
Darie Boutboul Affaire – Tous les fans de courses hippiques – et pas seulement – connaissent son visage. Elle est si populaire à l’époque qu’elle est recrutée par Philippe Bouvard pour rejoindre Les Grosses Têtes sur RTL.
Au milieu des années 1980, elle s’était également lancée dans une carrière de chanteuse grâce à la pièce Guerrière, écrite par Jean-Marie Moreau sur une musique composée par François Feldman. Ce titre devait être suivi d’un album 33 tours en 1986, produit par Vogue, mais le projet avait subitement échoué. La raison ?
La rencontre entre la cavalière et son mari, un brillant avocat, a eu lieu sur un hippodrome en 1982. Darie Boutboul étant tombée enceinte, ils se sont mariés très rapidement lors d’une cérémonie à laquelle Laurent Fabius, un ami proche du marié, était témoin.
Mais en privé, les relations conjugales n’allaient pas bien. Jalouse et possessive, l’apprentie chanteuse ne supportait pas les infidélités de son mari et se disputait régulièrement avec ce dernier.
Jacques Perrot avait donc fini par demander le divorce, ainsi que la garde partagée de leur fils Adrien. Mais après une audience sans conciliation, le juge décide le 28 novembre 1985 de confier la garde de l’enfant à sa mère, qui n’autorise pas son père à le voir.
C’est ainsi qu’en faisant des recherches sur la mère de Darie, Marie-Elisabeth Cons-Boutboul, il découvre qu’elle ment sur son passé. Contrairement à ce qu’elle laissait entendre, elle n’était plus avocate depuis de nombreuses années, ayant été radiée du barreau en 1981 pour des faits de corruption et de détournement de fonds.
C’est avec cette information en poche que, le soir de sa mort, l’avocat avait convenu d’un rendez-vous avec sa belle-mère afin de faire pression sur elle et d’obtenir ainsi l’autorisation de revoir son fils.
Mais leur entretien n’a jamais eu lieu puisque la mère de Darie Boutboul avait annulé à la dernière minute afin d’aller à un dîner en présence de sa fille et de l’avocat Pierre Delphy. C’était en quittant son domicile, vers 20h20. , que Jacques Perrot a été tué.
Qu’est-ce qui a fait basculer l’affaire ? Deux ans après l’affaire, un homme identifié comme Bruno Dassac a été retrouvé mort dans le port du Havre. Pour la police, il n’y avait aucun doute.
Le 24 mars 1994, la cour d’assises de Paris condamne ainsi cette dernière à quinze ans d’emprisonnement pour complicité de meurtre dans le meurtre de son gendre. Une peine qu’elle a purgée jusqu’au 28 décembre 1998, date de sa libération pour raisons de santé et de bonne conduite…
Aux assises, la matriarche marraine désignée
Je brode un peu, pour m’amuser”.
Les troublantes découvertes de Jacques Perrot
Avant sa mort, dans le bras de fer qui l’oppose à la mère de son enfant, Jacques Perrot a commencé à enquêter sur sa belle-famille. Ce qu’il découvre est incroyable. Il le trouve facilement, via l’annuaire parisien.
Les deux hommes se rencontrent : ce stomatologue de 73 ans a même renoué avec Darie et a déjà rencontré son petit-fils dans un jardin public. Sa fausse mort ? Un accord tacite conclu avec Marie-Elisabeth afin de s’acquitter de ses responsabilités de père.
Un meurtre au mobile encore flou
Ou a-t-elle donné corps à ses fabrications ? En décembre 2014, la sœur de Jacques Perrot revient sur l’affaire dans le cadre de l’émission “L’Heure du crime”, sur RTL. 29 ans plus tard, elle pense que le divorce n’est peut-être pas le seul motif. Et quand on parle de raison d’État, c’est peut-être vrai, ça remonte très haut… Je pense que c’est plus compliqué que l’affaire du divorce”, assure Carole Perrot.
