Gaetan Roussel Maladie – Le 19 mai, les salles de spectacle rouvriront, même si les activités ne reprendront que pour le public assis et mesuré. Je ne peux pas attendre septembre”, a déclaré le chanteur Gatan Roussel vendredi 30 avril sur franceinfo si rien ne change d’ici là.
J’ai un échéancier établi, mais pour être prêt d’ici septembre, nous devons nous mettre au travail dès maintenant car il y a toute une chaîne d’événements qui est maintenant bloquée. Combien de temps ! Inspirante et émouvante, la musique a le pouvoir d’atteindre nos cœurs mêmes et de nous renforcer de l’intérieur. L’artiste avoue : “Bien sûr, ce lien me manque.
Quand j’ai commencé avec mes compagnons de Louise Attaque, on avait envie de le vivre en vrai, en direct dans les salles. Il a été révélé jeudi que le calendrier sortirait, alors l’artiste a « téléphoné à d’autres restaurateurs » pour tenter d’obtenir un petit espace en terrasse.
Pour faire simple, j’ai besoin de les voir. Nous tenons à reprendre nos habitudes d’instruments de musique et de concerts, alors qu’eux préfèrent retourner sur le marché du travail. Le 19 mai, je serai (exactement) au bon endroit au bon moment : chez moi à 9 heures !
Pour trouver “ce lien social”, dit Gatan Roussel, “le terme qui me viendrait c’est ‘ensemble’, là ça apparaît comme un archipel, être ensemble nous ferait du bien, pouvoir partager les choses que chacun a à apporter .” Le nouvel artiste du disque et auteur-compositeur dit : “Je veux retrouver les concerts, mais je veux aussi aller voir les performances, aller féliciter mes camarades.”
Le groupe a finalement refait surface avec son quatrième album studio, “Anomaly”, après un congé sabbatique de onze ans et trois précédents efforts en studio. Le chanteur Gatan Roussel raconte tout à “Libé”.
Gatan Roussel, chanteur de Louise Attaque, évoque la sortie d’Anomaly, le dernier album du groupe de disques rock des ventes en France, le vendredi 12 février après une absence de onze ans.
Louise Attaque n’a pas sorti de nouvelle musique depuis plus d’une décennie, à l’exception d’une chanson (l’oubliable et, qui plus est, oubliée De l’univers tout autour, agrémentant un best-of paru en 2011).
Une éternité partiellement compensée par plusieurs projets parallèles (les groupes Tarmac, Ali Dragon, Poney Express, les albums solo du chanteur Gatan Roussel…), mais qui n’avaient pas suffi, pour beaucoup, à brouiller le souvenir d’une parcours bouleversant : apparemment sortie de nulle part et, ipso facto, contournant la probation, Louise Attaque est devenue à la toute fin du XXe siècle, avec près de trois millions d’unités vendues de son premier album, le groupe de rock français à avoir réussi.
De cette notoriété inédite (émaillée d’hymnes folkloriques “générationnels” : “J’t’emmène au vent”, “Ton invitation”, “Les Nuits parisiennes”…), la formation s’adaptera ensuite tant bien que mal pour enregistrer deux d’autres albums, “Comme on disait” (2000) et “A Later Crocodile” (2005), avant de mettre fin sine die à sa saga… Le 12 février 2016, les trois quarts de Louise Attaque dévoilaient enfin les dix précédemment des titres inédits qui composent « Anomalie Le chanteur Gatan Roussel parle à Libération de son retour tant attendu.
Nous avons choisi ce jour juste par chance; nous n’avons même pas remarqué la similitude entre les deux lorsque nous avons fait nos plans. De plus, nous n’espérons pas célébrer ici une sorte de “victoire”, mais la joie de défendre un projet auquel nous croyons profondément ; nous sommes pleinement conscients que le but premier de l’album est de lancer une nouvelle tournée.
Disons qu’il y a de l’anxiété à l’idée d’être rejeté et un sentiment d’urgence pour obtenir une réponse. Si nous avançons rapidement de onze ans, comment s’en souviendra-t-on ? Après la tournée du troisième album, nous avons décidé d’arrêter. Cela nous a pris du temps, mais finalement nous avons admis que notre retour en studio ensemble n’avait rien donné de notable.
Il est temps de revenir à l’essentiel, et nous commençons par certains qui ressemblent beaucoup à l’album original. Ensemble, Robin Feix à la basse et moi-même faisons office de point d’entrée, en faisant intervenir d’autres comme Arnaud Samuel au violon, qui a rejoint le groupe plus tard mais avec qui nous avons toujours ressenti un lien créatif étroit.
Nous avons loué une variété de lieux “neutres” à Brighton, Londres, Berlin et Paris pour l’événement ; ces espaces n’étaient pas de véritables studios d’enregistrement, mais servaient plutôt d’espaces de pratique dans lesquels nous pouvions apporter nos propres instruments et équipements.
Il ne nous restait plus qu’à avoir de véritables raisons impérieuses de se remettre ensemble. Ici, les projets parallèles individuels sur lesquels tout le monde avait travaillé étaient analogues à des ruelles qui ne menaient nulle part et n’avaient aucun impact sur la structure globale de la matrice.
Il y a un an, nous avons commencé à penser à y retourner, et nous avons dû refaire connaissance. L’idée de créer cet album est venue naturellement alors que nous avions une conversation de grande envergure. L’arrivée précoce de cette nouvelle nous a fourni un ascenseur bienvenu.
Le studio n’est qu’un autre endroit où des anomalies peuvent se produire ; ce ne sont que des accidents qui peuvent avoir des résultats bénéfiques ou négatifs et dont on peut se remettre.