Lise Levitzky Jeune Photo – Vous êtes opposé au mariage, mais chez Lucien (le vrai nom de Serge Gainsbourgurging, ) vous vous mariez en 1951. Qu’est-ce que ça donne ? Il voulait m’épouser, donc je ne voulais pas le quitter. J’ai laissé mes émotions guider mes décisions, et ce fut une énorme erreur. Je ne l’aurais jamais dû.
Je ne sais pas ce qu’il pensait, mais nous aurions dû continuer à sortir ensemble au lieu de nous marier. Un matin, il a commencé à me rabâcher : « C’est important que tu te maries, c’est important que tu te maries, c’est important que tu te maries ! ». Finalement, j’ai décidé d’accepter. Regrettez-vous d’avoir renoncé à votre indépendance en tant que femme à cause de cela ?
En plus, oui ! J’ai honte parce que j’ai fait quelque chose qui allait à l’encontre de qui je suis et de mes principes en matière de mariage. Plus tard, cependant, je me suis rendu compte que c’était impossible. Pour ouvrir un compte bancaire, elle devait obtenir l’approbation de son mari. À l’époque, les femmes n’avaient aucun droit légal. J’ai fait un énorme pas en arrière; cela m’a complètement renversé.
Dans quelle mesure avez-vous convenu mutuellement de divorcer en 1957 ?
Non. Nous nous sommes beaucoup disputés, nous nous sommes beaucoup trompés et nous nous sommes beaucoup trompés. À l’époque, vous ne pouviez demander le divorce qu’à l’encontre d’un seul conjoint, et comme il débutait dans sa carrière, il était inévitable que je mette un terme aux choses entre nous. J’ai donc décidé d’aller de l’avant et de prendre les médicaments. Nous sommes allés chez un huissier où il a dicté une lettre hilarante et nous sommes tous morts de rire.
Comment était-ce au quotidien, exactement ?
Il y eut un silence complet. C’est tout ce que je peux dire, et c’est la vérité. Il parlait rarement, sauf en pleine nuit. Le reste de la journée, il ne m’a pas parlé, et je ne lui ai pas parlé. Je riais avec nos amis quand ils venaient, et il tournait nos épaules. Il jouait du piano et créait une atmosphère, lui permettant ainsi de nous éviter.
Était-ce une sorte de lâche ?
C’était vraiment une lâche démonstration de timidité. Il était certain qu’il était complètement sans cœur. Aucune quantité de lui plaire ne fonctionnerait, alors il a dû se cacher. J’ai insisté pour qu’il vienne quand nos amis étaient passés, mais il a dit que c’était hors de question. Pour nous faire tourner, il a utilisé le piano. Puis il a commencé à chanter et est tombé gravement malade. Avant de monter sur scène, il a siroté une goulot de whisky.
C’était une chose monstrueuse. Et puis, c’était comme ça aussi. Une fois qu’il avait bu quelques gorgées d’alcool et qu’il était monté sur scène, il était agressif jusqu’à la faute, même en chantant de douces ballades. L’opinion publique à votre égard s’effondrerait à cause de cela.
Ceux qui le connaissaient pensaient qu’il écrivait de grandes chansons, mais le public n’était pas d’accord. C’est plus par peur que par plaisir qu’il s’est imprégné. C’était parce qu’il était gêné par son nez, ses oreilles et le fait qu’il pouvait être vu. Être sur scène quand on ne veut pas y être est assez difficile.
Quelle est votre relation avec Gainsbourg maintenant que vous êtes divorcé ?
Comment l’appellerons-nous ? Oui, je t’aime tout autant. C’était ridicule car les choses avaient mal commencé et divorcer prend une année entière. Nous étions alors tellement ancrés dans nos positions respectives que nous ne pouvions plus nous voir. Nous attendions au palais de justice que le jugement de divorce soit rendu.
Immédiatement après, nous avons acheté une bouteille de champagne et nous nous sommes installés dans un hôtel à Saint-Germain-des-Près. A partir de là, sur une recommandation à se voir. On s’est vu jusqu’à la fin.
Commentaire Gainsbourg a vécu-il son succès ?
Il me disait toujours : « Tu vois, ça je l’ai acheté ! Tu connais le prix de cela Je te dis que ça coûte vachement cher ! Voilà comment il a vécu son succès.Parce qu’il savait qu’il était posé, horriblement posé. Les femmes lui couraient après mais dans sa tête il était pondu. Être provocateur, c’est une agression majeure. Il s’agressait lui-même en étant provocateur.
Il était dévastateur tout le temps.. Il n’y en a aucune qui m’ait provoqué choquée mais il y en a qui m’ont vraiment fait rire.Il m’avait répondu : « Mais tu ne te rends pas compte !En France, c’est moi le numéro 1. Pas de question ! Quand il m’a dit cela, il essayait de me faire croire que c’était pour cette raison mais je pense qu’il était saoul.Est-ce que pour vous cette phrase est vraie ?
Oui, tout à fait. Il a vécu dans les romans du XIXe siècle. Il était extrêmement rêveur. Il se vivait comme étant amoureux fou. Dès que le regard de la dame le quitta, il était trompé.Avant, je ne pensais pas l’écrire.
Il est venu m’engueuler de temps en temps : « Pourquoi tu n’écris pas ? Pourquoi tu fais ceci et cela ? Et finalement, sur arrêté. Nous n’avons pas honoré le contrat. Il a fait l’architecture du livre. Tout ce que j’écrivais, il lui a donné une place dans le livre et il mettait en ordre mes écrits.
