Ghislaine Marchal Fortune – Une audience concernant “l’affaire Omar Raddad” aura lieu par la commission d’instruction de la Cour de révision le 15 septembre. Classer définitivement l’affaire, ou ouvrir la voie à un nouveau procès qui pourrait disculper l’ancien jardinier, dépend des résultats de cette enquête.
Tant que cela continue, le meurtrier gagne toujours.C’est un grand jour pour Omar Raddad. Le jeudi 15 septembre, la commission d’instruction de la Cour de révision pourra rendre une décision définitive de classement sans suite ou saisir la Cour, permettant la tenue d’un nouveau procès dans le cadre d’un contrôle juridictionnel. Un fait vraiment exceptionnel.
Omar Raddad, alors âgé de 60 ans, a été reconnu coupable de meurtre en 1994 et condamné à la prison à vie pour avoir tué son employeur, Ghislaine Marchal. Le 24 juin 1991, son corps est découvert dans une grotte de sa ville natale de Mougins, où elle avait amassé une fortune (Alpes-Maritimes). La porte est bloquée et marquée des mots “Omar m’a tué” en lettres sanglantes. Omar m’a t » est simplement écrit sur une autre porte. Des répercussions assez graves pour ce jardinier marocain, dont l’alibi sera remis en cause par la police.
Études ADN MODERNES
Les lettres de preuves de sang qui l’ont accusé peuvent maintenant suffire à l’exonérer. Au total, quatre empreintes génétiques ont été trouvées sur les lieux du crime. En particulier, l’analyse de l’une d’elles est frappante car elle apparaît trente fois dans la trace de la lettre « Omar m’a t ».
L’expert qui a mené cette analyse conclut qu’il est hautement improbable que la scène du crime ait été « contaminée » par l’empreinte génétique. En d’autres termes, un policier ou un journaliste peut l’avoir déposé après le meurtre par accident. Ainsi, selon l’avocat d’Omar Raddad, cette empreinte pourrait appartenir à l’un des meurtriers. Dans le but d’accuser le jardinier, il aurait tracé lui-même les inscriptions dans le sang de la victime.
L’enquête cachée
Ces instructions génétiques sont inconnues. Il y a près de trente ans, des enquêtes parallèles, menées par la gendarmerie et des détectives privés, exploraient différentes pistes, qui pourraient éventuellement conduire aux véritables auteurs s’il était établi qu’Omar Raddad est innocent.
L’une des révélations les plus surprenantes est survenue au printemps dernier avec la sortie du livre Ministère de l’Injustice des journalistes Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon. Celles-ci révèlent l’existence d’une enquête secrète menée par des gendarmes dans le pays méditerranéen de Nisyros au tournant du millénaire.
LIRE AUSSI Vingt-trois ans plus tard, nous avons visité la villa d’Omar Raddad pour affaires.Tout commence en septembre 2002. Un lieutenant-colonel de gendarmerie écoute la déposition d’un témoin. Elle réside actuellement à Cagnes-sur-Mer et a décidé d’arrêter d’essayer de devenir mannequin.
Elle est plus susceptible de soupçonner deux frères qui tiennent un restaurant cagnois fréquenté par la victime. Les auteurs du Ministère de l’Injustice écrivent avait fini par attirer l’attention de la patronne, connue à l’époque comme des représailles de la justice qu’elle tutoyait, ignorant sans doute que l’homme était suspecté d’organiser des cambriolages dans toute la région.
L’ARRÊT DES ENQUÊTES A ÉTÉ MIS
Cette théorie propose que deux frères ayant des liens avec la pègre ont volé un coffre-fort chez Madame Marchal en collusion avec d’autres hommes. Documents leur permettant de poursuivre leurs investigations jusqu’en 2004. A partir de ce jour, le procureur ne répondra plus aux demandes de la police d’enquêtes complémentaires sur les circonstances de la condamnation d’Omar Raddad. Il a été spéculé que le ‘proc’ reviendrait vers nous.
Il n’y a plus jamais eu de nouvelles, raconte l’un des détectives aux auteurs du livre. Pourquoi donc? Nous ne savons toujours pas ce qui se passe; le mystère persiste. Ni l’équipe juridique d’Omar Raddad ni le ministère de la Justice n’ont été informés de l’enquête avant la sortie du livre.
Comme l’a rapporté CNews en mai, le député UMP et partisan d’Omar Raddad Georges Fenech a déclaré que “quatre hauts gradés de la gendarmerie, un lieutenant-colonel et trois capitaines demandent Un problème s’est posé, puisque Nice-Matin rapporte que les deux frères qui étaient soupçonnés par la police ont été tués.
Le journal local a pu retrouver leur identité en fouillant dans leurs archives. Le premier, Jean-Claude, décédera en 2006. Le second, nommé Martial, est décédé mi-mai à l’âge de 72 ans. Un homme a été retrouvé en prison en 2002 pour une affaire de tentative de meurtre à l’époque. de l’enquête.
Au bout du compte, il écope d’une peine de quatre ans de prison, dont dix-huit mois d’isolement, pour voies de fait volontaires. Ses filles l’ont décrit comme “un monstre autoritaire et violent” lors du procès, qui a été couvert par Nice-Matin. Interrogé par Marianne, le détective privé Roger-Marc Moreau a affirmé que les femmes en question avaient maintenant proposé de témoigner devant le tribunal.
L’avocate de la défense d’Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, a plaidé dimanche dernier sur RTL que de nouvelles techniques d’expertise ADNA devraient être utilisées pour “comparer” les preuves médico-légales trouvées sur les lieux du crime avec les profils ADN des suspects. Elle s’est dite « persuadée » qu’ils étaient impliqués dans « cette affaire », et elle a reconnu avoir un « penché » pour « crime crapuleux », plus précisément les « voyous niçois » impliqués dans cette affaire.
SENTIERS PARALLÈLES
Depuis le début des années 30, de nombreuses pistes ont été explorées. Certaines d’entre elles se sont révélées complètement invraisemblables.