
Émile Louis Jeune – Chantal, Christine, Jacqueline, Madeleine, Françoise, Bernadette et Martine étaient les six filles qui fréquentaient l’école. La Ddass a enlevé sept jeunes filles dans l’Yonne entre 1977 et 1979, toutes atteintes de troubles mentaux.
Lorsque Martine Renault, 16 ans, est portée disparue en décembre 1979, Emile Louis, le chauffeur de bus accusé d’avoir des “mains baladeuses” et qui conduisait la majorité d’entre eux, est mentionné.
En conséquence, l’accusation maintient sa théorie d’un emballement, et l’affaire est abandonnée. Le gendarme Christian Jambert, chargé de l’enquête, détermine que la victime était la maîtresse d’Emile Louis.
Interpellé par la police en décembre 1981, il nia en bloc, mais reconnut avoir agressé des jeunes sous la garde de son compagnon, le Ddass, pour qui il travaillait. Il sera puni le 17 mars 1983, pour les événements détaillés dans les faits suivants.
Un non-lieu résulte de l’enquête sur le décès de Sylviane Lesage en 1984. Le non-lieu Cela a entraîné le non-lieu d’une enquête sur la disparition de six autres jeunes filles qu’Emile Louis avait connues.
En février 1984, Emile Louis est libéré de prison. Il s’installe dans le Var depuis l’Yonne. Cette même année, l’adjudant-chef Jambert présente un rapport au parquet d’Auxerre, dans lequel il affirme être certain de l’implication d’Emile Louis dans la disparition de jeunes filles.
Douze ans plus tard, ce PV mal orienté sera découvert. Emile Louis a déménagé dans le Var après sa sortie de prison, où il a été condamné à cinq ans de prison pour attentat à la pudeur sur gamins en 1989.
Le 18 avril 1992, il est libéré de prison. Un appel sur « Perdu de vue » de TF1, animé par Jacques Pradel et incluant des proches de disparus, a été lancé en 1996 par l’Association de défense des handicapés de l’Yonne.
Elle a signalé l’incident comme un enlèvement et une détention forcée aux autorités, respectivement. Il y en a eu sept qui ont conduit à l’ouverture d’une enquête pénale. Christian Jambert a été retrouvé mort dans sa cave à Auxerre, en France, le jour de son témoignage dans l’affaire Emile Louis en 1997.
Le suicide est l’ultime acte de justice. Suite à la réouverture de l’enquête en avril 2004, l’affaire a été classée sans suite. Emile Louis, alors en prison de police, a reconnu avoir tué sept jeunes filles entre 1975 et 1979 après avoir eu des relations sexuelles avec elles le 13 décembre 2000, vingt-cinq ans après la première disparition.
Les enquêteurs pensent que les aveux d’Emile Louis ont été acquis parce qu’il pense qu’il existe une prescription pour ses actes. “J’avais un parasite en moi”, ajoute-t-il. Ensuite, il blâme “le monstre” et “la pleine lune” pour sa rage.
Des tests ADN permettront d’identifier Madeleine Dejust et Jacqueline Weiss, disparues en 1977, sur ses ordres.On ignore où se trouvent les autres victimes. Accusé d’« enlèvement et de captivité forcée », Emile Louis est désormais détenu sans caution.
Revenu “totalement” à ses aveux et clamant son innocence le 16 janvier 2001. Le mois suivant, l’ex-chauffeur de bus est accusé d’avoir violé sa seconde épouse et sa fille avec torture et autres actes de brutalité.
Le 26 mars 2004, la cour d’assises du var le condamnera à vingt ans de prison pour ces crimes. Pas plus tard qu’en mars 2002, Emile Louis a été mis en examen pour meurtre en lien avec la mort des sept “disparus de l’Yonne”.
La cour d’assises de l’Yonne a entendu sa cause en 2004 et l’a reconnu coupable d’« enlèvement, séquestration et meurtr. Il a été condamné à la prison à vie le 26 novembre. La cour d’appel de Paris confirmera ce verdict en juin de cette année.
En octobre 2013, il est transféré de la maison d’arrêt d’Ensisheim (Haut-Rhin) vers une structure médicale interrégionale sécurisée à Nancy en raison d’une détérioration générale de son état de santé.
Le 20 octobre, il est décédé. Lors d’une conférence de presse en décembre 2020, Pierre Monnoir, président de l’Association pour la Défense des Handicapés de l’Yonne (ADADY), a affirmé qu’Emile Louis aurait pu tuer plus d’une vingtaine de ses victimes, dont Sylviane Lesage, “la huitième disparue de l’Yonne”.
Emile Louis a le sentiment qu’on a profité de lui. De toute façon, les délits ont été proscrits au bout de dix ans et il ne risquait rien, ont déclaré les gendarmes en débarquant chez lui à Draguignan, dans le Var, à la recherche de ces vieilles histoires de filles disparues dans l’Yonne vingt ans auparavant. Le brave “pervers peinard” comme l’a affirmé Me Didier Seban, l’avocat des parties civiles, a avoué à l’âge de soixante-six ans.
