Bernard Loiseau Mort – D’à peine 20 mètres carrés, c’est une petite cuisine à deux pas de la cuisine. Le “salon BL” au nom dodu s’est transformé en mausolée douillet à la mémoire du chef décédé trop tôt.
Au Relais Bernard Loiseau à Saulieu, les visiteurs viennent se détendre devant la cheminée et regarder les photos-souvenirs collées sur les murs taupe : BL chasse en bottes et Barbour ; BL accueillant François Mitterrand ; BL célèbre sa troisième étoile chez Paul Bocuse…
Et sur tous les clichés, ce même sourire, dans l’air du temps. Dans les années 1990, il est à l’affiche de la scène du dimanche Vivement au musée Grévin de Paris Match avec les briques à soupe Royco. Est-ce un symbole triomphant des arts culinaires ou un signe avant-coureur d’une catastrophe imminente ? Le visage du rictus de Bernard Loiseau était ébouriffé par une pression au relâchement. Il avait 52 ans.
Il s’agit d’une petite pièce de 20 mètres carrés située à environ deux cuisines. Le “salon BL” au nom dodu s’est transformé en mausolée douillet à la mémoire du chef décédé trop tôt. Les hôtes du Relais Bernard Loiseau à Saulieu se retrouvent autour de la cheminée pour se réchauffer et admirer les souvenirs qui tapissent les murs de couleur taupe : BL chasse en bottes et Barbour ; BL accueillant François Mitterrand ; BL célèbre sa troisième étoile chez Paul Bocuse…
Et sur tous les clichés, ce même sourire, dans l’air du temps. Celle qu’il appose dans les années 1990, du plateau Vivement Sunday au musée Grévin, du One de Paris Match aux briques à soupe Royco.
Le chef d’entreprise ne pouvait se permettre de perdre une étoile à la tête du premier empire de la restauration à Bourse. Ce qui précède est un compte rendu confidentiel d’une entrevue entre Derek Brown, alors propriétaire du guide rouge, et Bernard Loiseau, qui mettait en garde contre la “manque d’âme” dans sa cuisine. Il y avait un étouffement de l’orteil.
Bernard Loiseau, sa femme et leurs trois enfants jouent dans le jardin familial. Ces images sont extraites de leurs archives personnelles.Est-ce un symbole triomphant des arts culinaires ou un signe avant-coureur d’une catastrophe imminente ? Le visage du rictus de Bernard Loiseau était ébouriffé par une pression au relâchement. Il avait 52 ans.
Y a-t-il une bonne raison pour que la star de la télévision trois étoiles la plus célèbre de France se suicide et laisse sa femme et ses trois jeunes enfants sans explication après seulement dix ans d’antenne . « Un coup de folie », Dominique Loiseau, sa femme, répond avec chaleur à ses propos. Il était “bipolaire”, “maniaco-dépressif” et “capable de grandes poussées d’euphorie et de sombres périodes d’anxiété”, a-t-elle déclaré aujourd’hui.
Cet espace exclusif est un studio de 20 mètres carrés à quelques pas de la cuisine. Une sex-room maladroitement rebaptisée “salon BL” a été transformée en mausolée en l’honneur du défunt chef.
Les clients du Relais Bernard Loiseau à Saulieu viennent souvent du froid pour se réchauffer devant la cheminée et discuter entre eux devant les images encadrées qui recouvrent les murs taupe. BL en chasse, portant des bottes et une veste Barbour; BL accueillant le président français François Mitterrand ; BL fête sa troisième étoile Michelin au restaurant de Paul Bocuse.
Et dans tous les clichés, le même sourire jusqu’à la toute fin. Dans les années 1990, il affiche celui-là partout du plateau de Vivement dimanche au musée Grévin à celui de Paris Match sur les boîtes de soupe de chez Royco.
Représentation iconique de la cuisine du showbiz ou masque de détresse émotionnelle Le rictus permanent de Bernard Loiseau est le résultat du stress et de la tension. Il avait 52 ans à l’époque.
Il y a à peine dix ans, le chef trois étoiles le plus médiatisé de France se suicidait, laissant derrière lui sa femme et ses trois jeunes enfants. Il n’a jamais donné d’explication à ses actes. Sa femme, Dominique Loiseau, a réagi avec un torride “Un coup de folie”. Il était “bipolaire”, “maniaco-dépressif” et “capable d’une grande euphorie et de périodes d’anxiété très sombres”, dit-elle aujourd’hui.
Mais qu’est-ce qui a déclenché la réaction en chaîne ? Dans des documents obtenus par L’Express, force est de constater que tout n’a pas été révélé sur le rôle joué par le guide Michelin dans ce scandale, qui a probablement joué un rôle non négligeable dans le suicide spectaculaire qui s’est produit.
Lundi 24 février 2003. Nice et centré sur le Morvan. Le chef ne sera pas disponible pour le service du petit-déjeuner après 15 heures. Il tourne soigneusement sa chaise de bureau, monte dans sa voiture, fait un grand geste de la main à un autre résident de Saulieu devant l’église, rentre chez lui en voiture et va inévitablement se coucher.
C’est l’heure de la sieste maintenant. Son fils de dix ans, Bastien, est allongé sur le lit devant un match de foot. Le patron la laisse jouer dans le jardin sans nettoyer au préalable.
Finalement, Bernard Loiseau s’enferme dans le tintement, s’empare du fusil de chasse que sa femme Dominique lui a offert deux ans plus tôt, et se tire une balle dans la tête. Les Français se réveillent le lendemain devant une réalité bouleversante. Et Bernard Loiseau n’est pas encore mort alors que la tempête médiatique fait rage. gagné, votre appréciation a coûté la la vie d’un homme.”
En effet, la célèbre référence gastronomique avait déclassé le chef bourguignon de 19 à 17 sur 20 dans son édition 2003, parue quelques semaines plus tôt. Un grand bruit, certes, mais certainement pas de quoi secouer le maître de la sauce vin rouge et sandre.
Opinion se tourne rapidement vers François Simon. Le critique gastronomique du Figaro entretient une relation compliquée avec le chef du restaurant de Saulieu. En 2000, après un essai humoristique, Loiseau le remercie par le mot inquiétant “miel”.
“Cher François, j’aime bien le papier que tu as écrit. Si j’ai encore faim après tout ça, autant aller de l’avant et me tirer une balle dans la tête.” menacé” à l’intérieur de l’illustre établissement. Loiseau sent ses ailes brisées.
Il dit à sa petite amie et à ses amis : “Les médias veulent ma peau !” puis le leur répète en cercle. La situation tourne au vinaigre lorsque Jacques Pourcel, chef du Jardin des sens de Montpellier et président du Syndicat des chefs de France, écrit une lettre indignée à ses pairs dans laquelle il accuse François Simon d’être le “principal” auteur de la mort de Loiseau. Et Michelin, qui avait de bonnes intentions en enlevant la troisième étoile à Bernard Loiseau, s’est absous de tout blâme.”
Dans une interview à L’Express publiée cette semaine, Derek Brown, directeur du guide rouge à l’époque, a déclaré: “Nous n’avions pas de désaccord fondamental avec Bernard Loiseau; c’était plutôt sur des détails mineurs comme la température appropriée de la soupe.”
Vraiment ? Qu’une entrevue ait eu lieu ou non, les deux dossiers confidentiels que nous avons publiés démontrent qu’il ne s’agissait pas seulement d’une visite polie. Celles-ci sont glanées dans le dossier “Bernard Loiseau” soigneusement dissimulé, constitué par Michelin depuis 2003. Depuis, il n’a pas été revu.
Le premier dossier est un compte rendu écrit d’une visite, le 6 novembre 2002, des Loiseau au siège de Michelin, avenue de Breteuil. Dans une note privée, l’éditeur du Red Guide, Derek Brown, révèle qu’il a averti Bernard Loiseau de leurs “problèmes”, en citant des problèmes spécifiques comme “l’irrégularité”, “le manque d’âme” et “les caractéristiques de ces derniers temps” dans la cuisine de son restaurant, comme.
Mais quel a été l’élément déclencheur ? Les preuves obtenues par L’Express montrent que le guide Michelin a joué un rôle important dans ce suicide bizarre, mais rien n’a été révélé à ce sujet. Dimanche 24 février 2003.
Le Morvan est un bel endroit pour une photographie. Au bout de 15 heures, le chef quitte le service du petit-déjeuner. Il se lève de sa chaise, attrape sa voiture, interpelle un habitant de Saulieu devant l’église pour un grand geste de la main, et entre dans sa chambre. Il est temps pour elle de dormir.
Bastien, son fils de dix ans, est recroquevillé sur le lit en train de regarder un match de foot. Le chef l’envoie jouer dans le jardin sans encombre. Quand Bernard Loiseau est coincé, il attrape le fusil de chasse de sa femme Dominique et se tire une balle dans la tête. Le lendemain, la France s’éveille au son d’un violent orage.
Et Bernard Loiseau n’est même pas entré dans la mêlée qu’une tempête médiatique aux proportions épiques éclate. Paul Bocuse, le chef trois étoiles de Collonges-au-Mont-d’Or largement considéré comme le « parrain » de Loiseau dans le monde culinaire, remporte le premier prix : « Bravo, Gault. »
Dans une interview à Gala Mardi 15 juin 2021, Dominique Loiseau révèle les raisons du suicide de son mari Bernard Loiseau, survenu il y a plus de 18 ans. Quelques trahisons choquantes de confiance.
La vie de Dominique Loiseau a pris fin le 24 février 2003. Cuisinier à 52 ans, Bernard Loiseau s’est suicidé en se tirant une balle dans la tête avec une carabine à air comprimé. Mais qu’est-ce qui a poussé le chef, visiblement ébranlé, à commettre un acte aussi terrible ? La chroniqueuse de Gala, 67 ans, livre ses réflexions sur le drame qui sera diffusé le 15 juin 2021.
Ses collègues lui ont demandé si elle voulait quitter son mari. “Une question délicate”, a-t-elle commencé, avant de poursuivre : “Dans les premières heures qui ont suivi la disparition de Bernard, ma première pensée a été : ‘Bernard, tu ne verras jamais tes enfants grandir'”Il n’y a pas eu de discussion à ce sujet depuis 25 ans Cela ne me dérange pas, mais je me demandais pourquoi personne n’avait rien vu.
Ces assurances contrastent avec les conclusions d’une enquête de L’Express menée dix ans après la mort de Bernard Loiseau. Hebdomadaire révélait fin janvier 2013 que “le rôle de Michelin aurait pesé lourd dans ce suicide spectaculaire”. A l’époque, le guide Michelin était conscient qu’il menaçait.