
Affaire Francis Heaulme – Une enquête sur la mort de Cyril et Alexandre en 1986 a été conclue par la Cour de cassation. Francis Heaulme, aujourd’hui âgé de 61 ans, est incontestablement responsable de ces deux actes odieux.
Voilà près de 34 ans que les corps de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, deux garçons nés en 1978, ont été découverts alors qu’ils circulaient à vélo le long d’une voie de garage SNCF à Montigny-les-Metz, proche banlieue de Marseille (Moselle). Ils ont été lapidés à mort et systématiquement exterminés. C’était tard dans l’après-midi du 26 septembre 1986.
Le verdict de la cour d’appel de Versailles contre Francis Heaulme, aujourd’hui âgé de 61 ans, a été confirmé par la Cour de cassation française, mettant fin à un marathon judiciaire qui s’est étalé sur six procès. Pour sûr, Patrick Dils est le « routard du crime » et l’auteur de ces deux meurtres.
La cour d’assises des mineurs délinquants de Moselle a condamné à perpétuité un apprenti cuisinier de 16 ans qui a d’abord avoué le crime avant de se rétracter. Patrick Dils a été libéré de prison après 15 ans pour avoir été condamné à tort pour double meurtre.
Depuis 1997, il y a eu une pétition pour réviser la condamnation de Dils en raison de la présence du meurtrier et multirécidiviste Francis Heaulme sur les lieux du crime. Il travaillait en manœuvre à 400 mètres du talus au moment des faits.
Francis Heaulme est condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle par la cour d’appel de la Moselle en mai 1917. Il fait appel, mais la cour d’appel des Yvelines confirme la condamnation initiale.
Alors qu’il avait déjà été condamné à la prison à vie à deux reprises pour neuf autres meurtres, l’homme qui avait fait appel de ses condamnations a reconnu avoir été emmené deux fois sur la route ferrée le jour des faits mais a toujours nié avoir tué les enfants.
Me Liliane Glock, l’avocate de Francis Heaulme, a répondu mercredi : “Evidemment, c’est une déception.” Elle a dit qu’elle se rendait à la prison d’Ensisheim en Alsace pour s’entretenir avec son client, qui “attendait” cette décision. L’avocat a mentionné envisager un éventuel recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
L’avocate de feu la mère de Cyril Beining, Chantal Beining, décédée en octobre 2019 à l’âge de 75 ans d’un cancer, a déclaré : “C’est un point final qui fait du bien moralment, même si Chantal Beining n’est plus là à l ‘l’entends.” Mme Beining a déposé une requête en annulation du jugement de non-lieu rendu en faveur de Francis Heaulme en 2007. Cela a permis la tenue d’un procès.
Dominique Rondu, l’avocat de la famille Beckrich, a souligné que, bien que l’affaire soit classée, elle a laissé un arrière-goût aigre-doux. Selon cette source, elle “n’était convaincue de la culpabilité de Francis Heaulme” ni au procès de Versailles ni à celui de Metz. Le conseil a poursuivi: “Maintenant, la famille Beckrich souhaite rester en paix et ne plus avoir à commenter la culpabilité ou l’innocence de l’un ou de l’autre.
Plus de 100 ans d’incarcération s’additionnent pour Francis Heaulme. Me Liliane Glock, son avocate, expliquait en 2017 qu’il “n’est pas représentatif des perpétuités classiques”. Il s’est bien adapté au régime charnel; il n’a pas eu un seul problème de discipline en 25 ans ! Heaulme est « en quelque sorte à la retraite » après une longue carrière (il a emballé des agrafes dans des cartons).
Il perçoit une allocation handicap d’environ 200 €, “ce qui lui permet de cantiner”. “Il mène une vie tranquille à Ensisheim”, a résumé sa sœur Christine lors du procès de Montigny. Il traîne avec ses amis, regarde la télé, et mange… Et il attend .
Il y a trois décennies aujourd’hui, le 28 septembre 1986, deux enfants âgés de huit et onze ans étaient assassinés à Montigny-lès-Metz. La condamnation en appel de Francis Heaulme est devenue définitive en 2018.
Moins de deux ans après le meurtre de Grégory en octobre 1984 dans les Vosges, une autre affaire a notamment secoué la Lorraine : le double infanticide de Cyril Beining et d’Alexandre Beckrich, tous deux âgés de huit ans, le 28 septembre 1986, à Montigny-lès -Metz (Moselle).
35 ans jour pour jour après les événements, le 17 juin 2020, Lorraine Actu propose de revenir sur les circonstances qui ont conduit à la condamnation définitive de Francis Heaulme en cassation.
Francis Heaulme n’était pas initialement le principal suspect dans cette affaire. Dans ce cas, il s’agit de Patrick Dils, qui avait 16 ans à l’époque. En avril 1987, après avoir été interrogé à plusieurs reprises en 1986, il a admis le meurtre.
Cela l’a conduit à être accusé de meurtre intentionnel. En janvier 1989, moins de deux ans plus tard, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour comportement délictueux par le tribunal de la jeunesse de la Moselle.
Plusieurs demandes de libération de Patrick Dils et d’établissement de son innocence ont finalement été rejetées. La condamnation à perpétuité a été annulée en 2001, mais le jeune adulte a été condamné à 25 ans de prison supplémentaires.
Un nouveau procès ne devrait pas s’ouvrir avant avril 2002. Patrick Dils a été disculpé définitivement le 24 avril 2002, après que son dossier a été réexaminé et qu’il a été reconnu victime d’une faute judiciaire. Dans son autobiographie, “Je voulais juste rentrer chez moi”, il détaille son éducation et ses succès ultérieurs.
Francis Heaulme travaillait et vivait à Vaux au moment des faits. Il n’était qu’à 400 mètres du lieu du crime. En janvier 1992, il est appréhendé en Alsace après avoir avoué le meurtre d’une infirmière en Bretagne.
