Paul Veyne Fils

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Paul Veyne Fils
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Paul Veyne Fils – Le grand spécialiste de l’histoire ancienne et professeur au prestigieux Collège de France a mystérieusement disparu, laissant derrière lui une réputation de figure inoubliable du paysage intellectuel français.

Durant son passage au Collège de France, il se lie d’amitié avec Michel Foucault et travaille aux côtés de Raymond Aron. Michel Piccoli et René Char étaient aussi ses amis. Bref, feu Paul Veyne, décédé le 29 septembre à l’âge de 92 ans, n’était pas un historien type.

Ce plus grand historien de l’Antiquité de sa génération, qui a écrit des ouvrages tels que L’Empire gréco-romain, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? (réponse : non), et Le Pain et le Cirque, était vraiment un esprit créatif. Son ton était impétueux et idiot, et parfois carrément grossier. Paul Veyne, l’historien, était inclassable ; il pouvait tour à tour revendiquer une expertise en sociologie, en psychologie, en philosophie et en sciences dures.

Dans son sillage, il laisse un génie. Commentez l’histoire est écrite. Le livre “Essai d’épistémologie” (1970) lui vaut les faveurs d’Aron et une nomination à la prestigieuse “voie royale de garage” au Collège de France pour sa critique acerbe du marxisme. En d’autres termes, Veyne n’a jamais été dupe des contraintes d’un processus de sélection amoral. “

Aron cherchait une personne normale ! Aron pensait que cette dernière information était cruciale. Il a déclaré à L’Express, se moquant des capacités décisionnelles du célèbre sociologue français et journaliste du journal Le Figaro, qu’il avait “répliqué sur moi » car Pierre Bourdieu, son « dauphin » désigné, venait de lui claquer la porte au nez.

Aron, le juge peu reconnaissant, prendra ses distances avec Veyne après que ce dernier ait oublié de le remercier lors de son discours de remerciement. Au contraire, il est plus susceptible de révéler un soupçon de coquetterie par malveillance que par simple incompétence. De son indépendance forcée. Je n’ai pas pris Sartre au sérieux ; L’égoïsme social d’Aron me rebuterait.

Cette voleuse incarne l’esprit de Paul Veyne, un homme qui a mené une vie dépourvue de bagage idéologique – d’autant plus remarquable qu’elle a surmonté un désavantage important au départ. Alors que son visage se détériorait à cause d’une maladie dégénérative, il est devenu encore plus déterminé à vivre la vie par les dents. Dans un certain nombre de livres qui résument sa personnalité fantastique, il parle de son propre parcours personnel.

Une telle vie était pleine de turbulences et de revers.Paul Veyne, qui vivait reclus au pied du mont Ventoux avec son voisin Pétrarque, a conclu son introspection sur son propre destin intellectuel et le sort de la civilisation humaine en 2015, lorsqu’il a publié un livre controversé mais émouvant sur la destruction de Palmyre. aux mains de l’État islamique. C’est une belle leçon de sagesse ancienne qu’il traduit.

Un individu est plus proche des stoïciens que des chrétiens. Il partageait leur sens moral essentiellement civique. Sans recourir à un faux sentiment de pitié ou d’afféterie, il a relevé à plusieurs reprises les défis d’une vie marquée par de nombreux événements tragiques.

La vie de famille de Veyne était plutôt chaotique ; il s’est marié trois fois (“comme Cicéron, César et Ovide”, écrit-il), et l’un de ses fils a mystérieusement disparu. Il trouve un réconfort dans son amour de l’Italie et de la montagne tout en conservant le monde secret de son enfance en France provençale, qui lui a donné la force d’affronter le monde.

Paul Veyne Fils

Ce n’est pas comme s’il avait déjà essayé de cacher le fait que sa famille n’était pas très résistante. Après avoir terminé ses études à Ulm et écrit sa thèse, un étudiant brillant et curieux comme lui peut s’attendre à passer à l’Université de ou au Collège de France dans un laps de temps relativement court. Cette localisation lui permet d’éviter la « capitalisation » progressive de l’Université, un processus qui a commencé bien avant la promulgation de la loi Pécresse.

Lorsque nous avons rencontré Paul Veyne vers la fin de sa vie, il nous a frappé comme un personnage sympathique, bien que réticent, “je suis pudique”, mais finalement inébranlable. Peut-être même plus. Même s’il a tâté du parti communiste et rompu rapidement avec lui, il garde toujours un grand respect pour le général Charles de Gaulle (il fut, selon Veyne, le “plus grand réformateur de la gauche de son siècle”) et considère lui un héros.

Veyne aimait rappeler qu’il existe un petit groupe d’esprits qui peuvent être mus par un autre idéal : satisfaire ce qui les intéresse. Cela contraste avec la majorité des gens qui gagnent aujourd’hui en proclamant que l’argent, le sexe ou le pouvoir sont les seules choses qui émeuvent notre espèce.


Veyne a été interrogé par la foule. “L’intéressant ne s’explique par rien ; il ne sert à rien ; n’est ni égoïste ni désintéressé ; il laisse tout le monde désintéressé.” La découverte d’une ancienne amphore romaine sur une colline près de sa maison d’enfance dans le Vaucluse a enflammé une passion chez le jeune Paul Veyne pour le sujet qui l’« intéressera » pour le reste de sa vie.

“Méfions-nous de nos rêves d’enfant”, disait l’écrivain français François Mauriac. “Ils structurent toute notre vie.” Jusqu’à présent, les rêves de Veyne ont été fructueux. Ils ont produit une génération intelligente et pétillante qui peut tenir tête à la compagnie de Montaigne.

Aucun des défenseurs scolaires du latin ou du grec n’en a été affecté. Cette bataille ne nous appartenait pas à juste titre. “J’ai complètement foiré.” Il pensait qu’il était beaucoup plus essentiel de pouvoir parler couramment le français.

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