Affaire Pascal Jardin – Le 3 octobre 2018 au soir, le jury rend son verdict Pascal Jardin est condamné en appel à la prison à vie avec 20 ans de garantie de bonne conduite pour le meurtre brutal de Christelle Blétry. Lors d’un précédent procès en février 2017, Pascal Jardin avait été reconnu coupable du meurtre violent de Christelle Blétry et condamné à la prison à vie.
Une fois de plus, le jury s’est rangé à l’accusation et a confirmé la peine prononcée par le tribunal de première instance de Chalon-sur-Saône. Cette fois, cependant, il n’y avait que suffisamment de soutien pour que le verdict soit adopté par un seul vote.
Les avocats de la défense ont plaidé une partie importante de la journée, soulignant les problèmes potentiels. Maître Varlet a critiqué les efforts des enquêteurs et s’est demandé comment les premiers indices avaient été obtenus. Malgré son empathie pour les proches de Christelle Blétry, Maître Nicolle tient à ce que l’accusé bénéficie du doute raisonnable.
Philippe Chassaigne, l’avocat général, a évoqué “la jeunesse tourmentée” dans ses exigences. Par le biais de témoignages d’experts et des propres déclarations contradictoires de Pascal Jardin, il a plaidé pour le maintien de la peine initiale.
Il a notamment insisté sur l’importance du thème de la poursuite, arguant que Pascal Jardin devait être reconnu coupable de voies de fait graves et de meurtre car l’affirmation de l’accusé selon laquelle il aurait entretenu une relation consensuelle avec Christelle Blétry n’est pas étayée.
Pascal Jardin a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle en février 2017 pour le meurtre brutal de Christelle Blétry. Le corps de la jeune femme de 20 ans a été découvert sur un chemin rural à Blanzy, en Saône-et-Loire, le 28 décembre de la même année. Son corps portait les marques de 123 entailles.
L’homme a été arrêté dans la région française du Pays basque en 2014. Il a d’abord nié connaître la jeune femme. Après avoir trouvé de l’ADN de sperme sur les affaires de la victime, il est devenu complètement fou. Mais en octobre 2014, le rideau se lève : Pascal Jardin dévoile sa liaison, expliquant qu’il n’a aucun souvenir des événements de la nuit du 27 décembre 1996.
Hormis la déclaration de Pascal Jardin selon laquelle il avait “imaginé son premier aveux”, aucune nouvelle preuve n’est apparue au cours de cette procédure d’appel. Plusieurs professionnels l’ont qualifié d’homme aux personnalités dédoublées, de “narcissique” qui “fait preuve d’un manque d’empathie”, pour citer la psychologue Laurence François.
Mardi 2 octobre, les maîtres avocats Didier Seban et Corinne Hermann ont plaidé pour une peine sévère au nom de la famille Blétry. Maître Seban a dit Il a, par ses dénigrements les uns après les autres, fait deux fois plus de peine à la famille que la première fois.
Mercredi 26 septembre, Marie-Rose Blétry, la mère de Christelle, a témoigné à la barre de la cour d’appel de Dijon. Vingt-deux ans après la mort de Christelle, elle était venue « rendre hommage à Christelle », comme elle disait. A la fin de la déposition, elle s’est adressée directement à l’accusé, mais Pascal Jardin n’a pas répondu.
Pascal Jardin, condamné à la prison à vie en 2017 pour le meurtre avec violence de Christelle Blétry (une des “disparates de Saône-et-Loire”) aux 123 coups de couteau, a vu sa peine confirmée en appel mercredi dernier à Dijon , plus de deux décennies après les événements en question.
Au terme d’un procès de dix jours, la cour d’appel de Côte d’Or a confirmé le premier verdict de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle pour l’accusé Philippe Chassaigne. Pascal Jardin avait fait appel de sa condamnation en février 2017 par les tribunaux de Saône-et-Loire.
Le 28 décembre 1996, le corps d’un lycéen de 20 ans est découvert le long d’une route rurale à Blanzy, en Saône-et-Loire. Plusieurs cas similaires avaient été mis au jour à cause de cet incident, et ont été surnommés les “disparus de l’A6” après le crime. Christelle Blétry lors d’une nouvelle analyse.
Puis, dix ans plus tôt, il avait été condamné à un an de prison pour une tentative d’agression sexuelle avec arme et son empreinte ADN transmise à la base de données nationale des empreintes génétiques (FNAEG).
L’homme, qui avait commencé une nouvelle vie aux Pays-Bas, avait d’abord avoué le crime devant un gardien puis devant un juge d’instruction avant de changer d’histoire et d’admettre n’avoir qu’une relation sexuelle consentie.
Depuis les années 1980, lorsque les événements autour de la famille Blétry ont commencé à se dérouler, un groupe appelé Christelle s’emploie à rassembler les familles d’une dizaine de jeunes femmes assassinées dans la région.
Plusieurs dossiers ont été rouverts sur son insistance et celle de ses avocats parisiens Didier Seban et Corinne Herrmann, qui réclament des vérifications et de nouvelles expertises. Ainsi, Jean-Pierre Mura a été condamné à vingt ans de prison en 2016 pour le meurtre d’une collégienne en 1986 dans le Creusot nommée Christelle Maillery, dont le corps
La nouvelle est parvenue à la mère de Christelle Blétry vendredi 18 octobre vers 13 heures, vingt-deux ans après la découverte du corps de sa fille dans un fossé à Blanzy. Les avocats de Pascal Jardin avaient déposé un pourvoi en cassation en octobre 2018, mais celui-ci a été rejeté par le tribunal.
Pour citer Marie-Rose Blétry elle-même : “j’attendais cela depuis 23 ans”, s’est-elle exclamée d’un trait samedi matin dernier, signalant la fin d’une longue bataille judiciaire. A l’issue de son procès en appel à Dijon le 3 octobre 2018, Pascal Jardin a été condamné à la prison à vie.
