Théo Askolovitch Parents – Claude Askolovitch est plus que le héros tragique d’un roman d’automne ; il est aussi un personnage dans le processus d’édition. Quand on voit son nom sur la couverture jaune vif de son éditeur, Grasset, on pense tout de suite à cette photo.
Il était une fois d’autres comme lui au Point, L’Express et L’Obs, principalement dans les hebdomadaires en raison du rythme rapide qu’ils préféraient (c’était avant l’avènement d’Internet), ce qui leur permettait de mettre en valeur leur capacités avec des titres éclaboussants et des articles à consonance littéraire qui ont influencé les rédacteurs en chef et les étudiants en journalisme.
Claude Askolovitch fait partie de ces gens qu’on aime ou qu’on déteste, qu’on a envie de se plonger dans ses bras un jour et de fuir le lendemain, qui vous ridiculise par son érudition mais vous rend plus sage par ses leçons.
Le journaliste de France Inter qui porte à son micro le même enthousiasme que le barista qui informe ses clients en premier des gros titres du jour a publié un livre sur ses erreurs ; ceux qui maîtrisent mal la langue anglaise trouveront dans ses pages la confirmation de leurs pires soupçons. Cependant, il y a des sujets dont personne n’aime discuter, comme la perte d’un être cher.
Il préférait le “mot de l’ombre” plus humain au “mot du fantasme” plus effrayant. La dédicace et le titre du livre proviennent d’un vers d’un poème de l’auteur décédé son ombre (Grasset). Elle s’appelait Valérie et est décédée en juillet 2009. Elle avait un penchant pour la philosophie, la politique, la gauche, la cuisine chinoise (caissière) et Manuel Valls. Son fils Claude, bien sûr, avec qui elle savait être gentille et vaniteuse, il la guettait.
Elle détestait ses maux de tête fréquents, les mauvais présages et les frisettes qu’elle lisait de façon obsessionnelle. Le narrateur nous raconte l’histoire en temps réel, jusqu’au bout à la Pitié-Salpêtrière, à travers le cancer non diagnostiqué, les antidotes et la mort qui s’ensuit. Il nous dit qu’elle n’est plus en vie et que lui seul l’a vue après qu’elle a été déclarée morte.
Il se dispute avec ses deux enfants, Théo et Camille, sur la façon d’avancer dans leur nouvelle vie sans elle, et apparaît comme le Pietro du roman Chaos calme de Sandro Veronesi, un père adoré qui ne supporte tout simplement pas de voir ses enfants tristes. . “J’étais devenue une autorité joviale, un peu perdue et pleine d’elle-même, dont les tromperies polluaient le foyer.” J’imiterais les mouvements de ma copine. Valérie attendait toujours que l’eau bout avant de remplir la carafe. Le curcuma, ou safran jaune, était l’ingrédient préféré de Valérie.
Quand ce fut mon tour, je m’aspergeai les mains d’eau et me rafraîchissai. Malgré l’ambiance morose du quartier de Montmartre où il habite et où les lys sont morts depuis un bon bout de temps, Valérie est ressuscitée par une série de “petites victoires” qui s’accrochent à des actes plus grands et plus héroïques.
Comment peut-on refaire sa vie quand on se sent si vidé et délirant ? Kathleen, beaucoup plus jeune et elle-même journaliste, l’acceptera pour ce qu’il est, y compris sa mauvaise santé et ses enfants, et assumera le rôle de cette personne « intrusive » qui a usurpé la place de Valérie par la seule force de sa présence et de son amour. Il parle à Kathleen comme sa “femme”, et chaque fois qu’il le fait, son cœur lui fait mal de la même manière. Les jeunes apprendraient à raconter à Kathleen des histoires sur leurs mères.
Elle devrait les aimer. « Mais même à quatre, ils ne sont encore qu’un trio. Kathleen sera présentée comme la mère de leurs deux (autres) enfants, Octave et Léon, plusieurs années plus tard. Les histoires de famille des traditions juive et celtique s’entremêlent et se confondent.
Askolovitch contribue en quelques paragraphes à la vaste littérature sur la mémoire de la Shoah et les séquelles transmises des parents aux enfants. C’est pourquoi je portais ce volant avec moi. Quand ma mère était jeune, ils ont essayé de la tuer. Je ne pourrais jamais avoir d’enfants parce que nous serions tous tués. »
L’un des avantages de travailler avec Claude est que vous connaissez déjà un peu son histoire tragique avant de la lire. Il avait besoin de parler, et tout le monde comprenait pourquoi. Cette histoire, il l’a racontée entre deux portes de bureau au Point, avant une blague ringarde des années 1980 ou une analyse politique jamais vérifiée.
C’est Patrick Brion, la voix de l’animateur de l’émission de fin de soirée, et il joue le rôle de Claude, le grand frère qui aime vieillir. Cette histoire bouscule les choses encore plus à l’écrit qu’à l’oral.
Claude et Franz (après l’ancien directeur de Point Franz-Olivier Giesbert) sont très appréciés du public et ne trompent jamais dans leurs rôles médiatiques. Franz est une personne sociable, tandis que Claude se penche davantage vers des collectifs plus larges.
Lorsque son cadet a quitté le JDD, le doyen de l’équipage l’a aidé à se relever tandis que la presse libérale inventait mille excuses pour ne pas investir dans son avenir en disant qu’ils avaient des restrictions budgétaires.
Ainsi, “Asko” est arrivé au Point en 2011 grâce à ses capacités et sa croissance : l’activiste antiraciste du Nouvel Obs de la gauche française, qui prônait autrefois l’unité de tous les enfants français sous un même toit, est devenu un défenseur de “séparatistes” à la place. La mauvaise nouvelle est qu’après six mois, il a arrêté le journal et a disparu.
Il leur raconte une histoire à ce sujet. Claude a appris la haine dans le temps depuis lors. Il n’a que de l’animosité pour Franz. Et il a inventé une histoire sur lui-même : il a résisté dans un journal qui était,