’y aller, et ça a payé : j’ai été élu.
WUD. Faisons un pas en arrière. Où vous est venue l’idée de devenir médecin ?
Aussi loin que ma mémoire me soit fidèle, j’ai toujours su que je voulais être médecin. Je suis également tombé sur de vieux cahiers d’écoliers dans lesquels j’avais écrit ma réponse à la question séculaire du premier jour d’école : « Que veux-tu faire plus tard ? Il n’y a jamais eu de moment où je n’ai pas tapé “docteur”. Il a fini par me classer dans un créneau qui a évolué avec le temps.
Mais la médecine était une vocation dans leur vie.
WUD. D’autres ont été déçus qu’un problème de ville ait été confié à un administrateur d’hôpital alors que votre première mission consistait à gérer des soins imprévus. A quoi attribuez-vous cela ?
TM. Cette décision ne m’appartenait pas; Cette responsabilité m’a été confiée et c’est un honneur pour moi de l’assumer. Je pense que le rapport a été généralement bien accueilli, bien qu’il y ait eu, comme d’habitude, quelques crétins grincheux. Il y a des querelles de chapelle dans notre métier, et nous en payons tous le prix.
