Affaire Diallo Foot – Aminata Diallo a été placée en détention provisoire le 16 septembre dans le cadre de l’enquête Kheira Hamraoui. Une tournure dramatique qui donne le ton d’une semaine intense qui s’annonce, entre les articles de presse explosifs, la libération conditionnelle de l’ancienne joueuse du PSG et les récentes réponses de ses avocats.
Nous comprenons votre point.Actuellement, ce n’est pas le manque de fichiers non sportifs qui pose problème. Du procès de Benjamin Mendy à l’incarcération de Mathias Pogba, en passant par la période mouvementée traversée par la FFF et Noël Le Graet, dans le collimateur du ministère des Sports, le football français trimbale une mauvaise réputation dont il se serait sûrement remis.
Au milieu de ce vide politique et judiciaire, l’affaire Hamraoui est sans doute le sujet qui a suscité le plus de discussions ces sept derniers jours. Aminata Diallo a été relâchée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle après avoir été placée en veillée depuis le 10 du mois dernier pour suspicion d’implication dans une agression au fil de fer barbelé qu’un de ses coéquipiers avait subie six jours plus tôt.
Six mois plus tard, l’international français est à nouveau convoqué, cette fois soumis à un interrogatoire puis incarcéré dans l’émeute qui s’ensuit. C’était le 16 septembre de l’année dernière. La semaine suivante a été remplie d’activités passionnantes.
Plusieurs aspects de l’affaire ont filtré dans la presse. Cela a donné lieu à des révélations décevantes, voire décourageantes, mais a aussi mis sur le devant de la scène un personnage dont on ne savait pratiquement rien avant cela : César M.
Amie de Kadidiatou Diani et consultante de Marie-Antoinette Katoto, deux autres joueuses du PSG, cette personne a peut-être aussi été l’agente officielle d’Aminata Diallo. Le Point et Le Parisien ont rapporté que les deux joueurs avaient convenu de travailler ensemble pour libérer Kheira Hamraoui à la fin de la saison et obtenir une prolongation de contrat.
Pour cela, le conseiller n’aurait pas hésité à se montrer particulièrement incisif envers le directeur sportif parisien Ulrich Ramé, menaçant par exemple de divulguer au public des informations préjudiciables sur l’ancien entraîneur parisien Didier Ollé-Nicolle.
De plus, César M. a eu des conversations avec le “corbeau” qui, avant l’infâme attentat du 4 novembre, avait passé des appels téléphoniques malveillants à des artistes parisiennes dans le but de nuire à la réputation de Hamraoui.
Les policiers qui surveillaient le conseiller et son tuteur ont entendu des propos désobligeants envers l’ex-joueur de Barcelone, comme César M. disant à Diallo : « L’autre pute, elle sera titulaire, c’est un truc de malade putain “, à quelques jours du match aller de la demi-finale de Ligue des Champions face à l’OL.Depuis mardi soir, l’avocat du mystérieux agent a nié que son client ait quoi que ce soit à voir avec l’affaire.
Kheira Hamraoui est sortie de son silence peu après le placement en détention provisoire de son ancien coéquipier. En publiant un message sur ses comptes de réseaux sociaux et en accordant une interview au Journal du dimanche, dans laquelle elle a avoué se sentir “dévastée, meurtrie et inquiète”.
Mardi, la Bleue est revenue sur la liste professionnelle active après six semaines d’entraînement hors terrain alors que son organisation cherchait un moyen de la libérer. Malgré le fait qu’elle devra se démener pour convaincre Gérard Prêcheur de retenir ses services, il s’agit sans aucun doute d’une bonne nouvelle pour le milieu du terrain.
Selon le nouvel entraîneur de l’équipe de France vice-championne, Kheira “ne correspond pas au profil” en termes de philosophie et de style de jeu de son équipe, comme il l’a confié à L’Équipe début septembre. Mercredi, Hamraoui était spectateur au Stade Jean-Bouin de la victoire ignominieuse du Paris Saint-Germain (PSG) sur Häcken (2-1).
Je crois en la justice, mais ce soir j’ai peur”, a-t-elle déclaré à RMC Sport, évoquant la décision de libérer Aminata Diallo sous contrôle judiciaire quelques heures plus tôt. L’Iseroise, arrivée au palais de justice de Versailles les mains liées dans le dos, n’a pas été envoyée en prison par le juge de sa liberté et de sa détention.
Cependant, elle doit respecter d’autres restrictions, telles que l’interdiction de quitter le territoire français, l’obligation d’éviter toute communication avec des personnes liées aux affaires et l’obligation de fournir des rapports d’avancement hebdomadaires.
Leurs trois avocats ont répondu jeudi lors d’une conférence de presse tenue dans leur cabinet. “La première victime est Kheira Hamraoui, mais la seconde est Aminata Diallo, qui a également été agressée ce soir-là des faits et jetée contre sa voiture”, a insisté Maître Mourad Battikh.
La victimisation d’Hamraoui ce soir n’implique aucunement Diallo comme l’auteur. Nous devons regarder dans de nouvelles directions. Me Romain Ruiz a expliqué que malgré l’animosité apparente entre Diallo et Hamraoui dans certains messages, il y en a en fait beaucoup d’autres qui montrent que les deux hommes se sont entendus amicalement.
Cette non-réplicabilité doit être récompensée. Me Battikh a soutenu : « Il y a une utilisation très intensive du téléphone ». Leur client est revenu à Grenoble avec l’intention de se mettre au vert. Rappelons que le parquet de Versailles a demandé à être libéré, et que l’affaire “sera examinée par la chambre d’instruction dans les deux prochains mois”, a-t-on précisé à l’AFP. Il est possible que cette coupure de journal ait fait l’objet de commentaires plus sarcastiques maintenant.